- Liga
- 3e journée
- Real Madrid/Grenade (3-0)
Le Real Madrid passe la première
Grâce à un doublé de Cristiano Ronaldo, le Real Madrid décroche sa première victoire et les trois points qui vont avec face à Grenade. Higuaín a encore marqué.
Real Madrid/Grenade : 3-0Buts : Cristiano Ronaldo (26e, 54e) et Higuaín (76e) pour le Real.
Il aura fallu attendre trois journées, mais le succès des hommes de la capitale espagnole ne souffre d’aucune contestation. Très suffisant par moment, le Real Madrid peut enfin se targuer d’avoir gagné son premier match de la saison en Liga. Sûrement pas le dernier…
Modrić et Ronaldo, acte I
Exit les Özil, Di María et Higuaín, c’est aux Modrić, Callejón et Benzema de se mettre en selle. Dès le quatrième tour d’horloge, le lutin Croate fête sa première titularisation par une ouverture sur mesure que ce cochon de Callejón ne peut qu’envoyer sur Toño, le portier andalou. 120 secondes après, c’est au tour de Karim Benzema de faire jouer son jeu de tête. Mais, sur son coup de casque qui fuit le cadre, c’est surtout le hors-jeu de quatre Merengues non-signalé qui saute aux yeux. Un début de match en fanfare qui n’empêche pas les connaisseurs de l’Alhambra de s’offrir quelques chevauchées offensives. Sans réel danger. Pendant ce temps-là, Cristiano Ronaldo n’a toujours pas vu la chique. Ce qui a le don de l’énerver.
À partir du quart d’heure de jeu, le pot de gel le plus cher de la planète décide d’y aller de ses grosses sacoches. Il s’échauffe tout d’abord avec un coup franc à l’entrée de la surface, puis, par deux fois, sur des frappes des 25 mètres. Les trois tentatives finissent bien loin de la mire. Pas découragé par cette absence de réussite, CR7 continue son travail d’obstination. Et ça paye. À la vingt-sixième minute, le Portugais, dans un angle des plus étroits, transperce Toño. Un gardien du temple andalou qui, sur le coup, ouvre son entrejambe de façon obscène. Cristiano Ronaldo ouvre son compteur personnel après deux rounds vierges de but. Tout le Santiago se murmure, qu’enfin, ce Madrid royal a lancé sa saison. Malgré de belles intentions, et une activité d’un KB9 retrouvé – une tentative de lob, puis une reprise cadrée –, les ouailles de José restent brouillonnes. C’est même Floro Flores, la pointe de Grenade, qui offre un semblant de frisson à un San Iker au chômage technique. Bien qu’allègrement supérieur, ce Real fait valoir un simple minimum syndical. N’est pas le Barça qui veut.
Sans strass ni paillettes
Le second acte repart sur les mêmes bases. Un Grenade appliqué se procure même le premier frémissement sur corner dès la reprise. Ángel Di María, qui a fait son entrée en lieu et place du transparent Callejón, envoie un Cristiano Ronaldo en face à face. Le franchise-player de la Casa Blanca doit s’y reprendre par deux fois pour voir le tableau d’affichage éditer un tout beau 2-0. S’ensuivent deux minutes croates. Après avoir envoyé une frappe limpide à quelques centimètres du cadre, Luka Modrić reçoit sa standing-ovation lors de sa sortie au profit d’Özil. Encore un peu juste physiquement, le lutin des Balkans a tout de même laissé entrapercevoir une relation séduisante avec le double buteur du soir. Borja Gómez, natif de Madrid, gardera un bien mauvais souvenir de sa première à Santiago. Suite à un geste quelque peu rustre, le défenseur est renvoyé aux vestiaires. Sympathique geste pour ses collègues qui vont devoir se taper, en infériorité numérique, le Real pendant encore une demi-heure.
Mais ce Madrid dominical se la joue grand seigneur et ne fait pas valoir sa supériorité évidente. Le bourreau des Andalous, Cristiano, est même remplacé par Higuaín. Pipita, pour les intimes, ne va d’ailleurs pas tarder à se mettre en action. Sur un joli mouvement Özil-Benzema, le meilleur goleador merengue n’a plus qu’à pousser la chique au fond des filets. A huit minutes du terme, l’Argentin rate le doublé de peu : sur un extérieur de Marcelo, son lob ne peut qu’effleurer d’un bon mètre le montant de Toño. Un dommage sans gravité. Avec ce trois à rien, l’escouade de Mourinho lance enfin la machine. En attendant des matchs plus chatoyants.
Par Robin Delorme