- Coupe de France
- 32es
- Châteauroux-PSG (1-3)
Le PSG s’offre Châteauroux sans briller
Revenue au score avant la pause, la Berrichonne de Châteauroux a longtemps cru pouvoir au moins pousser le PSG jusqu'aux tirs au but, vendredi soir. Ce 32e de finale de Coupe de France a finalement basculé dans le dernier quart d'heure grâce à Soler et Bernat (1-3).
Châteauroux 1-3 PSG
Buts : Thio (37e) pour la Berrichonne // Ekitike (13e), Soler (78e) et Bernat (90e) pour le PSG.
Ils attendaient de voir leurs poils se dresser depuis un paquet d’années et ne s’étaient plus déplacés en si grand nombre depuis la dernière décennie. Lassés par la situation d’un club relégable en National 1 et qui n’a plus gagné le moindre match de championnat depuis la mi-octobre, les supporters de la Berrichonne ne venaient plus dans le coin ces derniers temps et s’étaient avant tout pointés à Gaston-Petit, vendredi soir, pour voir le PSG cavaler. À l’honneur, au cœur et en acceptant de croire à l’exploit face à un leader de Ligue 1 remanié, Châteauroux, au contact jusqu’à un but de Soler dans le dernier quart d’heure et à un autre signé Bernat sur le gong, a longtemps cru vendredi soir qu’une nuit de fièvre était possible. Froids, les Parisiens ont finalement réussi à se construire un pont avec des miettes jusqu’au prochain tour.
La porte entrouverte
« Ne pas avoir peur d’avoir de l’ambition. » Au-dessus des différents micros posés sous son nez, Maxence Flachez n’a pas vacillé une seule seconde cette semaine au moment d’annoncer le thème du gueuleton royal organisé par sa Berrichonne, vendredi soir, dans un Gaston-Petit plein à ras bord, une première depuis 2004. Un 32e de Coupe de France devant plus se jouer que se subir, le coach castelroussin n’a pas changé d’avis à l’heure de débouler dans la nuit indrienne, non loin de Christophe Galtier, battu en finale lors de la dernière édition, qui a, de son côté, été contraint de faire le voyage dans le 36 sans la majorité de ses amulettes (Donnarumma, Hakimi, Kimpembe, Messi, Mendes, Mbappé, Neymar, Sanches, Verratti) et a choisi d’envoyer ses gosses (Gharbi, Zaïre-Emery, Bitshiabu) sur le gazon. Néanmoins, le PSG a malgré tout très vite eu le contrôle de la discussion, le milieu tenu par Vitinha, Gharbi et Zaïre-Emery s’amusant à multiplier les passes pour tenter de bouger les briques d’un bloc berrichon sérieux, qui a tout de même rapidement montré quelques failles dans sa gestion de la profondeur.
Hugo Ekitike n’a eu besoin que d’une vingtaine de secondes pour pousser Paul Delecroix à se salir le short et est venu convertir une douceur d’ouverture de Gharbi pour ouvrir le score (0-1, 13e). Piquée, la Berrichonne a d’abord résisté à deux autres fléchettes parisiennes – une de Mukiele non cadrée et une volée de Gharbi que Delecroix a parfaitement sortie – et s’est finalement rebiffée, Vitinha devant intervenir sur une frappe de Mexique. Puis, à huit minutes de la pause, l’explosion : une percussion côté gauche de Youssouf, un ballon glissé dans la surface à Nolan Roux, une frappe de Thio contrée par Bitshiabu (1-1, 37e). Une porte s’est entrouverte, et Châteauroux, guidé par un Viltard tiré à quatre épingles, a alors cherché à la défoncer, Roux passant tout près d’un deuxième but sur un superbe enchaînement.
Le coup de Soler
De plus en plus gourmande, la Berrichonne n’a évidemment pas ôté son pied de l’accélérateur et a même vu des nouvelles situations tomber dans son assiette : un centre de Youssouf repoussé par Navas sur son poteau, une frappe d’un Nolan Roux retrouvé contrée par Marquinhos au bout d’un centre de Bianchini… Debout dans la zone technique parisienne, Thierry Oleksiak a alors croisé les bras de longues minutes, et les décisions sont tombées, Sergio Ramos et Fabián Ruiz étant invités à se désaper peu après l’heure de jeu. Le PSG a alors réagi via une tentative maigrelette de son milieu espagnol, mais surtout avec une occasion pour Mukiele, éteinte par Delecroix, avant que Carlos Soler ne vienne pousser dans l’épuisette un coup de casque d’Ekitike stoppé magnifiquement par le portier castelroussin (1-2, 78e). Maxence Flachez a abattu ses dernières cartes, Galtier a envoyé le jeune Housni sur la piste, Bernat a planté un troisième pion après une erreur de Ouaneh (1-3, 90e), et le rideau est tombé : le PSG, loin d’être brillant, verra les seizièmes de finale.
Châteauroux (4-1-4-1) : Delecroix – Fouda, Ouaneh, Ahoussou, Youssouf (Sanganté, 71e) – Basque (Grange, 84e) – Bianchini, Mexique, Viltard, Thio (Sunu, 71e) – Roux (Bozkurt, 84e). Entraîneur : Maxence Flachez.
PSG (4-4-2) : Navas – Mukiele, Marquinhos, Bitshiabu (Ramos, 65e), Bernat – Gharbi (F. Ruiz, 65e), Vitinha, Zaïre-Emery, Soler (Housni, 86e) – Ekitike (Danilo, 89e), Sarabia. Entraîneur : Christophe Galtier.
Par Maxime Brigand, à Gaston-Petit