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- Espanyol Barcelone/Real Madrid (1-4)
Le Real Madrid s’offre l’Espanyol pour rien
Cristiano Ronaldo et un nouveau triplé ont offert une victoire qui ne sert à rien au Real Madrid, sur le terrain de l'Espanyol (1-4). Le Portugais a bien battu Di Stéfano ce dimanche, mais pas Lionel Messi, champion d'Espagne avec le Barça.
Espanyol Barcelone 1-4 Real Madrid
Buts : Stuani (73e) pour les Perruches // C. Ronaldo (59e, 83e, 91e), Marcelo (79e) pour les Madrilènes
Ils rêvaient de FC Barcelone en finale de Ligue des champions, les Madrilènes se sont contentés de l’Espanyol Barcelone pour cette 37e journée de Liga. Ils le savent que l’histoire se joue ailleurs, à Madrid justement, où le tenant de la Liga, l’Atlético, passera normalement le témoin au Barça de Messi. Cristiano Ronaldo s’est tout de même chargé d’apporter une histoire à cette rencontre. Une histoire qu’il a commencé à écrire à l’heure de jeu. En marquant à la 59e minute, il décoince non seulement le tableau d’affichage, mais il dépasse surtout une légende sur le podium des meilleurs buteurs de l’histoire du Real Madrid, Alfredo Di Stéfano. Avec 308 buts au compteur, CR7 est désormais le dauphin d’un Raúl bloqué à 323 réalisations.
Les Perruches savent se défendre
Le record aurait pourtant pu tomber un peu plus tôt dans la partie. Car les deux équipes n’ont pas attendu l’heure de jeu pour s’enthousiasmer et se laisser des espaces. Les hommes de Carlo Ancelotti – suspendu pour s’être moqué des arbitres contre Valence et donc coincé dans les tribunes du stade Cornellà-El Prat – prennent le jeu à leur compte dans les premiers instants du match, à l’image d’une première combinaison dangereuse ponctuée d’un Gareth Bale malheureusement signalé hors-jeu. Aux contres rondement menés par les Perruches, disposées dans un audacieux 3-5-2 et d’un Felipe Calceido de gala, les Madrilènes répondent par Cristiano Ronaldo (une tête non cadrée et une frappe aux 20 mètres), une sortie in extremis de Keylor Navas et une boîte de Pepe, averti dès la 23e minute de jeu. Et quand les surfaces de réparation sont inaccessibles, Anaitz Arbilla propose, lui, les mines lointaines. Sans succès. La partie est plutôt équilibrée, indécise, comme les statistiques de centristes de l’Espanyol (44 buts marqués, 44 buts encaissés, 13 victoires, 13 défaites).
308, 309 et 310
La seconde période repart sur les mêmes bases et les deux équipes s’attaquent chacune à leur tour. Et gagnent en précision. Benzema trouve déjà le poteau sur un retourné acrobatique, pour du beurre car signalé hors-jeu (54e). James Rodríguez donne de nouvelles sueurs froides aux Catalans, quelques minutes plus tard, grâce à une frappe à ras de terre flirtant avec le poteau fauche de Kiko Casilla. Et puis Cristiano Ronaldo, bien servi par Benzema (qui sortira juste après pour une douleur à la jambe), conclut un contre d’école d’un tir croisé du gauche (59e). 0-1. L’Espanyol ne se freine pas pour autant et allume Keylor Navas, chaud bouillant et auteur de deux parades successives (70e). Sans doute trop en confiance, le portier, trois minutes plus tard, fait le malin balle au pied, rate son dribble et offre l’égalisation aux Barcelonais et à Stuani, à l’évidence vexé par la tentative du gardien costaricien (73e). Il s’agira de la dernière respiration locale, capable d’ennuyer pendant 3/4 d’heure le Real et de disparaître ensuite. Le Real finira en effet par asphyxier définitivement les Perruches. Cristiano Ronaldo dépose dans un premier temps une galette à Marcelo, qui redonne l’avantage aux Meringues en tirant très très très très fort au point de penalty (79e). Le Portugais court ensuite très très très très vite pour récupérer un ballon perdu dans la surface par Chicharito et fusiller Casilla (83e). Il sautera enfin très très très très haut pour aller chercher un centre de James devant le poteau droit de Casilla (91e).
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Par Alexandre Doskov