- Liga
- 31e journée
Le Real et le Barça sont prêts
Trois matchs et cinq pénos, deux doublés pour Kaka et Messi, une fin de saison pour Bojan, un joli match du Real, pas mal de frayeurs pour le Barça et une belle bronca à Majorque. La Liga se durcit à une semaine du Clasico.
Athetic Bilbao 0 – Real Madrid 3
Le Real a parfaitement préparé son Clasico en venant s’imposer facilement dans la cathédrale de San Mames. Mourinho a tenté un véritable coup de poker en alignant uniquement quatre titulaires habituels. Ce qui aurait pu ressembler à un suicide s’est finalement révélé judicieux puisque les merengues ont maitrisé la fougue des Leones. Les basques qui jouaient, eux, avec tous leurs titulaires ont de nouveau abordé le match contre la maison blanche en voulant prendre l’ascendant physique. Problème : à force de serrer les dents, les « Rojiblancos » ont tout simplement oublié de jouer au ballon. En confondant crispation et intensité, les Leones ont facilité la tache d’un Real plutôt séduisant.
L’homme du match : Kaka : Le brésilien a réalisé son meilleur match de l’année. Libéré des taches défensives, l’ancien milanais a retrouvé quelques sensations en s’intercalant entre les lignes et en adressant des jolis ballons dans le dos des défenseurs de Bilbao. Et si c’était l’homme du Clasico coté Real ?
Buts : 0-1, min.13: Kaká, 0-2, min.53: Kaká,0-3, min.70: Cristiano Ronaldo.
FC Barcelone 3 – Almeria 1
Le Barça a souffert pour en venir à bout d’un Almeria sans complexe. Les andalous qui avaient encaissé 16 buts en trois matchs joués contre les Culés ont agréablement surpris en proposant un bloc équipe particulièrement hermétique qui a anesthésié le jeu collectif du Barça. Ce sont d’ailleurs les Rojiblancos, sur une superbe contre-attaque menée par Piatti, qui ont ouvert la marque au Camp Nou. C’est seulement à partir de ce moment là que le Barça s’est mis en courant alternatif. Il aura fallu un pénalty plutôt douteux sur Villa pour que les Culés égalisent, avant que Thiago Alcantara ne donnent l’avantage sur un joli coup de tête à la sortie d’un corner. Deux buts pas vraiment estampillés Barça mais qui auront suffi à calmer les ardeurs d’Almeria. Quoi qu’il en soit, les catalans ont assuré l’essentiel en décrochant trois points qui les maintiennent à bonne distance du Real avant le Clasico. Un Clasico auquel ne participera pas Mascherano, qui a reçu un nouveau jaune contre les andalous.
L’homme du match : Thiago Alcantara : Deuxième titularisation consécutive pour le jeune hispano-brésilien. Il a de la qualité, du jus, et sent bien les coups. Guardiola osera-t-il le titulariser contre les merengues ?
Buts : 0-1: Corona, min.50. 1-1: Messi, min.52. 2-1: Thiago, min.64. 3-1: Messi, min.92
Real Majorque 2 – FC Séville 2
Joli match entre Séville et Majorque. Les Baléares ont clairement dominé leurs adversaires en première mi-temps avant de donner le bâton pour se faire battre en s’agglutinant progressivement devant leurs buts. En menant par deux fois au tableau d’affichage, les locaux auraient du se souvenir que les andalous ne perdent plus à l’Iberostar (anciennement Ono Estadi) depuis la saison 99/00. Finalement, c’est une nouvelle fois Rakitic qui a sauvé les meubles en profitant d’une erreur de la défense mallorquins en fin de match. Match nul qui n’arrange aucune équipe autant pour la course au maintien que pour celle à la Ligue des Champions.
L’homme du match : Manzano : Avant d’entrainer les andalous, Manzano avait fait des miracles en qualifiant Majorque pour l’Europe. Problème, le coach n’a jamais été payé par le club. Ce dernier est même allé jusqu’aux tribunaux pour demander ni plus ni moins que la dissolution du club. Evidemment, les supporters de Majorque s’en sont souvenus en lui réservant une belle bronca.
Buts : 1-0: min 15, Aki. 1-1: min. 30, Negredo. 2-1: min. 42, De Guzmán. 2-2: min. 67, Rakitic.
Malaga 0 – Deportivo La Corogne 0
Match de la peur entre deux équipes concernées par la relégation. Andalous et galiciens ont énormément souffert de la chaleur ( 35 degrés). Ca pourrait être une bonne excuse pour expliquer la faiblesse du choc, mais en réalité la peur et l’angoisse de perdre aura été plus forte entre deux des attaques les plus faibles de Liga. Il aura fallu attendre par exemple la 45e minute pour voir le Depor décoché une première frappe molle œuvre du mexicain Guardado. A part ça, rien. L’expulsion de Laure en première mi-temps aurait pu booster des andalous complètement hors sujet, mais même pas. Le Depor s’est contenté de placer un autobus devant ses cages en attendant tranquillement la fin du match. Malaga n’a pas de regret à avoir. Cette équipe-là n’a visiblement pas le niveau pour la Liga. Le Depor, quand à lui peut envisager plus sereinement le maintien mais devra franchement remettre en question une philosophie de jeu dégueulasse…
L’homme du match : Pellegrini : Cet homme là a pris 20 ans dans la gueule depuis qu’il est aux commandes de Malaga. Heureusement, il ne reste plus que 7 journées pour que son calvaire prenne fin.
Hercules 0 – Espanyol Barcelone 0
Les deux équipes ont voulu mais n’ont pas pu. On appelle ça de l’impuissance. Résultat, l’ennui a été le grand bonhomme du match.
L’homme du match : Kameni : Il a sauvé son équipe à plusieurs reprises sur des arrêts réflexes pas dégueu. Dommage, qu’il soit bon uniquement lorsque ces coéquipiers ne vont pas bien. Et inversement. Putain de régularité…
Racing Santander 1 – Levante 1
Racing Santander, une véritable équipe de Ligue 1 qui joue d’abord sur les faiblesses de ses adversaires, aurait très bien pu tuer le match à l’heure de jeu..Sans succès. Finalement le match s’est terminé comme il avait commencé. Une grossière erreur du défenseur Torrejon a permis à Levante d’arracher le match nul en toute fin de match.
L’homme du match : Torrejon : habituellement le point fort de l’ancien joueur de l’Espanyol est la relance. Habituellement…Son loupé coute deux précieux points à son équipe dans la lutte pour le maintien.
Buts : 1-1, min 32. Nano, CSC. 1-1, min 89. Jordá.
Sporting Gijon 1 – Osasuna 0
Joli match entre deux des équipes les plus vitaminées de la Liga. Les rojiblancos ont fait un match totalement différent de celui qu’ils avaient fait au Bernabeu. Autrement dit, ils ont passé leurs temps à harceler les cages de Ricardo pendant la première mi-temps. C’est au moment où Osasuna commençait à sortir la tête de l’eau que les joueurs du Molinon ont marqué le seul but du match sur un joli contre parachevé par Barral. Un but qui vaut de l’or puisque le Sporting a désormais 8 points d’avance sur le premier relégable. La fin de saison devrait donc être douce pour les tueurs de merengues. Les Navarais en revanche vont surement devoir cravacher jusqu’à la dernière journée pour éviter la relégation.
L’homme du match : Manu Brabo : le photographe asturien est retenu prisonnier en Lybie depuis Mardi dernier. Pour lui rendre hommage, ses collègues du bord de touche ont tous arboré une chasuble pour demander sa libération. Fais pas le con Colonel : lâche le.
But : 1-0: m.65: Barral.
Atletico Madrid 3 – Real Sociedad 0
Ce qu’il y a de bien avec l’Atletico c’est qu’on ne s’ennuie jamais. Les Colchoneros ne savent pas gérer un match, au plus grand désarroi de leurs supporters et pour le plus grand plaisir de leurs fans. Pour une fois, cependant, les madrilènes ont fait preuve d’un minimum de maitrise pour renvoyer la Real Sociedad à ses chères études. Quique Sanchez Flores a également démontré qu’il avait une liste noire en laissant encore une fois Diego Forlan sur le banc au profit du Brésilien Diego Costa. Jouer avec un joueur qui court et qui fait des appels, c’est vrai que c’est plus facile pour marquer. D’autant que le brésilien à l’avantage de faire briller encore plus la petite pépite Aguero. Quoique. L’argentin est tellement plus fort que ses coéquipiers qu’il n’a finalement besoin de personne pour se mettre en valeur. Pour s’en convaincre il suffit juste de regarder son troisième but, tout en vitesse et précision. Au final, jolie victoire des Colchoneros qui peuvent encore croire en une qualification européenne. La Real, elle, n’en finit plus de s’écrouler en bas du classement. Ca sent la fin de saison stressante…
L’homme du match : Reyes : Il a eu une traversée du désert importante après son étape chez les Gunners. Puis il a donné le titre au Real Madrid qui l’a jeté l’année suivante avant de rejoindre l’Atletico et de recevoir longtemps les sifflets des socios colchoneros. Aujourd’hui, il est tout simplement le meilleur joueur de l’Atletico et pourrait même revenir en sélection d’Espagne. S’il continue à faire ses feintes endiablées et à délivrer des caviars comme sur le but de Mario, Del Bosque n’aura plus vraiment le choix.
Buts : 1-0 : Filipe Luis, Min.11, 2-0 : Mario Suarez, Min.44, 3-0 : Aguero, Min.78
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