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- 6e journée
Le Real assure, le Barça impressionne
Gros samedi Liga aujourd'hui, avec le Real Madrid et le FC Barcelone au menu. Avant le choc entre l'Atlético Madrid et Séville ce soir, Merengues et Culés ont bien évidemment gagné, et ce, avec la manière. Ce n'est un secret pour personne : le PSG va devoir cravacher mardi prochain.
L. Modrić (31′), C. Ronaldo (39′) pour Real Madrid.
Voie royale pour le Real
En ce moment, dire que le Real Madrid possède une attaque de feu est un doux euphémisme. Avec dix-huit buts marqués en seulement trois matchs, Carlo Ancelotti ne se soucie pas de la création offensive de ses joueurs. D’ailleurs, Villarreal et son antre du Madregal rappellent de bons souvenirs au principal artilleur de la Maison Blanche : Cristiano Ronaldo a en effet marqué cinq fois sur ses quatre visites du stade en Liga. Mais comme on est en Espagne, même les défenseurs se prennent pour des buteurs : Sergio Ramos croit donner l’avantage aux Madrilènes, mais toucher le ballon de la main, c’est interdit. Non, les problèmes du Real, c’est bien en défense qu’ils existent. À l’affût dans ses interventions, Iker Casillas voit Moi Gómez faire tourner Dani Carvajal en bourrique, sans casse cependant. Cristiano voit lui la banderole « Come home Ronaldo » créée par des fans de Manchester United flotter au-dessus du stade, tirée par un avion. De quoi sortir le Portugais de son match en pensant à son ex, et laisser les locaux s’activer. Le bon travail entre Uche et Luciano Vietto ne peut être conclu par l’ancien du Racing, qui tergiverse et dévisse sa frappe. Et contre une machine comme le Real, le train ne passe pas souvent deux fois. À l’image de James, Kroos et Modrić, les trois rois mages passent la seconde. Servi par le champion du monde, le Croate enchaîne un contrôle-frappe d’une pureté rare, qui glace Sergio Asenjo malgré la température (32e).
Une fois devant au tableau d’affichage, le Real met son arme favorite en place : le contre. Très critiqué pour son total de buts famélique depuis le début de saison, Karim Benzema prouve à tous qu’il reste un excellent attaquant. Lancé par James, la Benz fait parler les chevaux, se joue de Victor Ruiz et sert Cristiano Ronaldo sur un plateau d’argent (39e). Le Lusitanien sait qui remercier pour sa dixième réalisation en championnat. Mené, le sous-marin jaune ne s’avoue pas vaincu pour autant. Arrière droit d’origine, Mario Gaspar se retrouve en position de frappe plusieurs fois, sans parvenir à trouver le cadre. L’entrée de Giovani dos Santos, de retour de blessure, doit apporter un peu de rythme. Que nenni. Au jeu de la passe à dix, le Real est bien meilleur et va tranquillement repartir de son voyage les poches pleines. Dans une ultime tentative échouée, Vietto rentre au vestiaire la tête basse et des regrets plein la tête. Don Carlo peut quant à lui se tourner vers son prochain défi : l’ogre du Ludogorets Razgrad.
Le Barça explose Grenade
Revenu provisoirement à un point du Barça, le Real pouvait toujours rêver d’une contre-performance blaugrana à domicile contre Grenade. Rêver, c’est bien le mot : en vingt déplacements au Nou Camp, Grenade est toujours repartie bredouille de l’enceinte catalane. Un 20/20 dont les Filipinos se passeraient bien. Alors autant dire que lorsque Youssef El-Arabi touche la barre suite à un bon débordement de Dimitri Foulquier, on croit au miracle. En face, le onze de Luis Enrique ne tarde pas à réagir : Jérémy Mathieu offre un beau ballon à Munir, mais le néo-international ne peut conclure. Plus le temps passe, et plus le Barça utilise la verticalité du terrain pour mettre à mal son adversaire. Pendant qu’Ivan Rakitić réalise un coup du sombrero et des changements d’ailes d’architecte, Grenade souffre devant autant de maîtrise. Pressé par l’avant-garde azulgrana, Jeison Murillo foire sa passe en retrait et laisse Neymar marquer de façon chanceuse le premier but du match (25e). Un but qui ne fait visiblement ni chaud ni froid à Luis Enrique. Le technicien ibérique souhaite voir ses poulains plier l’affaire rapidement, sûrement pour faire respirer ses titulaires avant sa visite à Paris. Les cadors reçoivent le message : bien placé au premier poteau, Rakitić coupe de sa chevelure blonde la trajectoire du centre de Messi. Filoche (43e). Une cinquième passe décisive de la saison qui ne rassasie manifestement pas La Pulga : Munir chute sur sa nouvelle offrande, mais Neymar traîne en renard (45e). Le Barça déroule, le PSG claque des dents.
Pris dans la tourmente, les Andalous espèrent une accalmie avec l’arrivée de la mi-temps. Malheureusement pour eux, c’est loin d’être le cas. Roberto Fernandez doit encore s’employer à la reprise sur un coup franc de Xavi. Intraitable, Messi continue de régaler Munir, même si ce dernier pêche une nouvelle fois dans la finition. Même sans Rakitić, sorti sous les acclamations du public, le nouveau Barça étale toute sa palette technique comme sur cette action alternant jeu long de Xavi, remise de Daniel Alves et tête de Messi (4-0, 62e). Trois touches de balle pour une action sur soixante mètres, Grenade vole en éclats. Sur un nuage, le quadruple Ballon d’or s’adjuge finalement sa sixième passe décisive dans la foulée et Neymar marque son premier triplé de la saison (67e). Une manita ? Visiblement pas assez pour le très maladroit Murillo. Sur une nouvelle glissade du défenseur, Messi humilie Roberto et met un point final au cauchemar grenadin (82e). Zéro but encaissé, seize marqués : ce mardi soir, Barcelone viendra au Parc des Princes en pleine confiance.
Résultats et classement de Liga
Par Antoine Donnarieix