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Le PSG tombe dans le groupe H des retrouvailles en Ligue des champions
Placé dans le groupe H en compagnie de la Juve, du Benfica et du Maccabi Haïfa, le Paris Saint-Germain a hérité d’un tirage abordable et bourré de souvenirs, qui ne devrait pas l’empêcher de poursuivre sa route en C1 au mois de février.
Après avoir mis un sacré coup de pression sur la Ligue 1 en démarrant par trois raclées, Christophe Galtier et le PSG connaissent désormais les visages de leurs futurs adversaires à refroidir pour se frayer un chemin vers les huitièmes de finale de la Ligue des champions. Trois noms que les Parisiens ont affrontés en Europe, plus ou moins récemment, et qui, sur le papier, ne semblent pas en mesure de déstabiliser la machine pensée par le duo Campos-Galtier. Trois noms qui méritent néanmoins le coup d’œil, et qui rappellent des souvenirs aux plus vieux aficionados du club parisien.
Attention à… Benfica
Dès la première boule dévissée par le duo Yaya Touré et Hamit Altıntop qui a dévoilé le patronyme de la Juve, les supporters rouge et bleu ont forcément repensé à ce 15 janvier 1997. Au Parc des Princes, dans un froid de canard, les coéquipiers de Vincent Guérin avaient encaissé un cinglant 6-1 face aux Bianconeri lors d’un match aller de la Supercoupe d’Europe. Cette ultime double confrontation, achevée sur 9-2 en score cumulé, reste comme l’une des cicatrices les plus importantes de l’histoire européenne parisienne que le club de la capitale va enfin pouvoir commencer à panser 25 ans plus tard. D’autant que de l’autre côté des Alpes, la Vieille Dame balbutie son football depuis deux ans. Si la formation de Max Allegri s’est bien renforcée cet été en attirant Paul Pogba et surtout Ángel Di María, elle peine à trouver la formule magique et surtout à ambiancer ses tifosi, qui commencent sérieusement à s’impatienter. Illustration le week-end dernier sur le terrain de la Samp’ (0-0) où Dusan Vlahović, sa plus fine gâchette, n’a touché que neuf malheureux ballons sur la totalité de la rencontre. Dans une formule où – Coupe du monde oblige -, Paris va devoir s’enquiller ses six rencontres en deux mois, profiter de la méforme de son plus grand rival à l’automne est bien évidemment fortement conseillé.
S’il y a une formation dont Paris va devoir se méfier, c’est bien Benfica. L’équipe de Roger Schmidt, qui a envoyé le Barça l’an passé en Ligue Europa, est en pleine bourre, et sa troisième place lors de l’ultime édition de la Liga Nos peut-être trompeuse quant à son niveau réel. Malgré la perte de Darwin Nunez cet été, parti renforcer Liverpool contre un chèque mirobolant de 70 briques, les Benfiquistes peuvent compter sur un collectif bien huilé, offensif et sublimé par des individualités telles que Gonçalo Ramos ou David Neres, ex de l’Ajax arrivé cet été en provenance du Shakhtar sans avoir pu jouer un seul match du fait de la guerre en Ukraine. Pour l’anecdote, en 2013, le match retour en phase de poules de C1 entre Benfica et le PSG (2-1) fut le seul chez les Rouge et Bleu du latéral droit international malien Kalifa Traoré, qui évolue aujourd’hui en National 2 dans les rangs des Herbiers. Enfin, le PSG se rendra en Israël, non pas pour y disputer un énième Trophée des champions, mais bien pour croiser le fer avec le Maccabi Haïfa qui fait figure de Petit Poucet. Outre croiser la route de Frantzdy Pierrot et du latéral français Pierre Cornud, Paris pourra laver ce qui constitue peut-être sa plus grosse humiliation européenne. Lors de la Coupe des coupes en 1998, après un triste 1-1 au Parc, le PSG était sorti par la petite porte à la suite d’une défaite 3-2 au stade Kiriat Eliezer d’Haïfa. À défaut de se casser le crâne à trouver des raisons de se méfier de ses adversaires directs, le PSG peut néanmoins se méfier du poids de l’histoire qu’il connaît si bien.
Par Andrea Chazy