- Ligue 1
- 5e journée
- Bordeaux/PSG (0-2)
Le PSG facile vainqueur à Bordeaux
Le PSG s'est imposé sans trop forcer à Chaban-Delmas, ce vendredi (2-0). Jamais en danger, la formation de Thiago Silva n'a pas tremblé et a préparé au mieux sa semaine européenne. Chez les Girondins, la descente aux enfers se poursuit. Impuissants, les joueurs de Francis Gillot ont fait de la peine.
Bordeaux – PSG 0-2Buts : Matuidi 30′, Lucas 64′
Le réalisme et la précision n’étaient manifestement pas du côté bordelais, en ce vendredi soir. En dépit de belles intentions de jeu… au départ. Celles qui, justement, ont permis aux Parisiens de gérer au mieux ce match. Un but en première période, un but en deuxième, fermez le ban. Comme lors du Trophée des champions (2-1), il y a un mois, les joueurs de Laurent Blanc se sont imposés. Comme la saison dernière, aussi, à Chaban-Delmas (1-0). Et le pire, c’est que sur deux actions similaires, les Bordelais ont crié au hors-jeu… Alors qu’il n’y avait pas hors-jeu. Hors-sujet, donc, la défense girondine. C’est Matuidi, d’abord, lancé côté gauche par Ibrahimović dans le dos du duo Henrique-Mariano, qui trompait Carrasso en deux temps (30e). Puis Lucas Moura, lancé côté droit dans celui d’Orbán qui, d’une feinte de corps, faisait anticiper un centre imaginaire au portier malchanceux (64e). « Ici, c’est Paris » , chantait la poignée de fans franciliens. Ici, c’est fini, pensaient les supporters locaux.
Potes, VIP et double Lucas
Bon, sinon, c’était la bonne petite soirée entre amis à Chaban-Delmas. Le retour de Laurent Blanc sur une pelouse qui l’a vu sacré champion de France en 2009, dans le camp d’en face. Alain Juppé, Nicolas de Tavernost, Raphaël Ibáñez et Grégory Bourdy – les V.I.P. locaux – bien assis en tribune, pas loin des émissaires nantais, monégasques et, bien sûr, de Francfort, prochain obstacle des Girondins en Ligue Europa, jeudi. Le tout, quand Zlatan se faisait siffler à l’annonce de son nom. Autant que Fahid Ben Khalfallah, en fait. Pas cool. Pas bien intéressant non plus pour Planus, Faubert (blessés), ni Sertic, Bellion, Chalmé et A. Traoré (en CFA), ou pour Pastore, Ménez (blessés) et Lavezzi (laissé au repos). Les absents ont toujours tort ; la preuve. Pas de Cavani sur le pré, lui qui a rallié la capitale aquitaine directement, sans ses potes. Trop fatigué, sur le banc. « 4-4-2 » côté marine et blanc, « 4-3-3 » pour les champions en titre. Enfin, première titularisation pour les deux Lucas : Orbán et Digne. Évidemment, la présence de Lolo le « Président » en Gironde comblait les nostalgiques : « Blanc, arrivé comme un seigneur, parti comme un voleur » . Merci le Virage Sud, pour l’accueil chaleureux.
Des taquets et du jeu
Il n’y a pas que les Aquitains, qui ont eu du boulot. Antony Gautier, lui aussi, en a eu au sifflet. Le match était correct, mais engagé et viril. Disons que ça a un peu tapé d’entrée… Henrique et Obraniak ont vu jaune. Lucas Digne a pris cher ; c’est le prix à payer pour arriver au sommet. Mais globalement, ça a cogné dans les impacts sans trop de gravité. Et à ce jeu-là, kif-kif. Henrique-Ibrahimović, Obraniak-Thiago Motta ou Diabaté-Alex… Combats de mâles dominants. Faut dire, ça a été la tendance une bonne partie du premier acte. Mais pas dégueux quand même, puisqu’il y a eu du jeu. Trop peu d’occases dignes de ce nom, mais de l’intensité, du bon foot, technique, à l’ancienne. Je prends, je donne, je bouge. Voilà. Et dans l’exercice, avantage au PSG, qui a joué plus précis, dans les pieds, souvent entre les deux surfaces de réparation, et plus vers celle des Bordelais, dès la demi-heure de jeu. Le but de Matuidi étant l’illustre démonstration de tout ça. En face, on a essayé, changé de système de jeu ( « 4-2-3-1 » ), mais soit le contrôle était trop long, soit le mauvais choix guidait les godasses. Soit Sirigu, aussi, sur une frappe d’Obraniak (43e). La seule cadrée pour les siens. 1-0, balle au centre.
Un PSG dominateur
Les partenaires de Lamine Sané pouvaient revenir les premiers sur la pelouse, presque en mode sprint. La bonne volonté et la détermination ne leur ont pas suffi. Bon, ok, les Girondins investissaient le camp adverse, mais pour mieux se découvrir. L’omniprésence athlétique de leurs adversaires, conjuguées à des contres chirurgicaux, allaient sonner le glas de leurs velléités offensives. Et ce sont Zlatan (59e, 71e) et Rabiot (79e) qui mettaient Carrasso à contribution. Sans oublier Lucas Moura, bien entendu, qui, lui, l’a ridiculisé (64e). Une deuxième mi-temps à sens unique, donc, que Blanc et son staff ont tranquillement gérée. Facile, même, pour faire tourner, en vu du match à l’Olympiakos, mardi, en C1. Cavani est entré. Cavani a plongé, mais Cavani a gagné. Trop facile, presque. Pâle copie rendue par les Marine et Blanc. Bonne note au PSG qui s’est logiquement imposé. Le vendredi 13 est un jour porte bonheur pour eux.
Ludovic Obraniak, deux jours avant le match : « Bordeaux est une équipe qui avance à coups de bâton. » Ce soir, les hommes de Francis Gillot ont pris un coup de massue. Un de plus. Le PSG, lui, a pris la tête du championnat…
Bordeaux : Carrasso (cap) – Mariano, Henrique, L. Sané, Orbán – N’Guemo, Poko, Obraniak, Saivet (Jussiê, 74e)– Rolan (Maurice-Belay, 65e), Ch. Diabaté (H. Sacko, 74e).
P.S.G. : Sirigu – Van der Wiel, Alex, Thiago Silva (cap), Digne – Matuidi, Thiago Motta, Verratti – Lucas Moura (Coman, 82e), Ogenda (Rabiot, 72e), Ibrahimović (Cavani, 81e).
Par Laurent Brun, à Chaban-Delmas