- Espagne
- Liga
- 19e journée
- Osasuna/Real Madrid (0-0)
Le Real étale sa tristesse à Pampelune
Après 90 minutes qui avaient tout d’une purge, le Real Madrid n’a pu se défaire d’un vaillant Osasuna. Une nouvelle contre-performance qui a de quoi inquiéter tout le peuple merengue. Car avec ce visage, ce Real est pathétique.
Osasuna – Real Madrid : 0-0
Le Real Madrid n’aime pas les lanternes rouges. Déjà tenu en échec il y a de ça un mois par l’Espanyol Barcelone, alors bon dernier de Liga, le club de la capitale est retombé dans ses travers. Face à Osasuna, les Merengues ont affiché leur pire visage : une fébrilité affligeante, un manque d’idées navrant, et une nouvelle expulsion prématurée… Et ce ne sont pas les absences de Cristiano Ronaldo, Sergio Ramos ou encore Pepe qui peuvent tout expliquer. Bref, tout un chacun le savait : le Real Madrid avait plus ou moins tiré un trait sur la Liga, c’est chose désormais officielle. La prochaine semaine s’annonce encore compliquée pour José Mourinho…
Les absents n’ont pas toujours tort
Après une convaincante qualification en milieu de semaine pour les quarts de finale de la Copa del Rey (victoire 4-0 face au Celta Vigo), le Real se devait de confirmer. Sauf qu’au petit jeu des blessures, des méformes, et des suspensions, les Merengues se retrouvent amputés de nombreux titulaires. Et sitôt le coup d’envoi donné, ces absences se font sentir. Dans un Estadio Reyno de Navarra chauffé à blanc – sans mauvais jeu de mot, hein –, les ouailles du Mou sont chahutées par un Osasuna aussi gaillard que limité. Sans un Cristiano Ronaldo, suspendu, et sa doublette « caution-technique » Özil-Benzema, laissée sur le banc, la Casa Blanca n’arrive pas à poser la chique. Le jeu est brouillon et les enchaînements désordonnés. Au milieu de cette enchaînement d’erreurs, il faut attendre une sortie casse-croûte d’Andres Fernandez pour qu’Higuaín s’offre une première occasion. Dans la foulée, Cejudo rappelle, par une frappe trop croisée, que le Real ne devra pas rater trop d’opportunités… Justement, d’opportunité, il n’y en aura plus jusqu’à la 45e minute et un beau travail de Callejón. À la pause, le tableau d’affichage est à l’image de ce match : nul et vierge. Le seul petit rayon de soleil est à mettre au crédit de Raphaël Varane, impérial dans son axe défensif.
Et encore, le Real s’en sort bien…
De mal en pis… C’est le triste constat auquel doit se soumettre José Mourinho à la reprise. Étouffés par la volonté des Navarrais, ses poulains offrent leur pire visage. Incapables d’enchaîner deux passes, ils se perdent dans un jeu long aléatoire. Et dans ce registre, l’absence pour cinq matchs de Sergio Ramos, aka « M. transversale dans les pieds » se fait plus que sentir. Histoire d’inverser la tendance, le Special One y va donc de son double changement dès l’heure de jeu. Higuaín, vraiment pas dans le rythme, et Di María, invisible depuis maintenant trois mois, sont remplacés par Benzema et Kaká. Un Brésilien qui dès ses premières foulées y va de sa petite biscotte pour un taquet bien senti. Une action pas si anecdotique que cela puisque 17 petites minutes plus tard, il va goûter pour la deuxième fois de la soirée aux joies du carton jaune. Pour ne pas s’être mis à distance sur un coup franc anodin d’Osasuna, il s’en va regarder la fin de match depuis les vestiaires. Cette expulsion, la troisième en 2013 pour le Real, va pourtant servir d’électrochoc. Sur une ouverture millimétrée de Benzema, Callejón croit ouvrir le score. Bah non, l’arbitre assistant y a vu un hors-jeu inexistant. Comme un symbole de ce Madrid stérile qui s’apprête à vivre un nouveau début de semaine difficile. En attendant la réception de Valence pour le quart de finale aller de la Copa del Rey…
Par Robin Delorme à Madrid