- Liga
- Espagne
- 10e journée
- Real Madrid / Saragosse ( 4-0)
Le Real, la victoire sans se fouler
En deux temps, trois mouvements, le Real n’a fait qu’une bouchée de Saragosse. Pas vraiment rassurant dans le jeu, ni vraiment en danger, les Madrilènes peuvent maintenant se concentrer sur Dortmund. Une autre paire de manches.
Real Madrid/Saragosse : 4-0Buts : Higuaín (23e), Di María (25e), Essien (89e) et Modrić (90+1e) pour le Real.
Huit points, onze points, huit points… Depuis le Clásico, la course-poursuite du Real face au Barça en devient redondante. Et ce Madrid-Saragosse n’a pas échappé à la règle. Après avoir assisté à une nouvelle victoire de l’ennemi catalan face au Celta Vigo, les Merengues ont fait le travail et empoché les trois points face à Saragosse. Une victoire construite en quatre minutes – deux pour chacune des mi-temps – qui a permis à Mourinho de ne pas fatiguer son escouade avant le choc européen face à Dortmund. Justement, pour ce match de mardi, les Madrilènes devront faire preuve de bien plus de maîtrise et un peu moins de nonchalance. Ce qui ne fait guère de doute.
Deux minutes et c’est tout
Le début de rencontre annonce une belle demi-molle. Le Real attaque sans convaincre et l’autre Real, de Saragosse, repousse le danger sans trop de frayeur. Le rythme, pas vraiment au rendez-vous, est fait de haut et de bas. Question hauteur, justement, c’est Cristiano Ronaldo qui s’y emploie. En l’espace de quatre minutes, le Portugais décoche deux coups de casque qui flirtent avec la barre de Roberto. Toujours dans les bons coups, ce filou de Postiga offre lui le premier frisson nocturne à Casillas. Sur une frappe sèche, il envoie San Iker à la parade. Le moment choisi par Higuaín de rivaliser de flaire avec son homologue banquillo. Après un réflex sur sa ligne de Roberto suite à une belle tête d’Albiol – préféré à Varane –, Pipita n’a plus qu’à expédier la chique dans les buts vide. Pas même le temps de se reposer que 120 secondes plus tard, Di María officialise le break. En deux temps, l’ailier argentin crucifie un Roberto malchanceux. A l’abri d’un retour des Aragonais, les Merengues baissent le pied et protègent comme il le faut les cages de leur capitaine. Sans se magnifier, le Real rentre aux vestiaires avec une avance substantielle.
La gestion puis le spectacle
Toujours sur les mêmes bases, le Real Madrid repart le plus doucement du monde. Une impression qui exaspère un Santiago Bernabéu impatient et friand d’occasions. Pourtant, le premier coup de bambou de ce deuxième acte est à mettre à l’actif de Saragosse. Excentré dans les dix-huit mètres, Victor enroule une frappe que Casillas repousse à l’horizontale. A la limite de la surface, c’est ensuite le milieu de terrain José Mari qui envoie un cachou sur la barre de Casillas. Les sifflets font leur entrée dans l’arène. Histoire de couper ce début d’humeur, Mourinho change Higuaín pour Benzema qui reçoit son ovation. Toujours diplomate, il offre ensuite à Nacho, le gamin de la Cantera l’occasion de glaner dix petites minutes. Des dernières minutes durant laquelle Cristiano Ronaldo va chatouiller la barre et les gants de Roberto. Sur un coup franc de 30 mètres, son ballon s’éclate sur la barre transversale. Dans la foulée, le portier des Maños s’emploie comme il peut. Finalement, Roberto devra s’incliner face à Essien. Le Ghanéen, lancé à la perfection par une louche de KB9, conclut la partition en demi-teinte du Real. Pour la cerise sur le gâteau, Modrić, à la réception d’une action chaud de Ronaldo, s’offre son premier but madrilène. Que les socios se rassurent, ils auront mieux à se mettre sous la dent face à Dortmund.
Par Robin Delorme, au Santiago Bernabéu
Par Robin Delorme, à Madrid