- Liga
- 29e journée
Le Real Madrid craque à nouveau
Tenu en échec par Villarreal (1-1), le Real Madrid a complètement explosé et a fini à neuf après les expulsions de Sergio Ramos et d’Ozil. A peu près tout le staff a aussi vu rouge, Mourinho compris. Les Madrilènes ont vu en trois jours leur avance sur le Barca fondre de quatre points. Dans la course à la C1, Bilbao a perdu gros en s’inclinant pour la troisième fois consécutive, face à l’Atlético Madrid (2-1).
Mourinho le sait, son Real n’est pas dans sa meilleure période. Depuis un mois, gagner un match est un véritable combat, Espanyol Barcelone mis à part. D’où les esprits tendus. Karanka, Mourinho, Sergio Ramos et Ozil sont rentrés au vestiaire plus tôt que prévu. Tous expulsés. Tous très énervés. En plus d’avoir perdu deux nouveaux points ce soir sur la pelouse de Villarreal (1-1), le Real a perdu sa sérénité. Quatre points perdus en trois jours, ça fait beaucoup. Le Barca est revenu dans la course au titre, Guardiola ne peut plus le nier. La fébrilité merengue est avant tout défensive. Pendant une demi-heure, Sergio Ramos et Arbeloa ont pris l’eau. Pourtant, le Mou avait réajusté son milieu de terrain, alignant le trio Lass-Xabi Alonso-Khedira au détriment de Kaka. Sauf que les artilleurs C.Ronaldo-Benzema-Ozil se sont retrouvés en cruel manque de munitions, ce qui a poussé Mourinho à revoir ses plans.
Lass Diarra sort à la demi-heure de jeu et laisse sa place à Callejon. Pour un quart d’heure seulement, puisque l’ex de l’Espanyol n’a pas pu reprendre après la pause. Pas de Kaka pour autant, the Special One optant plutôt pour Altintop. Sans être flamboyant, le Real reprend le contrôle du jeu et ouvre logiquement le score sur un génial une-deux Ronaldo-Ozil. Le plus dur est fait, pense-t-on. Le banc de touche madrilène se tranquillise l’espace d’un instant, puis explose après l’égalisation de capitaine Senna sur coup-franc, à dix minutes du terme. L’arbitre enchaine les cartons rouges, le Real a perdu son sang-froid et finit à neuf. Neuf, comme le nombre de journées qu’il lui reste pour conserver ses six points d’avance, et ne pas foutre en l’air un championnat qui semblait plié il y a encore trois jours.
Bilbao s’éloigne
Sa troisième place mise au chaud après sa belle victoire à San Mamés, Valence n’avait plus qu’à conclure à domicile face à la lanterne rouge déguisée en DDE ce soir, le Real Saragosse. Unai Emery en profitait pour faire un peu tourner et laisser Victor Ruiz, Jordi Alba et Feghouli sur le banc. Mais 70 minutes en supériorité numérique face à la pire équipe de la Liga n’ont pas suffi à la bande à Soldado, beaucoup moins à l’aise que le week-end dernier, pour prendre les trois points. Valence régale face aux gros mais déjoue face aux petits. Question de motivation. Deux buts d’Apoño ont offert une victoire de prestige au futur relégué (2-1). Un petit cadeau d’adieu.
Bon, la salle affaire de la soirée reste quand même pour l’Athletic Bilbao, battu pour la troisième fois consécutive en Liga, sur la pelouse de l’Atlético Madrid cette fois (2-0). Falcao en renard, Falcao de la tronche. Les Basques n’ont pas pu résister au goleador colombien, 19 buts en 24 matchs, et troisième star de la Liga. Sans Llorente, Bilbao n’est plus la même équipe. Moins dangereuse, moins joueuse. C’est d’ailleurs Javi Martinez, défenseur central, qui a réduit le score dans les arrêts de jeu (2-1). Dépassée par les Colchoneros, l’équipe de Bielsa est reléguée à sept points de la quatrième place, que ne compte plus lâcher Levante, reparti dans une série de succès (4 victoires en 5 matchs) après un énorme passage à vide (3 points en 8 journées). Ce soir, c’est la Real Sociedad, privée de Griezmann, qui a subi sa loi à Anoeta (3-1). Tout en bas, le Sporting Gijon vient de tout faire foirer en 4 jours, en s’inclinant coup sur coup contre Grenade et Majorque (3-2), deux concurrents pour le maintien. La patte Javier Clemente…
Par Léo Ruiz