- Ligue 1
- J34
- Troyes-PSG (1-3)
Le PSG réussit son plan à Troyes
Dominateurs de bout en bout, malgré un petit relâchement en fin de match, les Parisiens reprennent six points d'avance sur Lens à la faveur de leur succès à Troyes (3-1).
Troyes 1-3 PSG
Buts : Chavalerin (83e) pour Troyes // Mbappé (8e), Vitinha (59e), Ruiz (86e) pour le PSG
Après sa débâcle face à Lorient au Parc des Princes, après une semaine sous tension, après la victoire de Lens face à l’OM ce week-end, une réaction parisienne était attendue en clôture de la 34e journée de Ligue 1. Pour ne pas laisser échapper le dernier objectif de la saison, et pas des moindres : un onzième titre de champion de France, performance jamais réalisée jusque-là dans l’histoire du championnat. En s’imposant face à des Troyens déjà relégués dans les têtes, Paris s’est un peu rassuré et surtout donné un peu d’air avant ses quatre dernières sorties d’une saison bien pénible.
Mbappé, puissance 24
Si cela va de soi qu’il ne faut pas arriver en retard au stade l’Aube, encore faut-il pouvoir accéder à l’enceinte. Avant la rencontre, 150 des 450 ultras parisiens – dont les billets ont été annulés le jour même par le club parisien à la suite des incidents de la semaine – qui ont quand même fait le court voyage jusqu’à Troyes sont ainsi privés de pénétrer dans l’enceinte. Pour les présents, les épargnés et tous les autres, le PSG sans Neymar, Messi, Nuno Mendes ou Hakimi, arrose le but de Gauthier Gallon d’une quinzaine de tentatives plus ou moins dangereuses. Dans le lot, il y a des flèches lointaines et hors cadre de Sergio Ramos et Marco Verratti, deux frappes cadrées signées Fabian Ruiz ou encore deux situations d’Hugo Ekitike.
Surtout, il y a un but, le quatrième de la saison, de Kylian Mbappé, attentif et tout heureux de voir le centre de Vitinha contré par Erik Palmer-Brown rebondir sur la transversale de Gallon, puis atterrir sur son crâne victorieux (0-1, 8e). Derrière la cage gardée par Gianluigi Donnarumma, les ultras troyens font pleuvoir les fumigènes devant une nouvelle défaite qui se dessine. Leur équipe ne va pas pour autant baisser les bras tout de suite, au contraire : Donnarumma doit sortir de façon autoritaire devant Mama Baldé, avant de se détendre au sol sur une tête dangereuse de l’international bissau-guinéen. Pas suffisant à la pause pour permettre à l’ESTAC de revenir à hauteur du leader.
Vingt-cinquième victoire de la saison pour Paris
La seconde période reprend sur un petit rythme, Paris gère, confisque le cuir et se procure quand même quelques balles de break. Ekitike trouve les mains de Gallon, tandis que Verratti se paye, lui, les bijoux de famille du portier troyen de près. Passé la douleur, le gardien aubois va subir une contrariété encore plus grande à l’heure de jeu : sur un délicieux service de Verratti, il repousse la tête de Vitinha sur… le pied de l’international portugais qui double la mise (0-2, 59e). L’affaire semble entendue, tandis que Warren Zaïre-Emery, positionné comme latéral droit, poursuit son récital jusqu’à l’approche des dix dernières minutes.
Le moment choisi par Paris pour se la jouer trop cool, et être logiquement sanctionné : l’entrant Papa Yade délivre un joli centre au premier poteau, Xavier Chavalerin devance Donnarumma et réduit l’écart (1-2, 83e). Nouvelle fin de match cauchemar en vue ? Ce n’est pas le cas, car trois minutes plus tard seulement, Fabián Ruiz suit bien un face-à-face perdu par Mbappé pour redonner une marge suffisante d’un enroulé poteau rentrant qui dégoûte Gallon (1-3, 86e). À quatre journées de la fin, Paris reprend six points d’avance sur Lens, son dauphin, et une petite dose de confiance bienvenue dans une période bien trouble.
Troyes (5-3-2) : Gallon – Bruus (Baldé, 68e), Rami, Palmer-Brown, Zoukrou, Larouci (Yade, 81e) – Agoumé (Kouamé, 68e), Chavalerin, Odobert – Ugbo (Rony Lopes, 81e), Mama Baldé. Entraîneur : Patrick Kisnorbo.
PSG (3-5-2) : Donnarumma – Ramos, Marquinhos, Danilo – Bernat, Verratti (Renato Sanches, 80e), Zaïre-Emery, Fabián Ruiz, Vitinha – Mbappé, Ekitike (Soler, 80e). Entraîneur : Christophe Galtier.
Par Andrea Chazy