- Espagne
- Supercoupe match aller
- Real Madrid/Atlético Madrid (1-1)
Le Real et l’Atlético s’annulent
Trois mois après la finale de la Ligue des champions et la fin de la Liga, c'est un peu la belle que l'on joue là entre le Real et l'Atlético. Sur un fuseau horaire espagnol, le match aller de la Supercoupe d'Espagne s'est décanté dans les dernières minutes, sans pour autant donner de vainqueur.
J. Rodríguez (82′) pour Real Madrid , Raúl García (88′) pour Atlético Madrid.
Un 0 à 0 n’aurait surpris personne. Le Real a tenu le match sans concrétiser (avant la 81e). Un peu comme à l’entraînement, ils ont touché ballon, cherché des combinaisons et tenté des exploits sans trouver la faille. L’Atlético a joué son jeu de contre, pris sa chance à plusieurs reprises (surtout en première), mais a été bien moins incisif que l’année dernière. En clair, ils ont joué le nul à merveille. Pas de vainqueurs. Pas davantage décisif. La Supercoupe d’Espagne se jouera comme bien souvent au match retour.
Du déjà-vu
Pourtant les deux équipes de Madrid ont sorti le costume trois pièces pour ce match de gala. Seul véritable absent en début de match côté Real, James Rodríguez est à cours de forme. Et côté Atlético, et bien on fait désormais sans Diego Costa, Courtois et Filipe Luís, mais avec Mandžukić, Moyá et Siqueira. Des promesses, mais au final, un spectacle sans grand intérêt. Ce spectacle prend d’ailleurs rapidement la tournure de la finale lisboète : un Real plein d’assurance qui sort ses gros muscles face à un Atlético bien regroupé et agressif défensivement. Le Real contrôle, mais l’Atlético est plus dangereux. Et dans tous les sens du terme. Koke se prend un jaune en moins de 5 minutes pour un tacle sur Pepe. Siqueira fait de même 5 minutes plus tard sur Bale. Et à ce moment-là du match, au bout de 10 minutes de jeu, on se dit qu’heureusement pour le spectacle, ce match-là ne durera pas plus de 90 minutes. Car l’Atlético s’excite, court beaucoup trop après le ballon et laisse pas mal de plumes sur le terrain sans forcément en garder sous la semelle ou s’en mettre plein les poches. Mandžukić et Niguez surprennent la défense et sont par exemple à deux doigts d’ouvrir le score. Les Colchoneros finissent (cette fois-ci) cette première mi-temps sans prendre l’avantage au score. Beaucoup d’effort pour rien. Alors que la pression du Real se fait de plus en plus forte en rentrant aux vestiaires. Des tentatives de Benzema et Modrić à l’entrée de la surface et une tête de Ronaldo juste à côté des cages planent juste au-dessus de leur tête. Le danger est imminent.
Et surgit James Rodríguez… suivi de Raúl García
Et comme si ce n’est déjà pas suffisant à ce moment-là du match, la Maison Blanche appuie encore un peu plus sur la plaie. Chacun à leur tour, les cracks s’approchent de la cage de Moyá comme pour lui signifier que la sentence est proche. À peine entré en jeu, James donne à Bale l’occasion de miner le côté droit. Benzema allume un défenseur. Ramos vole encore au-dessus de tout le monde pour foutre une tête dans les tribunes. Kroos reprend un coup franc de Bale mal dégagé par Moyá, mais il la met lui aussi au-dessus. Bref, ça chauffe côté rouge et blanc. Et les Matelassiers réagissent comme ils savent le faire. Ils haussent le ton et les tacles. Trois cartons jaunes (bien mérités) en plus pour eux. On se dirige alors tout droit vers un bon vieux 0 à 0. Quand elles jouent comme ça, ces deux équipes s’annulent. Après, il y a James Rodríguez. Benzema tente une madjer, le ballon revient un peu par hasard dans les pieds du numéro 10 qui place le ballon un peu par hasard dans les filets de Moyá. Tout le Bernabéu se lève comme si le match était plié. C’est mal connaître Simeone et ses garçons. Piqués au vif, ils réagissent instantanément. Griezmann, entré en jeu depuis une dizaine de minutes, lance Raúl García pour une frappe contrée. Corner. Ce même Raúl García se met alors devant les cages et reprend le ballon qui traîne un peu par hasard. Il lève les bras au ciel sans trop savoir si c’est vraiment lui qui vient de marquer. Pas grave, c’est toujours ça de moins à faire la semaine prochaine.
Par Ugo Bocchi