- Ligue 1
- J26
- Strasbourg-Lille (1-1)
Le Racing muselle les Dogues
Mené à la pause à la suite d'un but d'Ikoné, le Racing a finalement accroché le LOSC en seconde période (1-1) et freine les Nordistes qui se retrouvent dans le viseur de l'OL, qui se déplace à Monaco dimanche soir.
Strasbourg 1-1 Lille
Buts : Gonçalves (68e) pour le Racing // Ikoné (42e) pour le LOSC.
Au fond, on se dit que cette histoire ne pouvait connaître que cette fin. Rappelons-nous les propos tenus par Thierry Laurey en incipit de ce Strasbourg-Lille : « Face au LOSC, il faut prendre quelques précautions. Après, on n’a aucune raison de trembler non plus. Ça va être un match complexe face à une équipe potentiellement supérieure à la nôtre. Ce n’est pas pour autant qu’on va baisser pavillon. » Et regardons la chute. Vendredi soir, on aura vu tout ça : des précautions, un match complexe à lire et deux équipes qui ont refusé de se mettre complètement en danger. Pour ne pas tout perdre plus que pour tout gagner.
Rambarde et étincelle
Une image et une seule : celle d’un homme de 52 ans qui se penche soudainement par-dessus une rambarde pour alerter ses seconds de cuisine. On joue la 18e minute sur la pelouse de la Meinau, le LOSC patine et ses offensifs ne cessent de se fracasser les dents sur le mur local. Suspendu et coincé en tribune, Christophe Galtier griffonne sur son carnet, tourne en rond et craque. De loin, la scène est surréaliste : l’entraîneur lillois débat avec un premier adjoint, João Sacramento, alors qu’un second, Thierry Oleksiak, gère les troupes aux avants de la zone technique. Quel est le message de Galtier ? Une mise à niveau, simplement, qui concerne Rafael Leão, pas assez discipliné aux yeux du coach sur les transitions nordistes. Le déclic est immédiat : deux minutes après l’intervention de Galette, l’attaquant portugais bute sur Matz Sels et soixante secondes plus tard, c’est au tour de Nicolas Pépé, une nouvelle fois excellent vendredi soir, de venir se heurter au gardien belge. Lille vient de lancer sa soirée, Ikoné, invisible pendant vingt minutes, s’allume et file faire glisser le Racing avant la pause d’une frappe sèche. Logique ? Oui, car le LOSC est arrivé en Alsace avec son sérieux, sa rigueur défensive et a su être patient face à des Strasbourgeois timides, d’où seule une tête trop croisée d’Ajorque et quelques espaces trouvés par Lala ont dépassé.
Marasme et gestion ratée
Le début de seconde période accouche d’une drôle de situation où l’on imagine à tout moment une virevolte passer sur le tableau : chaque équipe se regarde, ose à peine se toucher, et les quelques pétards tirés par le Racing sont sans danger. Peu avant l’heure de jeu, Nicolas Pépé se retrouve, lui, avec une balle de break dans le canon, mais voit sa balle être déviée par le genou de Sels. L’instant choisi par Laurey pour lancer la carte Mothiba dans la partie et donner un peu de soutien à Ludovic Ajorque alors que Bamba pousse Matz Sels à un nouvel arrêt. Le constat pour le Racing est à cet instant terrible : un peu moins d’une dizaine de tentatives, aucune cadrée, où est passée la troisième attaque de Ligue 1 ? En réalité, on l’a retrouvée, d’abord engluée dans le marasme d’une seconde mi-temps faible techniquement et à l’intensité alternative, puis piquée grâce à l’entrée de Mothiba, ce qui a progressivement amené à l’égalisation de Gonçalves à vingt minutes de la fin face à un LOSC dangereux gestionnaire. De là, la fin de match a pris l’allure d’un match de ping-pong, avec Strasbourg qui a terminé en 4-4-2 et le LOSC souvent coupé en deux. Un échange interminable sans vainqueur, ce qui laisse l’opportunité à Lyon, en déplacement à Monaco dimanche soir, de recoller aux basques des Lillois.
Strasbourg (5-3-2) : Sels – Gonçalves (Grandsir, 80e), Caci, Koné, Martinez, Lala – Sissoko, Fofana (Mothiba, 58e), Prcić – Thomasson, Ajorque. Entraîneur : Thierry Laurey.
Lille (4-2-3-1) : Maignan – Pied, J. Fonte, Gabriel, Koné – Maia, Mendes – Pépé, Ikoné (Reinildo, 86e), Bamba (Araujo, 77e) – Leão. Entraîneur : Christophe Galtier.
Résultats et classement de Ligue 1Par Maxime Brigand