- C1
- 8es
- Naples-Real Madrid (1-3)
Le Real n’a peur de rien
Malmenés par des Napolitains ultra motivés, qui ont livré une première période formidable, les Madrilènes ont serré les dents avant d'assurer la qualification grâce à un doublé de Sergio Ramos sur deux corners de Toni Kroos. Dans une ambiance bouillante.
Naples 1-3 Real Madrid
Buts : Mertens (24e) pour Naples // Ramos (51e, 57e), Morata (90e+1) pour le Real Madrid
Cette saison, le Real Madrid est en train d’inventer un nouveau concept : il peut se permettre d’être mauvais défensivement pour gagner. Il peut même se permettre d’être mauvais dans le jeu sans en subir les conséquences. Tant qu’il disposera de joueurs monstrueux lorsque le besoin s’en fait sentir, tant qu’il pourra compter sur un arrière central pas vraiment serein derrière, mais capable de s’offrir un doublé en cinq minutes devant, le club de la capitale restera l’un des sérieux prétendants à la coupe aux grandes oreilles. Pour les adversaires, la frustration qui en découle est gigantesque. Le Napoli ne dira pas le contraire. Avant les deux buts de Sergio Ramos sur corner, l’équipe italienne avait le match bien en main et avait montré bien plus de choses que son concurrent du soir. Mais après sa première manche perdue 3-1, elle s’est encore inclinée devant un monstre d’efficacité et de professionnalisme.
Naples à la hauteur de ses supporters…
L’ambiance promettait d’être brûlante. Et le San Paolo n’a pas failli à sa réputation. Chaud bouillant, le public accueille leurs joueurs comme il se doit. Dans un bordel monstre, quoi. En réponse, l’équipe italienne entame sa partie tambour battant. Comment pourrait-il en être autrement dans ce contexte si particulier ? Du coup, les locaux imposent un pressing dingue, et jouent l’attaque à fond. Manque seulement le dernier geste. Celui qui permettrait d’installer un énorme doute dans les têtes espagnoles. Mais les Madrilènes ne sont pas les premiers venus. La pression, ils savent la gérer. Même quand elle est contre eux. Avec un Navas concentré, le Real ne cède pas directement face aux tirs lointains adverses. Et joue clairement en contre, attendant la moindre faille à exploiter. Résultat : on assiste à une rencontre passionnante, grâce notamment à un Bale en forme et malgré un Marcelo pas dans son assiette. La rencontre va vite devenir encore plus fascinante.
… et le Real toujours dangereux
Pourquoi ? Parce que la nouvelle coqueluche du Napoli, à savoir Mertens, relance complètement la qualification de son équipe en faisant hurler de bonheur les tribunes après une superbe action collective à une touche de balle. Le passeur décisif ? Hamšík, bien entendu. La réponse madrilène ne se fait pas attendre. Ronaldo, trouvant l’espace pour se présenter devant Reina, l’élimine… et frappe le poteau. Le montant sauve également Reina quelques minutes plus tard sur une nouvelle tentative de Mertens. Mais les occasions s’enchaînent. Tactiquement, physiquement et même techniquement, Naples semble au-dessus. Insigne est en feu, les milieux ont la dalle, les ballons sont récupérés très haut… Seules quelques relances défensives sont à revoir. Alors, le troisième de Serie A est-il capable de faire tomber le champion d’Europe en titre ? C’est trop vite oublier la terrible expérience de la Maison-Blanche. Sur un corner évitable (à la suite d’une perte de balle regrettable d’Hamšík), Ramos place sa tête et remet les deux camps à égalité… Ce qui veut dire que les Italiens doivent marquer deux fois pour arracher la prolongation. Trop difficile face au clan de CR7, qui refait le coup par le même buteur (quelle qualité de passe de Kroos…) cinq minutes après et s’offre un troisième pion par Morata. Signe qu’il connaît définitivement la formule de la C1. Le voilà en quarts de finale pour la septième fois consécutive.
Résultats et classement de la Ligue des champions Retrouvez toute l’actualité de la Ligue des championsPar Florian Cadu