- Liga
- 8e journée
- Real Madrid/Celta Vigo (2-0)
Le Real fait le boulot
Sans briller, mais avec application, le Real Madrid a croqué un faiblard Celta Vigo (2-0). Trois points nécessaires qui font du bien alors qu’un déplacement périlleux à Dortmund se profile en milieu de semaine.
Real Madrid/Celta Vigo : 2-0
Buts : Higuaín (11e) et Cristiano Ronaldo (67e) pour le Real Madrid.
Doucement mais sûrement, le Real Madrid a fait le travail. Quelques jours après la trêve internationale, les hommes à la liquette blanche se rapprochent virtuellement du leader catalan pour cinq petites unités. Sans grande intensité, mais avec un sérieux de rigueur, ils n’ont pas eu à forcer leur talent pour venir à bout d’un timide Celta Vigo. À leur décharge, les nombreuses blessures, le changement vers un système bien plus offensif et la fatigue du début de saison n’ont pas aidé. D’autant qu’une équipe comme le Real a, il est vrai, du mal à s’enthousiasmer pour une si modeste affiche. Ça tombe bien, un déplacement bouillant à Dortmund est en prévision la semaine prochaine.
Trop de technique, trop d’imprécisions
Le virus FIFA est passé par là. Marcelo, Arbeloa, Coentrão, tous y ont laissé des plumes et gagné du repos forcé cette semaine. Place au banc, donc, face au revenant, le Celta Vigo. Mourinho y va de sa composition surprise. Avec un milieu Özil-Modrić-Kaká, le seul Xabi Alonso est dévolu aux tâches défensives. Les premières touches de balle annoncent la couleur : la possession sera blanche, les imprécisions également. C’est d’ailleurs sur l’une d’elles que Pipita Higuaín, préféré à Karim Benzema, débride le tableau d’affichage. Son centre raté s’envole dans les airs pour terminer sa course dans la lucarne de Sergio. Le Real a fait le plus dur, mais se complique la vie. Kaká perd quasiment tout ce qu’il touche, Modrić ne sait où se placer, et Özil multiplie les touches de balle. Seul Cristiano Ronaldo, par son dézonage à bon escient, joue les casse-murailles. En vain, puisque sa tête frôle les montants du Celta pendant que sa reprise tutoie la barre transversale. Pas vraiment mis en danger, les Merengues jouent au petit trot. C’est d’ailleurs le Celta Vigo qui termine avec le ballon entre les guiboles ce premier acte.
Cristiano enfin récompensé
Pour le second acte, le Special One remet de l’ordre dans la maison. Kaká, une nouvelle fois à la peine, regagne sa place habituelle sur le banc de touche. Par là même, Di María mange la ligne de touche, Özil se recentre et le Real retrouve toute sa cohérence. Le Bernabéu attend tout de même le quart d’heure pour se délecter de quelques occasions. Par l’intermédiaire de Cristiano Ronaldo. Sur un centre sur mesure d’Essien, son coup de casque échoue à quelques centimètres des cages celtiñas. Dans la minute qui suit, son centre pour Higuaín est contré in extremis. Pour remettre ses statistiques dans l’ordre, le Portugais profite d’un penalty provoqué par Mezut « Nemo » Özil. Le Real peut enfin respirer, il est à l’abri d’un sursaut galicien. Ce qui n’empêche pas Casillas, sur une sortie casse-croûte, d’offrir sa dose de frisson au public meringue. Le Real peut enfin dérouler sans pression. Ce qu’il fait. Puisque l’unique occasion de se réchauffer dans les tribunes est l’entrée de Karim Benzema à cinq minutes du terme. Ou bien la parade XXL d’Iker Casillas sur une tête de la pointe du Celta. Soit la tête rasante de Varane sur un corner. Bref, un bel échauffement avant le mur jaune de Dortmund.
Par Robin Delorme, au Santiago Bernabéu