- C1
- 8es
- Real Madrid-Napoli (3-1)
Le Real ramène Naples à la raison
Un temps aux commandes de ce huitième aller, le Napoli s’est pris à rêver, mais a subi les foudres madridistas. Résultat des courses, un succès précieux, mais pas définitif (3-1) pour le Real Madrid d’un Karim Benzema enfin de retour aux affaires et désormais meilleur buteur français de l'histoire de la C1 avec 51 pions.
Real Madrid 3-1 Naples
Buts : Benzema (18e), Kroos (49e) et Casemiro (54e) pour les Merengues // Insigne (8e) pour les Partenopei
Depuis quelques semaines, la Casa Blanca se découvre, en la personne de Keylor Navas, un caillou dans sa chaussure. Depuis ce huitième de finale aller de sa Ligue des champions, cette gêne est devenue un handicap. Car en offrant l’ouverture du score précoce à Insigne, auteur d’une inspiration géniale, le portier costaricain met son Real Madrid dans de sales draps. Une bévue dommageable, mais pas rédhibitoire, puisque après une entame poussive, les Madridistas récitent une partition de qualité et asphyxient le collectif napolitain au gré des minutes. Si bien qu’après l’heure de jeu, la balance penche nettement à l’avantage du champion en titre grâce, en grande partie, au travail de sa paire franco-portugaise. Benzema, si décrié dans les affaires domestiques, apparaît sous son jour le plus décisif, comme il en a l’habitude dans la cour des grands, lui le désormais cinquième meilleur buteur de la Ligue des champions et patron des buteurs français en C1. Au diapason, son comparse Ronaldo, à la solidarité nouvelle, ferme également de nombreuses bouches et confirme la ferme intention merengue : conserver sa couronne de roi d’Europe.
Benzema, amulette européenne du Real
Maradona, toujours et encore. Déjà présent, trente ans plus tôt, pour le seul déplacement de l’histoire du Napoli au Bernabéu, le Pibe de Oro accompagne l’escouade de Maurizio Sarri jusque dans les arcanes de l’antre madridista. Sauf qu’a contrario du premier tour de la C1 édition 1987/88, le Chamartin n’est pas soumis à un huis clos et rugit lorsque les 22 acteurs entrent sur sa pelouse. Une ambiance électrique que célèbre dignement Benzema, illico à la manœuvre avec son comparse portugais, en décochant une première flèche 20 secondes après le coup d’envoi. Vite douchée par le placement hasardeux de Keylor Navas et l’inspiration d’Insigne, l’envie merengue doit faire face aux sorties soniques et en une touche de Napolitains joueurs. Un peu trop sans doute, tant les risques pris à la relance obligent leur arrière-garde à évoluer à la limite. Du pain béni pour Karim Benzema qui active son mode tueur : déjà auteur de l’égalisation, d’un coup de casque rageur sur un caviar de l’extérieur de Carvajal, il heurte la base du montant sur un nouveau service de Cristiano Ronaldo. Naples peut souffler, la mi-temps est actée.
Casemiro, buteur inattendu
Si le premier acte appartient, côté madrilène, à Karim Benzema, le second porte lui le sceau du Ballon d’or portugais. Actif comme jamais et collectif comme rarement, il rouvre les hostilités d’un débordement meurtrier pour les reins de Coulibaly. Mis au sol sur la feinte de CR7, il assiste au service en retrait de ce dernier pour Kroos, qui téléguide le cuir au fond des filets.
Ficelle, et bis repetita dans la foulée : à la réception d’un ballon repoussé par la défense italienne, Casemiro envoie sa reprise de volée hors de portée de Reina. Le Bernabéu chavire, tandis que le Napoli, lui, boit la tasse.
Les vagues madridistas, d’abord incessantes, laissent ensuite place à une accalmie propice au retour aux affaires des Azzurri. Enfin capables de sortir de leur camp, ils retrouvent leurs automatismes et enchaînent les phases de possession. Ils pensent même réduire le score, quand Callejón, à la réception d’une remise de Mertens, fait trembler ses anciens filets. Annulé pour cause de hors-jeu, cette offensive avortée signe par là même la fin des hostilités, les vingt-deux acteurs préférant se toiser avant un retour bouillant dans le volcanique San Paolo.
Résultats et classement de la Ligue des champions Retrouvez toute l’actualité de la Ligue des championsPar Robin Delorme