- Liga
- 6e journée
- Real Madrid/La Corogne (5-1)
Le Real Madrid s’éclate enfin
Cinq pions, un jeu séduisant… À sept jours du choc face à Barcelone, le Real Madrid s’est rassuré face à un faiblard Deportivo La Corogne. Et Cristiano Ronaldo est redevenu CR7. Santiago est comblé.
Real Madrid/Deportivo La Corogne : 5-1Buts : Ronaldo (21e, 44e et 84e), Di María (39e) et Pepe (67e) pour le Real. Riki (16e) pour la Corogne
Face à La Corogne, les Madrilènes ont remporté une victoire méritée et fait le plein de confiance. Un bon bol d’air footballistique, car, après les dernières sorties des hommes de Mourinho – dont celle face au Rayo –, des doutes avaient commencé à se faire sentir du côté de Valdebebas. Avec cette prestation, ils ont été balayés. Et les Merengues iront ainsi avec « seulement » huit points d’écart au Camp Nou. C’est déjà ça…
Khedira, tour de garde
José Mourinho sort de son chapeau une bagatelle d’expérimentations. Ses choix promettent du jeu, beaucoup de jeu. Ça tricote ainsi pas mal au milieu, et ce n’est pas vraiment du goût des visiteurs, qui montrent les muscles. Un domaine dans lequel Khedira n’est pas en reste. Sur l’une de ses récupérations, il envoie Cristiano Ronaldo face à Aranzubia. Les hommes du Depor ne voient pas la moitié de terrain adverse. Il faut attendre le quart d’heure de jeu pour assister à la première incursion galicienne. Une première qui fera ficelle : Riki, en deux temps, mystifie Varane, puis Casillas. L’entrain du Bernabéu est vite réduit à néant.
Malgré tout, la volonté de jouer, elle, reste. Sitôt le coup d’envoi, Özil sert sur un plateau Di María. Excentré, l’Argentin pique trop son ballon. Partie remise, puisque, deux minutes plus tard, Di María est fauché dans la surface. L’arbitre indique le point de pénalty, Crisitano Ronaldo exécute la sentence. L’égalisation officialisée, les Madrilènes ne vont plus quitter le camp du Deportivo. Aranzubia a beau retarder l’échéance face à Ronaldo – sur un caviar de Khedira, vraiment le meilleur Madrilène de ce premier acte –, les rafales sont vivaces sur ses cages. Alors Di María s’emploie en deux temps pour donner l’avantage au Real. À une minute du terme, CR7 catapulte la chique au fond des cages du Depor pour la troisième fois. À la pause, la messe est dite. La manita se fait sentir.
Spectacle, puis contrôle
À la reprise, Mourinho offre à Kaká ses premières minutes officielles de la saison – et met fin à un record de 26 matchs sans jouer…. Mais le show est ailleurs. Sergio Ramos, qui n’avait plus vu son couloir droit depuis des lustres, enchaîne passements de jambes et crochets, histoire de divertir un Bernabéu en mal d’occasions franches. C’est d’ailleurs son coup de tête qui va revigorer les gorges madridistas sur un corner du lutin Modrić. Le Croate laisse sa place dans la foulée à Xabi Alonso. Avec sa barbe rousse, le Basque est à l’origine d’une action mirifique du Real. Tout en une touche, Marcelo, Crisitano Ronaldo (sur une déviation façon PES) et Kaká envoient le métronome espagnol à la frappe. Aranzubia veille, mais Madrid affiche ses prétentions dans le jeu.
En verve depuis sa rentrée, Xabi Alonso expédie un coup franc sur la tête de Pepe qui crucifie Aranzubia. Pouce dans la bouche, le Portugais reçoit son ovation d’un Santiago conquis. Assez naturellement, ce quatrième pion merengue stérilise les débats. Le Real maîtrise. Tout en contrôle, il s’offre tout de même quelques beaux mouvements. À la suite d’une mimine bien involontaire d’Evaldo, l’arbitre indique une nouvelle fois penalty. Un manque de tact dont Crisitano se carre. À huit minutes du terme, il officialise la première manita du Real Madrid. Avec un tel niveau de jeu, ce ne sera sans doute pas la dernière. Attention, ce n’était tout de même que le Depor. Qu’importe : tout ce qui est pris n’est plus à prendre.
Par Robin Delorme, à Santiago Bernabéu