- France
- Ligue 1
- 11e journée
- PSG/Saint-Étienne (2-1)
Le PSG et Zlatan voient rouge
C'est un PSG médiocre qui a concédé sa première défaite de la saison en Ligue 1 face à Saint-Étienne (1-2). L'entrée d'Aubameyang s'est révélée décisive. Et pour ne rien arranger, Ibrahimović a été expulsé.
Saint-Étienne bat Paris Saint-Germain: 2-1Buts : Hoarau 88′ pour Paris. Sakho (csc) 55′ et Aubameyang 73′ pour Saint-Étienne
Christophe Galtier avait un plan : commencer la rencontre avec un bloc défensif très bas, trois milieux de terrain proches des arrières, deux joueurs très rapides sur les côtés et un attaquant pesant sur la défense ; faire entrer Aubameyang en début de seconde période, en espérant que le match ne soit pas déjà plié, et attendre que son attaquant vedette fasse la différence. Bingo, le Gabonais a été à l’origine du premier but avant d’inscrire le second, le tout en à peine quinze minutes, permettant à Saint-Étienne d’infliger au PSG sa première défaite de la saison en championnat. Mais ce plan parfait n’aurait certainement pas fonctionné si Paris n’avait pas été si médiocre, Ibrahimović en tête. L’attaquant suédois a été inexistant jusqu’à sa démonstration de kung fu sur Ruffier.
Paris ennuie
Bousculé pendant dix minutes, à l’image de Matuidi et Silva, touchés à la suite de duel avec Guilavogui et Brandão, Paris prend logiquement le contrôle de la rencontre. Trouvé dans le dos de la défense par Ménez, Ibrahimović oblige Ruffier à une première intervention décisive du pied. Regroupé dans son camp, avec notamment un milieu à trois positionné très bas, Saint-Étienne gêne considérablement les Parisiens qui s’entêtent à jouer dans l’axe alors que des décalages existent sur les côtés. En l’absence d’Aubameyang, laissé sur le banc, Hamouma et Gradel ont les clés du jeu offensif stéphanois, Brandão jouant principalement dos au but, en remise. Esseulés pendant trente minutes, les deux accélérateurs reçoivent peu à peu le soutien de Lemoine et Guilavogui après la sortie de Matuidi, remplacé par Bodmer dont le volume de jeu est inversement proportionnel à sa qualité de passe. Sur un coup franc bêtement concédé par Verratti, Hamouma trouve les poings de Sirigu avant que Gradel ne tente une volée qui termine sa course sur le poteau… de corner. Comme un symbole, cette première période d’un ennui mortel se conclut sur une passe de Ménez en six mètres et une autre de Chantôme en touche.
Aubameyang 1, Ibrahimović 0
Au retour des vestiaires, les Parisiens se mettent en mode combattants, Chantôme et Pastore en tête. L’Argentin est d’ailleurs le premier à se mettre en évidence, mais sa tête sur un coup franc de Maxwell ne trouve pas le cadre. Totalement privé de ballons pendant dix minutes, Saint-Étienne jette un coup de froid sur le Parc sur sa première véritable incursion dans le camp parisien. Tout juste entré en jeu, Aubameyang part dans le dos du très inquiétant Van der Wiel, centre fort devant le but et admire un Sakho plus malchanceux que maladroit marquer contre son camp (0-1, 55′). Paris réagit par l’intermédiaire de Hoarau, dont la tête piquée passe au-dessus du but stéphanois, mais c’est trop timide. Lancé dans la profondeur, Ibrahimović laisse traîner ses crampons sur la poitrine de Ruffier. Rouge. Dans la foulée, Bodmer se déchire, Alonso décale Aubameyang qui ne tremble pas face à Sirigu (0-2, 73′). Frustrés et désabusés, les Parisiens ne se créent pas la moindre occasion jusqu’à ce coup franc de Pastore qui trouve Hoarau dont la frappe du droit trouve le petit filet de Ruffier (1-2, 88′). Paris aurait pu arracher un match nul miraculeux sur une dernière percée de Ménez, mais Sissoko manque de marcher sur le ballon. Début du mois de novembre, première défaite. Il y a des choses qui ne changent pas au PSG.
Quentin Moynet