- France
- Ligue 1
- 17e journée
- Valenciennes/PSG (0-4)
Le PSG tient son triple Z
Ce Paris-là va mieux, c’est un fait. Il va même très bien. De ce déplacement à Valenciennes, on retiendra évidemment le triplé de Zlatan Ibrahimović, mais aussi et surtout les deux bons visages montrés lors de ce succès 4 à 0 : un Paris pas mauvais pour faire le jeu et un Paris très bon en contre. Les Nordistes, eux, tombent pour la première fois de la saison à domicile.
« À vous le pétrole, à nous la picole. » La punchline des supporters valenciennois présents en tribunes est bonne. Mais force est de constater que quand la picole fait rougir la peau et exploser des veines sur le pif’, le pétrole lui – le gaz, en fait – ramène des thunes. Et des gros joueurs. Alors oui, il y a ce Zlatan machin, là. Pas mauvais, ce type, pour un marcheur façon Diniz. Mais le vrai patron de ce début de match, c’est Thiago Silva. Pour lui, facilité est un euphémisme et anticipation un mot d’ordre. Le type aimante tous les ballons valenciennois en début de match et, quand il ne dégage pas intelligemment devant, claque des relances parfaites. Au fond, les Nordistes, invaincus au stade du Hainaut depuis le début de la saison, ne font pas un mauvais début de match. Seulement, leurs bons débuts d’actions, lancés par Danic, Kadir et Sanchez, deviennent rapidement de fins d’actions et ce, notamment à cause de l’ancien génie du Milan AC. On joue la première mi-temps de ce match qui était censé être compliqué pour Paris et les hommes d’Ancelotti sont pépères derrière. Un truc qui facilite bien la tâche des hommes de devant.
Paris qui fait le jeu
Quand on est supporter parisien, il y a des constantes et des choses à savoir. Comme par exemple, le fait que quand Javier Pastore manque 9 passes sur 10 en début de rencontre, il ne va pas tarder à débloquer la situation. C’est exactement ce qu’il se passe à la 30e minute d’un match que le Paris Saint-Germain a attaqué le pied au plancher. Peu en réussite jusque-là, l’Argentin est sollicité sur le côté droit. En une touche et sans que les Valenciennois ne puissent faire quoi que ce soit, le Berger trouve Ménez qui déborde. Le centre du Francilien est mal dévié par Penneteau et revient dans les pieds de Lavezzi, qui dévisse une grosse mine à ras de terre. La pointure 48 de Zlatan traîne, plat du pied sécurité : but. Les joueurs de VA, qui n’avaient pas vraiment concédé d’occasion franche jusqu’ici, continuent à jouer, mais quand Thiago Silva n’est pas impeccable, personne ne répond présent pour reprendre les bons centres de Gaël Danic. Isimat-Mirin, de la tête, inquiète un peu Sirigu, mais les Parisiens rentrent aux vestiaires sereins mais privés d’Alex qui, blessé, est remplacé par Sakho.
Valenciennes qui continue à jouer, Paris qui contre
Décidés à jouer crânement leur chance, les Valenciennois vont s’exposer au côté obscur de la force du PSG : celui qui contre. Impressionnants en phase de contre-attaque, les Parisiens vont se régaler tout au long de la seconde période. Toujours prêt à faire la mobylette, quand ce n’est pas le T-Max, Jérémy Ménez déborde une nouvelle fois cinq minutes après la reprise. Mater dégaine une relance bidon qui arrive dans les pieds de Pastore. La mine du gauche de l’Argentin est mal repoussée par Penneteau et reprise par Zlatan qui, du plat du pied, encore, s’offre un doublé. Le match s’emballe, VA continue à aller de l’avant et trois minutes plus tard, Lavezzi offre un délicieux menu golden à Ménez en profondeur. Encore plus rapide que ses adversaires, l’ancien numéro 94 accélère et délivre un caviar à Zlatan, qui s’offre un triplé. La fin du match est extrêmement pénible pour Valenciennes de Pavant qui sombre, sans réponse à donner, face au chalutier parisien. Sur un ultime contre, Lavezzi s’offre aussi son petit but. Valenciennes prend sa petite raclée, mais ça chante en tribunes. Et c’est beau. Comme quoi, la picole…
Par Swann Borsellino