- Trophée des champions
- PSG-Rennes (2-1)
Le PSG réussit sa rentrée et couche le Stade Rennais
Rapidement mené, le PSG a réussi à renverser la tendance et a logiquement dominé le Stade Rennais samedi à Shenzhen (2-1) pour remporter son septième Trophée des champions. Comme l'an dernier, c'est Ángel Di María qui a débouché le champagne.
PSG 2-1 Rennes
Buts : Mbappé (57e) et Di Maria (73e) pour le PSG // Hunou (13e) pour le Stade Rennais.
Le Trophée des champions moderne dans toute sa splendeur. On a vu samedi une grosse vingtaine de types courir en short sur une pelouse défoncée avec un flocage en chinois dans le dos, le tout au milieu d’un stade étouffant et d’une ambiance inexistante. Plus haut, dans les tribunes, un festival de regards perdus dans le vide. Un instant, Sylvain Armand, passé directeur sportif du Stade Rennais au printemps dernier, a même peiné à masquer un ostensible bâillement. Ainsi s’est ouvert, à Shenzhen, le chapitre 2019-2020 du foot français là où il avait été survendu depuis vingt-quatre heures un PSG-Rennes façon Rio Bravo. Car oui, pour le jeu en lui-même, personne n’en aura pris plein les mirettes, les Parisiens attaquant la rencontre en douceur et se faisant même surprendre au bout du premier quart d’heure par un ballon dévié par Adrien Hunou, légèrement hors-jeu sur le coup, sur un centre de Benjamin Bourigeaud. Logique ? Pas illogique, mais surtout confirmation des quelques largesses défensives entrevues lors de la préparation de la bande de Tuchel, qui avait décidé de se pointer samedi avec le 4-3-3 attendu, où Edinson Cavani a peiné à montrer le bout de son nez au coeur de la défense à trois (Da Silva, Gelin, Morel) installée par Julien Stéphan. La suite ? Du prévisible, avec un PSG qui n’aura pas tremblé très longtemps et qui avale son septième Trophée des champions consécutif.
Mbappé, la parole et les actes
Avant la rencontre, une image avait attrapé les regards : celle d’un Kylian Mbappé pointant son index sous la gorge et avouant publiquement que le PSG n’avait pas encore digéré sa défaite en finale de la Coupe de France, le 27 avril dernier. Partant, un parfum de revanche avait été aspergé sur cette rencontre où le Stade Rennais s’est présenté avec seulement quatre titulaires (Koubek, Da Silva, Grenier, Bourigeaud) de la dite finale. Pour le reste, Stéphan avait emmené des gosses et les quelques recrues de l’été, mais surtout une équipe encore en travaux, privée de ses participants à la CAN, qui a malgré tout proposé de bonnes choses dans le jeu, notamment sur les sorties de balle. En face, le PSG a attendu, vu Kehrer envoyer une tête sur la barre de Koubek, s’est fait attraper sur la seule occasion bretonne et a ensuite empilé les tentatives infructueuses (Sarabia, Herrera, Mbappé, Cavani) sans réussir à revenir à hauteur des Rennais avant la pause. La faute à qui, à quoi ? À la bonne organisation rennaise, déjà, mais aussi à plusieurs mauvais choix dans le dernier geste, même s’il faut noter qu’avec Sarabia et Herrera, le PSG a enfin trouvé des joueurs capables d’allumer de loin, ce qu’il ne faisait que trop rarement la saison dernière.
En sortant Hunou pour sortir de sa poche le jeune Sacha Boey à la pause, Stéphan a mis un verbe sur son objectif : tenir, et ce en fermant davantage les couloirs, alors que le public chinois a passé de longues minutes dos au terrain, pour observer Neymar. Vexé, Kylian Mbappé a ressorti son couteau et a découpé l’avantage des Bretons un peu plus de dix minutes après la mi-temps en poussant au fond du but de Koubek une remise de Sarabia consécutive à une merveille d’ouverture de Marquinhos. 1-1, voilà Tuchel qui dégaine Di Maria, range Ander Herrera, alors que Mbappé se met à rendre dingue un Boey noyé avant de se faire déchiqueter par Bourigeaud. Puis, la déferlante, Di Maria qui enroule à côté, le Stade Rennais qui commence à se distendre sous le pressing parisien et l’Argentin qui fait tomber le maillot à l’attaque du dernier quart d’heure après avoir lâché un coup franc -comme en 2018- dans la lucarne de Koubek avec autant d’aisance qu’un Bernal en pleine ascension. Voilà le PSG lancé dans sa saison.
PSG (4-3-3) : Areola – Meunier (Silva, 80e), Kehrer, Diallo, Bernat – Herrera (Di Maria, 61e), Marquinhos (Paredes, 78e), Verratti – Sarabia, Cavani, Mbappé. Entraîneur : Thomas Tuchel. Stade Rennais (3-5-2) : Koubek – Gelin, Da Silva, Morel – Bourigeaud (Gboho, 68e), Léa-Siliki (Del Castillo, 84e), Grenier, Camavinga, Maouassa – Hunou (Boey, 46e), Tait. Entraîneur : Julien Stéphan.
Par Maxime Brigand