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Le PSG ira au Stade de France !
Jamais inquiété par des Nantais trop timides pour être dangereux, le PSG s'est tranquillement qualifié pour la finale de Coupe de France en couchant le FC Nantes au Parc (3-0). Le 27 avril prochain au Stade de France, le Stade rennais va décidément avoir du mal à briser la malédiction.
Paris Saint-Germain 3-0 FC Nantes
Buts : Verratti (29e), Mbappé (85e, s.p) et Alves (90e+2) pour le PSG
Attendu ? Oui, question suivante. Machine implacable, le PSG s’est qualifié pour la finale de la Coupe de France en s’imposant 3-0 au Parc des Princes face au FC Nantes, tribu d’hommes en jaune qui pourront, ce soir sous leur édredon, broyer du noir. Car si cette semaine, coach Vahid avait pointé le principal danger côté bleu – « Mbappé, c’est un TGV » –, c’est ironiquement grâce à un but de son élément le plus inoffensif que Paris retrouvera le Stade rennais le 27 avril prochain au Stade de France. Verratti, la petite machine à vapeur, avait fait chauffer le charbon.
Objectif : dérailler
Ce pourrait être le début d’un problème de mathématiques : comment stopper un train en marche ? Attention, on parle là d’une bête qui en a gros sous la tôle : le PSG se présentait ce soir au Parc sur les rails d’une série de 29 victoires consécutives en Coupe de France, le genre de statistique à vous donner envie de simuler un malaise voyageur. Cette semaine, Halilhodžić avait néanmoins refusé de tirer quelconque sonnette d’alarme, préférant aux intentions les supputations stylistiques : « Le PSG ne peut pas se permettre de se faire éliminer, comme cela a déjà été le cas aussi en Coupe de la Ligue. » Conséquence, c’est une équipe parisienne bis qui domine outrageusement la ligne.
La possession est à sens unique et l’axe du jeu, aussi bouché que la ligne A du RER, ne provoque finalement que des moitiés d’occasions, par Marquinhos sur corner (4e) ou Bernat du droit (6e). En face, les contrôleurs multiplient les interventions surprises, et notamment Coulibaly, drapé d’un gilet jaune qui en dit long sur ses intentions (13e, 45e). Et puis au milieu d’une grève d’offensives, l’impensable : Marco Verratti, une semaine tout pile après son pion avec l’Italie, frappe de l’extérieur de la surface et trompe Tătăruşanu (29e). Décidément, tout déraille.
On passe la seconde ?
Une fois franchi le passage à niveau, paraîtrait-il que la route est plus vallonnée. Sur le bas-côté, les passagers du soir aperçoivent d’ailleurs des pancartes à la manière de celles qui réclament la suppression de l’heure d’été : « Waldemar détruit le foot nantais, le Qatar détruit le foot français. » Rien de bien nouveau dans la campagne française, mais toujours plus remuant que le monotone paysage traversé par ce PSG-Nantes, seulement épicé d’un penalty confirmé par la VAR pour une main de Pallois sur corner. Mais, problème électrique sur le réseau, Mbappé doit retirer sa première tentative réussie, et finit par buter sur le portier nantais, qui sauve l’intérêt du trajet (67e).
Dès, lors, que souligner ? Peut-être la couleur de la locomotive conduite par Coulibaly, en pointe de l’attaque nantaise, rouge comme le carton synonyme de son expulsion (70e). Rouge aussi, comme le maillot de François Letexier, capable de siffler un deuxième penalty pour Paris aussi tranquillement qu’un hurleur annonce l’arrivée d’un bolide en gare. Cette fois-ci, c’est transformé par KM7 (2-0, 85e), avant qu’Alves ne se transforme en délicieux aiguilleur (90e+2). Non, décidément, Nantes avait ce soir des allures de poupée attachée aux rails par un méchant de far-west. Pas de bol, dans les BD, Lucky Luke est là pour détacher les liens. Cette fois, et comme souvent, le train est passé sur sa victime.
Paris Saint-Germain (3-4-3) : Areola – Kehrer, T. Silva, Kimpembe – Bernat, Verratti, Marquinhos (Paredes, 45e), Kurzawa (Alves, 75e) – Diaby – Choupo-Moting (Draxler, 75e), Mbappé. Entraîneur : Thomas Tuchel
FC Nantes (5-3-2) : Tătăruşanu – Fabio (Limbombe, 85e), Ié, Diego Carlos, Pallois, Lima – Rongier, Touré (Moutoussamy, 89e), Girotto – Evangelista (Waris, 59e), Coulibaly. Entraîneur : Vahid Halilhodžić
Résultats de la Coupe de FrancePar Théo Denmat, au Parc des Princes