- L1
- J27
- Dijon/PSG (1-2)
Le PSG ne fait aucun cadeau
Au terme d'un match paradoxal, le PSG, dominateur stérile, puis leader efficace en infériorité numérique, s'impose à Dijon dans les arrêts de jeu et sécurise sa première place.
Dijon – PSG : 1-2
Buts : Paulle pour Dijon. Tiéné et Gameiro pour Paris
Dijon, contre les gros, joue souvent bien, mais perd tout le temps. Ou presque. Le nul accroché face à Montpellier la semaine passée était le premier point glané par les Bourguignons contre une équipe de haut de tableau. Ancelotti savait et prévenait avant le match : « Dijon aurait pu gagner contre Montpellier. C’est une équipe qui a besoin de points et je m’attends à un match difficile. La motivation doit être la plus grande possible car, sans cela, nous ne pourrons pas gagner » . Dans un Gaston Gérard plein à craquer et chaud bouillant, le PSG même réduit à 10 pendant une mi-temps, appliqué, et sérieux, s’est extirpé non sans mal du traquenard bourguignon.
Le rouge de Sissoko
Comme toute équipe qui joue le maintien et qui reçoit le leader, Dijon s’engage, Dijon met des brins et fait du rentre-dedans dans un début de match animé mais haché. Le PSG, privé de Bodmer, Bisevac, Jallet, Motta et Maxwell, mais avec Luyindula sur le banc, trouve vite son rythme et monopolise la gonfle. Pastore bute sur Reynet, suivi de près par Ménez. Le PSG n’a aucun mal à s’approcher du but dijonnais, le match prend des allures d’attaque-défense et Gaston Gérard se contente de quelques ébauches de contre pour se chauffer. Le jeu court des Parisiens au milieu est efficace, celui de ses attaquants moins. Le PSG a la ballon, mais il manque le bien-nommé « dernier geste », la sempiternelle « dernière passe ». Ménez reprend un centre de Pastore et dépose le ballon au dessus de la cage bourguignonne, Nenê tricote et la domination parisienne est toujours aussi stérile. A un quart d’heure de la mi-temps, Corgnet profite d’un dégagement raté de Siaka Tiéné pour réveiller Sirigu, impeccable sur sa ligne. A cinq minutes du terme, Sissoko, très bon jusque là, dispute le ballon avec Bauthéac, le touche un peu et prend un rouge direct. Dur pour des Parisiens ultra-dominateurs. Attention au traquenard.
Le contre de Ménez
Pour repartir, Ancelotti conserve son schéma et Pastore recule un peu. Dans la surface, Hoarau provoque Zarour, glisse, récupère la balle, dépose Zarour, centre et Tiéné oublié au point de pénalty ouvre le score. Le PSG a réussi en deux minutes à sortir du scénario poissard qui était en train de s’écrire. Sur un contre, Ménez peut offrir la balle du 2-0 à Pastore mais rate sa passe. Le match perd forcément en intensité, Dijon n’y arrive pas et le PSG gère son avance, à l’affut d’une opportunité pour plier la rencontre. Lancé par Nenê, Ménez trouve Pastore dans la surface, qui manque de peu le cadre. Sakho rattrape Jovial avec une intervention grand classe. Peu après, sur un corner de Kakuta, Paulle, oublié au second poteau égalise. Dijon, pas forcément à son avantage à 11 contre 10, est revenu dans le match. Du coup Dijon y croit, Dijon presse, alors que Paris fatigue. Koné allume Sirigu à bout portant. Au dessus. Le PSG se fait dessus. A la 92ème minute, sur un contre, Ménez traverse tout le terrain, négocie cette fois bien son 2 contre 1 face au gardien, et décale Gameiro qui tue le match. Paris reste leader après s’être imposé en infériorité numérique… Comme un champion ?
Par Antoine Mestres