- Supercoupe d'Espagne
- Finale
- Real-Athletic (2-0)
Le Real Madrid dompte l’Athletic et s’offre sa douzième Supercoupe
À plus de 6000 kilomètres de la Plaza de Cibeles, le Real Madrid a remporté sa douzième Supercoupe d'Espagne face à l'Athletic Club (2-0). Dans le sillage d'un Luka Modrić en smoking alpaga, Karim Benzema et consorts n'auront pas fait le voyage pour rien en Arabie saoudite ni trop puisé dans leurs réserves.
Real Madrid 2-0 Athletic Club
Buts : Modrić (38e) et Benzema (52e SP) pour les Merengues
Expulsion : Militão (87e) pour les Merengues
De nouveau délocalisée en Arabie saoudite pour d’évidentes raisons philanthropiques, cette fois au stade international du Roi-Fahd à Riyadh, la finale de la Supercoupe d’Espagne n’aura pas vu l’Athletic Club réaliser de renversement ou de doublé après son triomphe face au Barça l’an passé. En revanche, à une trentaine de jours d’affronter le Paris Saint-Germain en Ligue des champions, le Real Madrid s’en est allé glaner sa douzième Supercopa (2-0) – et son premier titre de la saison – sans être réellement déstabilisé outre mesure.
Intérieur cuir, extérieur Modrić
En campant dans la moitié de terrain des Basques puis rapidement aux alentours de la cage d’Unai Simón, les Madrilènes se sont proposé de ne rien laisser au hasard. Pourtant, au cœur d’une entame sans réel temps mort, c’est de l’autre côté du terrain qu’intervient le premier fait de jeu : après s’être couché pour bloquer la route à Iñaki Williams dans sa surface, David Alaba touche le cuir du bras en se retournant (11e). Penalty ? Non, pas même de révision VAR selon l’arbitre Cesar Soto Grado. Une étrangeté à laquelle les Merengues répondent en passant la seconde. D’abord, Karim Benzema, à l’arrêt, envoie une frappe brossée (18e). Ensuite, Éder Militão manque de sanctionner la sortie hasardeuse de Simón (27e). Malgré deux interventions salvatrices sur un tir vicieux et un coup de casque de Casemiro (28e) pour maintenir le sursis, le portier titulaire de la Roja ne peut rien devant la roublardise de Luka Modrić. Décalé par Rodrygo, auteur d’une percée qui aspire trois défenseurs, le Ballon d’or 2018 imprime l’effet nécessaire à l’orée de la surface basque pour claquer son premier but de la saison toutes compétitions confondues (1-0, 38e). Un pion une fois de plus « perdu » entre les divines arabesques du technicien croate, pour le plus grand plaisir des spectateurs neutres.
Courtois, toujours
Le frisson occasionné par le très en forme Oihan Sancet, sur un enchaînement intérieur-extérieur et un enroulé du droit (45e) avant l’entracte, restera lettre morte. Et pour cause : en dépit d’un second acte marqué par l’omniprésence de Raúl García dans les seize mètres de la Maison-Blanche, l’Athletic Club ne reviendra jamais dans le match. Après avoir dévié le cuir du coude, Yeray Álvarez donne malgré lui la balle de break à Benzema qui ne se fait pas prier pour planter son 303e caramel avec la tunique immaculée du Real Madrid depuis le point de penalty. Avec des prises à deux et toujours un défenseur pour fermer la porte aux Bilbayens, la troupe d’Ancelotti verrouille son avantage jusqu’au bout. Militão a beau être expulsé pour une énième mimine dans la surface, Thibaut Courtois détourne le penalty de Raúl García et poursuit sa saison taille patron (89e). Qui pourra mettre des bâtons dans les roues de ces Merengues-là ?
Real Madrid (4-3-3) : Courtois – L. Vázquez, Militão, Alaba, F. Mendy – Modrić, Casemiro, Kroos – Rodrygo (F. Valverde, 64e), Benzema, Vinícius Jr (Marcelo, 86e). Entraîneur : Carlo Ancelotti.
Athletic Club (4-4-2) : Unai Simón – De Marcos, Y. Álvarez, Iñ. Martínez, Balenziaga (Berchiche, 58e) – Berenguer (N. Williams, 46e), Dani García, Zarraga (Vesga, 58e), Muniain (Serrano, 81e) – Sancet (R. García, 58e), I. Williams. Entraîneur : Marcelino.
Par Alexandre Lazar