- Liga
- J15
- Real Madrid-La Corogne (3-2)
Le Real fait tomber le Depor et le record
Match intense à Santiago-Bernabéu. Le Real a hésité, le Real s'est fait reprendre, mais, à la fin, le Real s'est imposé. Ça fait trente-cinq matchs sans défaite pour les joueurs de Zidane.
Real Madrid 3-2 Deportivo La Corogne
Buts : Morata (50e), Dias (84e), Ramos (92e) pour le Real // Joselu (63e, 65e) pour La Corogne
Zidane connaît bien l’histoire de la Maison-Blanche pour en avoir écrit certaines des plus belles pages. Il sait qu’un parfum de record flotte sur Madrid, et que Santiago-Bernabéu n’aime rien tant que ces soirées de gala. Et tant pis si cela se joue sans les étoiles, avec la BBC ou Modrić dans les tribunes. Car les remplaçants ont offert à leurs supporters un scénario à rebondissements, avec de la tension et des coups. Et un but de Sergio Ramos à la dernière minute, évidemment. Qui d’autre que le capitaine pour faire tomber un record vieux de vingt-sept ans ? Avec trente-cinq matchs d’affilée sans connaître la défaite, dont vingt-six victoires, Zidane vient d’effacer Leo Beenhakker des tablettes madrilènes.
Zidane, un mec serein
Presque rien. C’est ce qu’il manque au Real pour réaliser une première période aboutie. C’est aussi ce qui sépare le Deportivo d’un retour aux vestiaires sur un 0-2 plus que bien payé. Une première fois, la reprise tout en finesse d’Albentosa fait briller Keylor Navas. La seconde, le gardien emporte son duel costaricain face à Borges. Mais le reste du temps, c’est bien le Real qui est maître du milieu. James est omniprésent, à gauche ou à droite pour décaler Asensio, dont le centre est écarté, puis capté par un Przemysław Tytoń sous la menace madrilène. James est toujours là, après un cafouillage, pour perdre son duel face au gardien polonais. Un raté qui entraîne la disparition du Colombien des radars du match, tandis que Morata décide enfin de se montrer. Mais si Casemiro en puissance, Isco dans les petites espaces ou Kroos à la frappe se montrent dangereux, le tout reste imprécis, donc stérile. Presque bien.
Arrêts de jeu, corner, Sergio Ramos
Mais du presque bien au plus que parfait, il n’y a parfois qu’un pas. Ou une mi-temps, pour Álvaro Morata. Cinq minutes après être revenu sur le gazon, l’Espagnol contrôle dos au but à vingt mètres, se retourne et, sans lever les yeux du ballon, le dépose dans le petit filet de Tyton. Le but fait du bien au Real, Isco est en jambes, les transmissions se font plus précises, les offensives plus dangereuses. Le seul problème, c’est que le Depor aussi se met à la page. Casemiro perd un ballon qui atterrit dans les pieds d’un Joselu entré en jeu depuis cinq minutes et déjà chaud pour envoyer un sol-air sous la barre. Pas le temps de compter jusqu’à soixante qu’Andone trouve le même Joselu, pour le doublé placé cette fois sous les fesses de Navas.
Le Real vient d’encaisser deux patates, et ce n’est pas Morata, dont le duel avec Albentosa tourne à la bagarre, qui va rendre les coups. L’attaque madrilène s’empale constamment sur la défense galicienne, quand elle ne réclame pas des penaltys à tout-va. Mais Zidane a le coaching gagnant. L’envoi sur le ring de Mariano Dias est intéressant, puis décisif quand le Dominicain décroise parfaitement son coup de tête à la réception d’un centre de Lucas Vázquez. Mais le meilleur reste à venir. Pas cette embrouille interminable entre joueurs sous tension, non. Mais la classique tête de Sergio Ramos sur corner dans les arrêts de jeu des matchs qui comptent. Le capitaine peut venir célébrer son but avec son entraîneur record. Ensemble, ils écrivent l’histoire.
Résultats et classement de Liga Retrouvez toute l’actualité de la LigaPar Eric Carpentier