- Liga
- J17
- Real Madrid-Real Sociedad (3-1)
Le Real offre un sursis à Benítez
Longtemps malmenés par une Real Sociedad handicapée par de nouveaux égarements arbitraux, les Merengues ont su faire le dos rond et arracher trois nouveaux points. Un succès tout en paradoxe, puisque les hommes d’un Rafa Benítez toujours menacé pointent, le temps de quelques minutes, en tête de la Liga.
Real Madrid 3-1 Real Sociedad
Buts : Buts : Cristiano Ronaldo (42e, 68e) et Lucas Vázquez (86e) pour les Merengues // Bruma (48e) pour la Real Sociedad
Peu après les vingt minutes de jeu, à la suite d’un penalty de Cristiano Ronaldo, les applaudissements du Santiago Bernabéu sont d’une ironie gênante. Pour la première fois de sa carrière madridista, et un total de 55 peines maximales en Liga, le Portugais se rate dans l’un de ses exercices favoris et déclenche une réaction narquoise de son aficion. Un instantané qui en dit long sur l’amour chafouin qu’entretient l’équipe de Rafa Benítez avec son public depuis quelques semaines. Finalement vainqueur sur un matelas de deux pions d’écart, elle conserve toutes ses chances arithmétiques pour l’obtention dune Liga qu’elle mène provisoirement et offre un nouveau sursis à un coach toujours autant conspué. Une aubaine, tant son niveau de jeu inquiète, qui doit beaucoup à des décisions arbitrales contestées et contestables – pour cet après-midi, deux penaltys inexistants sifflés. Le trio du milieu James, Kroos et Modrić, lui, n’a jamais semblé si friable et la défense centrale si poreuse. Bref, pour sa der de l’année, le Real Madrid, loin d’avoir rassuré, peut se targuer de toujours exister en championnat.
Quand l’arbitre devient le douzième homme merengue
L’ancien Chamartin en a désormais l’habitude. À l’annonce des noms madridistas par le speaker local, celui de Rafa Benítez entraîne une salve de sifflets que ne renierait aucun Blaugrana. Une ambiance glaciale qui rejaillit sur le début de rencontre des joueurs de la capitale. Incapable d’accélérer le rythme, sans décalage sur le front de l’attaque, le Real tourne autour du pot. Seul un contre initié par Gareth Bale et conclu par Cristiano Ronaldo donne du fil à retordre à Rulli, portier des Txuri-Urdin qui, dans la foulée, s’interpose devant Benzema. Deux parades consécutives qui sonnent le glas des offensives blanches dans un premier acte rythmé par de nouvelles décisions arbitrales plus que douteuses. Une semaine et demie après la farce contre le Rayo Vallecano, l’homme en noir récidive. D’abord sans réaction à la suite d’une faute de Pepe sur Jonathas dans sa propre surface, le señor Gonzalez indique le point de penalty lorsque Yuri a le malheur de frôler Benzema. Ce premier raté de Cristiano Ronaldo est donc suivi, vingt minutes plus tard, d’une nouvelle chance de marquer depuis les neuf mètres. Cette fois, ce même Yuri voit le cuir rebondir sur son bras après avoir heurté son pied… Un présent que le Portugais convertit devant des gradins hilares.
Un énième sursis pour Rafa Benítez
Du côté de la Real Sociedad, ce premier acte est par bien des aspects cauchemardesque. Floués par les décisions de l’homme en noir, les Basques voient également leur pointe Agirretxe et leur meneur Canales sortir lors des 45 premières minutes. La reprise annonce, elle, un changement de ton. Les Merengues délaissent leur envie aux vestiaires et ouvrent une voie royale aux visiteurs. Sur un décalage dans la surface de Jonathas, l’entrant Bruma se charge de rectifier la lucarne de Keylor Navas et remet les compteurs à égalité. Sans réaction, le onze blanc offre du grain à moudre à des tribunes toujours plus hostiles. Le buteur portugais peut même offrir l’avantage aux siens, mais se fait surprendre par sa conduite de balle aléatoire et la sortie salvatrice du portier costaricain. Un arrêt décisif qui rend un semblant d’allant aux Madrilènes. Gareth Bale et Karim Benzema mettent à l’épreuve le gardien argentin, mais c’est bien des pieds de l’inévitable Ronaldo qu’intervient le but du 2-1. Sur un corner longue distance de Marcelo, le toujours Ballon d’or envoie une volée au fond des filets qui passe à travers une forêt de jambes. Un avantage qui met fin aux velléités des visiteurs, punis dans les dernières minutes par l’entrant Lucas Vázquez, mais pas aux quolibets du Santiago Bernabéu.
Par Robin Delorme, à Madrid