- France
- Ligue 1
- 11e journée
- Saint-Étienne/PSG (2-2)
Le PSG revient de loin
Au terme d'un match heurté et spectaculaire, le PSG accroche le match nul dans les dernières secondes à Geoffroy-Guichard 2-2. Jamais vraiment entrés dans le match, les Parisiens se sont fait bousculer, mais ont profité du carton rouge de Lemoine pour revenir.
On dit que toutes les séries ont une fin. On dit aussi que le troisième match joué dans la semaine est toujours le plus difficile. Oui, le match de ce dimanche soir a donné à quelques lieux communs du commentaire sportif une bonne raison de continuer à vivre. Mais pas seulement, il a aussi adressé un message d’espoir au peuple stéphanois qui commençait à en douter : son équipe peut réaliser de très grandes choses. Devant jusqu’à deux minutes du terme malgré l’expulsion de Lemoine à l’heure de jeu, les Verts ont livré leur match le plus abouti de la saison. En face, le PSG, plutôt heureux au vu du scénario du match, a suffisamment de bonnes références récentes pour ranger cette prestation collective moyenne au rang de mauvaise anecdote.
La fin de l’état de grâce
Pour contrer le PSG, les Stéphanois adoptent une tactique simple comme bonjour : harceler le trio Matuidi-Verratti-Thiago Motta et donc attaquer le système Blanc en son cœur. Une stratégie pas loin d’être payante très tôt dans la partie lorsque Ghoulam sert Brandão dans la surface, mais ce dernier envoie le caviar de son latéral dans les airs. Pas grave, quelques minutes plus tard, Benjamin Corgnet, idéalement servi par Hamouma après une relance complètement ratée de Marquinhos, ouvre le score d’une jolie frappe à l’entrée de la surface. Le moment pour les Parisiens, sans doute un peu sonnés, de comprendre que l’état de grâce de la semaine passée est à ranger au rang de bon souvenir. Mais puisqu’il y a toujours un laps de temps entre prise de conscience et passage à l’acte, les Stéphanois, affamés, profitent de l’apathie parisienne et accélèrent. À la demi-heure de jeu, Brandão manque de peu de doubler la mise d’une frappe à l’entrée de la surface qui fuit le cadre parisien. Encore. Quelques minutes plus tard, Lemoine trouve, lui, la barre de Sirigu d’une demi-volée astucieuse. Bien vu. C’est ensuite au tour de Perrin de placer une jolie tête puissante de peu à côté. Encore raté. Vous l’aurez compris : derrière une mi-temps stéphanoise de très haute facture se cache un grand nombre d’occasions gâchées. Attention à ne pas les regretter.
Matuidi au bout du temps additionnel
La deuxième mi-temps démarre avec un but qui fera très certainement un bon pitch pour Vidéo gag : sortie casquette de Sirigu, dégagement en catastrophe de Marquinhos sur Thiago Motta qui offre, bien malgré lui, un cadeau à Hamouma qui ne se refuse pas. La preuve, le joueur en profite pour alourdir le score dans le but vide. La frappe de Matuidi dans les instants qui suivent n’y change rien, mené 2-0, le PSG est en souffrance. C’est le moment choisi par M. Buquet pour dégainer un second carton jaune plutôt sévère à Fabien Lemoine, encore pour une faute sur Lavezzi. Le match se terminera donc à 10 contre 11. Les entrées de Ménez et Lucas dans la foulée donnent encore de la consistance à une attaque-défense qui ne se cache plus. Sur un centre de Maxwell au premier poteau, Cavani réduit d’ailleurs le score à vingt minutes du terme. Sur une frappe lourde de Lucas, Ruffier rappelle qu’il a la main chaude à l’approche du money time. Une main qui ne sera finalement plus sollicitée avant… la fin des arrêts de jeu lorsqu’une ouverture de Matuidi trompe toute la défense et lobe le gardien stéphanois. Cruel pour les Verts, le coup était presque parfait.
Par Antoine Mestres