- Ligue des champions – Quarts de finale retour – Borussia/Real Madrid (2-0)
Le Real a eu très chaud
Au terme d'une splendide rencontre, le Real Madrid tient sa qualification en demi-finales, malgré une défaite logique (2-0). Les hommes de Klopp, brillants tout au long de la rencontre, à l'image d'un Marco Reus virevoltant, ont manqué de réussite et quittent la compétition avec d'immenses regrets.
B. Dortmund – R. Madrid (2–0) M. Reus (22′), M. Reus (36′) pour Borussia Dortmund
65e minute. Après une première mi-temps éblouissante, Klopp et ses hommes ne sont qu’à un but de refaire leur retard. C’est le moment que choisit Reus, éblouissant ce soir, pour lancer son meneur de jeu arménien en profondeur. Mkhitaryan exécute le geste parfait. Ou presque. Après avoir mis Casillas dans le vent, sa frappe du gauche trouve le poteau sous les cris d’un mur jaune déjà enivré. Trop tard, malgré une pression folle dans les dernières minutes du match, le train, comme le veut l’adage, ne passera pas deux fois. Ce Real Madrid, rarement apparu aussi fébrile cette saison, a transpiré à grosses gouttes. Des sueurs froides qui rappelleront aux socios que la Decima tant attendue ne leur sera pas offerte sur un plateau d’argent.
Reus au sommet
Fessés à l’aller au Bernabéu, les Schwarzgelben, emmenés par le héros de la saison passée Lewandowski, de retour de suspension, attaquent ce retour pied au plancher. Pressing haut, gêne constante de la première relance, les hommes de Klopp semblent vouloir appliquer la même formule qui leur avait permis de surprendre l’Europe la saison passée. Mais après un petit round d’observation, le premier uppercut est lâché, dans la face des Allemands. Sur un centre de Coentrão, Piszczek touche le ballon du bras. L’arbitre siffle un penalty synonyme d’arrêt de mort. Mais voilà, Ronaldo absent, c’est Di María qui manque l’offrande, sa frappe molle étant bien contrée par Weidenfeller, parti du bon côté (15′). Une alerte qui a le mérite de métamorphoser les Allemands. Sur l’action suivante, Mkhitaryan profite du bon travail de Lewandowski, mais sa frappe passe à un cheveu du montant de Casillas. Ce n’est que partie remise. Sur un long ballon de Friedrich, Pepe prolonge de la tête vers Casillas, mais Reus surgit, crochète l’Espagnol et marque du droit (1-0, 23′). Le rêve redevient alors permis. Après un penalty oublié sur Lewandowski (27′), Reus, encore, se charge de faire ressurgir les fantômes du récent passé madrilène. Sur un contre, l’homme au faciès de DJ berlinois décale le Polonais, dont l’enroulé trouve le poteau, mais Reus a bien suivi et marque de près (2-0, 36′). Malgré les encouragements de Ronaldo, ces Madrilènes ont les jambes qui tremblent jusqu’à la mi-temps, sifflée par M. Skomina.
Mkhitaryan, le maudit
Mais le Real ne possède pas un joueur à 90 millions, mais deux. Au retour des vestiaires, Gareth Bale est par deux fois proche de marquer, mais sa première frappe est trop molle, quand sa deuxième passe à côté (49′, 59′). Le Real va mieux, et pousse pour tenter d’inscrire un but qui le remettrait dans une position confortable. Une minute plus tard, Benzema, dans la surface, voit Hummels exécuter un tacle parfait. Ce Borussia n’abdique jamais. Sur un nouveau ballon parfait de Reus, Mkhitaryan crochète parfaitement Casillas, mais sa frappe du gauche trouve le poteau gauche du but vide (65′). C’est au tour des Schwarzgelben de pousser, mais Casillas détourne parfaitement les tentatives de l’Arménien, puis de Grosskreutz (68′, 70′). En face, la réponse de Benzema trouve les gants de Weidenfeller. Malgré un passage en 3-4-3 et une pression de tous les instants dans les dernières minutes, Dortmund doit s’incliner. Carlo Ancelotti, lui, peut aller allumer un cierge.
par Paul Piquard