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- Monaco-PSG (0-0)
Le PSG encore ralenti à Monaco
Sauvé par un grand Gianluigi Donnarumma, le PSG a grappillé un point à Monaco (0-0) qui aura certainement des regrets au terme d'une superbe première période. Capitaine et titulaire, Kylian Mbappé a été sorti à la mi-temps sur choix de l'entraîneur.
AS Monaco 0-0 PSG
À quatre jours d’un match retour qui s’annonce difficile à San Sebastián face à la Real Sociedad, le PSG a une chance : sa prestation médiocre en Principauté face à l’AS Monaco – qui méritait bien mieux qu’un nul – a été sauvée par Kylian Mbappé. Non pas cette fois par un but en solo, un enroulé dans la lucarne ou bien un geste de génie en guise de dernière danse là où tout a commencé pour lui. Tout simplement en étant sorti par Luis Enrique à la pause, au terme d’un premier acte insipide à l’image de la plupart de ses coéquipiers, avant de suivre la fin de la partie en tribune. Loin, bien loin du banc parisien où il aurait pourtant dû s’asseoir. Bien loin d’un club où son statut de star intouchable semble définitivement derrière lui.
Le PSG remercie Donnarumma
C’est côté gauche que Mbappé, brassard au bras, était annoncé ce vendredi soir au cœur d’un stade Louis-II plus garni qu’à l’habitude pour cette affiche de gala. Le PSG commence avec Dembélé, Barcola et Zaïre-Emery sur le banc, décimé derrière avec une charnière Berlado-Mukiélé. Il débute surtout dans le dur, face à une ASM décomplexée et ultra-offensive : Golovin, Ben Yedder, Balogun, Minamino et Akliouche sont tous titulaires et tous déterminés à faire flancher l’ogre parisien. Dans le jeu, l’idée d’Adi Hütter est excellente : le pressing haut fait bégayer Paris, et les courses dans la profondeur de Balogun gênent considérablement l’arrière-garde parisienne.
Si la possession est pour les joueurs de la capitale, toutes les occasions franches sont pour les Monégaques qui vont se heurter à un immense Donnarumma. L’international italien est dans un grand soir, et va tout simplement dégoûter les attaquants du Rocher : d’abord devant Balogun au bout de cinq minutes, puis Minamino sur une frappe enroulée sous la barre, ou encore Akliouche et son subtil ballon piqué, puis sur un tir au point de penalty. Aucun Monégasque ne parviendra à punir les errances parisiennes, les nombreuses erreurs techniques et un premier acte tout simplement indigne d’un futur champion de France. Si le PSG est en vie en rentrant au vestiaire, il le doit une nouvelle fois cette saison à Donnarumma.
Pas de vainqueur, mais plein de questions
Le second acte est moins à sens unique, déjà parce que l’ASM accuse un peu le coup de ne pas mener après un premier acte aussi plein. Aussi parce que les entrants parisiens, à l’image de Barcola, apportent un peu plus de vitesse et de justesse dans les attaques parisiennes. Les temps forts changent peu à peu de camp, si bien qu’à l’heure de jeu, c’est la tête de Majecki qui détourne une tentative de Barcola qui prenait le chemin du but. Le portier monégasque sort à son tour du bois, et se montre une nouvelle fois décisif à un quart d’heure du terme en sortant du bout des doigts un tir précis de Vitinha.
La fin de match est difficile pour Monaco, Singo a des crampes, mais malgré les coups de reins de Dembélé, le club de la Principauté tient debout. Au coup de sifflet final, les regrets de ne pas avoir fait tomber Paris et ainsi ne pas avoir repris la place de dauphin sont forcément là, dans les têtes de Ben Yedder & co. En face, le PSG ne pourra évidemment pas seulement se satisfaire d’avoir prolongé son invincibilité en Ligue 1 qui dure depuis le 15 septembre dernier : nombreuses sont les questions dans le camp des Rouge et Bleu, et Mbappé n’en est pas la seule cause.
Monaco (4-3-1-2) : Majecki – Singo, Kehrer, Maripán, Ouattara – Minamino, Fofana, Golovin – Akliouche (Ben Seghir, 70e) – Ben Yedder, Balogun. Entraîneur : Adi Hütter.
PSG (4-3-3) : Donnarumma – Hakimi, Mukiele, Beraldo, Hernandez (Nuno Mendes, 59e) – Soler (Lee, 86e), Ugarte, Vitinha – Asensio (Barcola, 39e), Ramos (Dembélé, 59e), Mbappé (Kolo Muani, 46e). Entraîneur : Luis Enrique.
Par Andrea Chazy