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- Real Madrid/OL (4-0)
Le Real éparpille l’OL
Ce Real-là était bien trop fort pour cet OL-ci. Quelques accélérations et un peu de talent auront suffi aux espagnols pour danser sur Lyon. 4-0, score final et sans appel.
Real Madrid / Lyon : 4-0
Buts : Benzema, Khedira, Ozil, Ramos.
C’était une question de rythme, et de quantité d’énergie nécessaire à dépenser. En début de match, le Real ne joue pas assez vite pour déstabiliser Lyon, qui peut un peu se montrer. Super centre, un de plus, de Bastos, et la tête de Briand file de peu à côté du cadre de Casillas. Le Real doit faire plus. Il doit prendre le rythme. Et si Barcelone le prend en multipliant les passes, Madrid le chope en multipliant les courses. La tactique est simple: laisser jouer, et monter, les Lyonnais pour mieux les prendre de vitesse en contre. Un premier centre de Di Maria est repoussé, alors que Benzema et Ronaldo attendaient la gonfle en pleine surface. Calmés, les Lyonnais ne sortent plus trop. Bastos et Briand couvrent respectivement d’Arbeloa et de Marcelo ; Gourcuff revient à hauteur de Fofana et Källström, pour former une ligne de trois flotteurs ; on ne peut plus basse, la défense ferme la boutique. En contre-partie, la tactique offensive lyonnaise ne consiste plus qu’à balancer de longues prières vers Gomis. Et déjà que Bafé est mal rentré dans son match, il est en plus laissé à l’abandon entre Pepe et Ramos. Forcément, Mourinho demande alors à ses latéraux et à Khedira, superflus en défense, de monter d’un cran, et à tout ses hommes d’accélérer. Alors ils accélèrent.
Un coup de speed
Combinaison de jongles entre Benzema et Ronaldo, qui frappe au-dessus. Corner d’Özil, déviation de Ronaldo du premier poteau vers le second, où Benzema est bien placé pour la coller au fond (19è). Et de un pour le Real. Qui, lancé, continue de donner un coup de collier. Une-deux-trois entre Ronaldo et Marcelo, mais frappe du droit du brésilien, donc à côté. Le Real, par ses changements de côté rapide et son jeu vertical, est parvenu à prendre de la vitesse. Surtout à gauche. Côté sur lequel reposent les seuls espoirs des lyonnais. Leur quenelle spéciale (centre de Bastos pour Gomis) leur permet même de marquer un but, mais il est refusé pour hors-jeu. Le problème n’est pas en défense, où ils s’en sortent plutôt pas mal – grâce à un petit coup de pouce de l’arbitre, qui annulera à tort le second but de Benzema – mais en phase de transition. Le milieu est sauté, et le manque de discernement de Gomis, de Briand (le genre de joueur qui donne quand il faut provoquer, et inversement), et même de Bastos les prive de toute ambition. En cette fin de première mi-temps, Lyon n’affiche que 37% de possession ; c’est short. Pour la seconde, le seule solution pour l’OL serait de se montrer plus offensif, mais ce Real ne lui en laissera même pas le temps. Dès la 47ème, Koné est juste sur une ouverture de Xabi Alonso, et Benzema peut glisser dans la course plein axe de Khedira. Le Real double la mise ; le match est fini.
Gone, baby Gone
Le Real n’a pas forcément donné l’impression d’être irrésistible, mais il n’avait pas été besoin de l’être pour abattre ce Lyon. Quelques accélérations et deux trois belles passes suffisaient, les Madrilènes avaient bien assez de talent pour ça. Les Lyonnais, eux, n’avaient pas la défense pour leur résister, et surtout pas l’attaque qui leur aurait permis de jouer plus haut, de respirer un peu. Au milieu, Fofana, Källström et Gourcuff ont très vite coulé. Derrière, Koné et Lovren ont du coup affiché certaines limites. Phénomène contagieux, puisque même Lloris a fait une faute de main sur le troisième but dÖzil. 55ème minute, game over. Pour divertir la foule jusqu’au coup de sifflet final, Khedira se péte l’arcade, Ederson, Coentrao, Kaka, Dabo et Higuian entrent en jeu et Benzema constate l’écart entre son ancien et son nouveau club depuis le banc de touche. Qui s’élève suite à une mine de Ramos (81è) à quatre pions. En attendant le match retour.
Simon Capelli Welter