- Ligue des champions
- Quart de finale aller
- Real Madrid/Galatasaray (3-0)
Le Real Madrid, premier qualifié
La Ligue des champions tient déjà son premier qualifié pour les demi-finales. Victorieux de Galatasaray sur le score (sévère) de 3-0, le Real Madrid s'en ira à Istanbul l'esprit tranquille. Tout le contraire de Turcs qui auront le loisir de ressasser leurs errements défensifs et les oublis arbitraux…
Real Madrid – Galatasaray : 3-0
Buts : Cristiano Ronaldo (9e), Benzema (29e) et Higuaín (73e) pour le Real.
Galatasaray l’a mauvaise. Malgré des lacunes défensives criantes lors du premier acte, les Turcs ne méritaient pas ça. Pas ce 3-0 plus que sévère qui met quasiment définitivement fin à leur aventure européenne avant même le match retour. Avec deux pénaltys non accordés et un troisième but madrilène entaché d’une énorme faute d’arbitrage, le Norvégien Svein Oddvar Moen est le grand bonhomme de ce match. Face à toutes ces décisions à son désavantage, Galatasaray a montré un visage séduisant, mais trop immature cependant pour espérer passer, lors du premier acte notamment, avant de serrer les boulons lors du second. Insuffisant. Du côté de la Casa Blanca, on ne peut que se réjouir d’afficher une telle avance avant le match retour. Dangereux en contre-attaque mais coupables de quelques errements défensifs – surtout en première mi-temps – les Merengues ont déjà un pied trois-quart en demi-finale. Dans ce match des plus étranges, Karim Benzema a, lui, enfin retrouvé le chemin des filets. Vraiment une belle soirée pour le Real Madrid.
Prises de risque et espaces béants
Bourré de bonnes intentions, Galatasaray entame son quart de finale avec le ballon dans les pieds. Chauffés à blanc par 10 000 Turcs tout de jaune et de rouge vêtus, les poulains de Fatih Terim enchaînent les possessions au milieu de terrain. Un régal pour le Real : adeptes de la relance propre, Felipe Melo et Selçuk Inan sont à la limite de la caricature. Par des prises de risque inutiles et des latéraux positionnés très haut, ils délaissent l’arrière-garde Semih Kaya-Nounkeu, qui n’a rien de l’agence tous risques. Après un premier rush de Di María ponctué par une tête de Karim Benzema (préféré à Gonzalo Higuaín), la défense stambouliote doit se soumettre à la loi de Cristiano. Idéalement lancé dans la profondeur par Özil, le Portugais pique le cuir au-dessus de Muslera et donne l’avantage au Real. Sonné, Galatasaray ne change pas de recette. Toujours à la limite, les Turcs enchaînent mouvements et frappes. Mais un mauvais contrôle par-ci, une frappe trop enlevée par-là annihilent leurs velléités. Un problème dont Karim Benzema se débarrasse lui à la demi-heure de jeu : sur un centre d’Essien, il se retrouve avec le ballon dans les pattes au second poteau et expédie le cuir dans les cages. À 2-0, l’affaire semble pliée. Mais non : Galatasaray, par l’intermédiaire d’un très bon Drogba, continue à se procurer des occasions franches. Sur un raté de son comparse offensif Yimaz, les ultras turcs sortent l’attirail de compétition : fumigènes et bombes agricoles. Ça augure d’un second acte bouillant.
Arbitre mauvais, Galatasaray lésé
Conscient des espaces béants laissés par son arrière-garde, Fatih Terim passe à une défense à trois au retour des vestiaires. Exit Sneijder, pas en jambe, Gökhan Zan prend sa place. Pas vraiment aidé par des pieds carrés, la grande jigue stambouliote foire tout : relance et interception terminent leur chemin dans les tribunes. Un point faible dont ne profite pourtant pas le Real Madrid. Positionnés plus haut sur le terrain, face à un Galatasaray moins fou-fou et plus regroupé, les Madrilènes semblent moins à l’aise. Une ouverture lumineuse de Xabi Alonso foirée par Di María mis à part, les occasions franches se font rares. C’est alors que Svein Oddvar Moen, arbitre de son état, choisit de faire basculer ce quart de finale. Après avoir oublié un penalty flagrant pour Galatasaray suite à une double main en première période, il siffle un coup franc imaginaire à l’encontre de Didier Drogba. À petit détail, grande conséquence. Le caviar de Xabi Alonso termine sur le crâne du tout frais Gonzalo Higuaín. Ficelle. Le club stambouliote dit adieu à ses chances de qualification… D’autant plus que dans la foulée, l’homme en noir voit une simulation de Yilmaz dans la surface. Raté, le pied de Sergio Ramos traînait par là et un pénalty aurait dû leur être accordé… L’étalon andalou prendra bien sa biscotte en toute fin de match, histoire d’assurer sa présence en demi-finale : toue la différence entre ce Galatasaray et ce Real.
Par Robin Delorme, au Bernabéu