- Supercoupe d'Europe
- Real-Séville (3-2 ap)
Le Real au bout de Séville
Au bout de la prolongation, le Real a chopé la Supercoupe d'Europe à Séville (3-2). Grace à Ramos, mais aussi au sous-estimé Carvajal.
Real Madrid 3-2 FC Séville
Buts : Asensio (21e), Ramos (92e) et Carvajal (119e) pour Madrid ; Vázquez (41e) et Konoplyanka (72e sp) pour Séville
On parle souvent de Serge Aurier. On a souvent évoqué Dani Alves. Longtemps, on a ciblé Lahm. Quand il s’agit de discuter du meilleur latéral du monde, on oublie régulièrement Carvajal. Pourtant, l’arrière droit de Madrid fait sans hésitation partie du top mondial. La Supercoupe d’Europe l’a encore montré : auteur d’une rencontre impeccable, l’Espagnol a donné la victoire à sa teamau bout de la prolongation alors qu’on se dirigeait vers les tirs au but. Face à un Séville accrocheur, le Real donc pu compter sur son produit made in Real. Mais ce ne fut pas simple.
Le Real meilleur… en apparence
Malgré les absences, le Real a fière allure. Asensio, Morata, Vázquez, Isco et Kovačić sont alignés en attaque, Ramos, Varane et Marcelo en défense. En face, on retrouve une défense à trois, avec entre autres les titularisations de Kolodziejczak, N’Zonzi et l’autre Vázquez. Sans oublier la recrue Vietto. Les Palanganas sont en reconstruction ? Certes. Mais ils ne sont pas là pour jouer les figurants. Sauf que pour stopper Madrid, il faut déjà attaquer le porteur de balle. Quand Asensio contrôle, personne ne sort sur lui. L’Espagnol de vingt ans ne se gêne donc pas pour envoyer un bijou de l’intérieur du pied dans les filets adverses. Pour le coup, il devient le premier joueur du Real à marquer depuis l’extérieur de la surface en Supercoupe d’Europe. Séville n’est pas franchement moins bon – plus de 60 % de possession de balle -, mais semble bien moins talentueux. Les occasions sont là, contrairement aux actions décisives. La différence entre les deux équipes ? La verticalité, croit savoir le public du Lerkendal Stadion. Jusqu’à la 40e minute, et l’égalisation méritée de Vázquez – pas celui qui s’amuse à jongler inutilement au milieu du terrain.
Sans Pepe, Ramos fait son show
Les jambes de Carvajal et Marcelo ont beau faire du bien à leur équipe sur les ailes après la pause, le score ne bouge pas. Sampaoli décide même de faire entrer Rami pour tout bloquer. Ce qui n’empêche pas Isco de faire le show. Malheureusement pour lui, son équipe ne parvient pas à faire la différence. Contre toute attente, c’est même Séville qui fait le jeu. Les entrées de Benzema et Modrić ne changent rien. Bien au contraire. Sur une action plutôt anodine, Ramos déséquilibre (ou pas) Vitolo. Conséquence immédiate : penalty pour Séville. Le nouvel entrant Konoplyanka transforme en toute tranquillité. La suite ? Rien… Jusqu’à l’égalisation de Sergio Ramos à la dernière minute. Mais que faisait Sergio, si seul dans la surface, à la 93e minute ? Kolodziejczak, pas très intelligent, ne pige pas non plus et récolte un deuxième jaune un peu plus tard. Direction les tirs au but pour les 22 acteurs ? C’est sans compter sur Carvajal, qui donne le titre à son équipe. Un joueur qui jusque-là ne faisait pas de bruit… mais qui donne un trophée aux siens.
Par Florian Cadu