- Ligue des champions
- Groupe D
- PSG/Dynamo Kiev (4-1)
Le PSG dynamite Kiev
Retour du match du mardi soir à Paris, retour d'un match de Champions League au Parc des Princes et football spectacle pour ce nouveau PSG. Les joueurs de Carlo Ancelotti ont tamponné le Dynamo Kiev en une mi-temps et fait baisser les regards les plus défiants.
PSG – Dynamo Kiev : 4-1Buts : Ibrahimović (19e sp), Thiago Silva (30e), Alex (33e) et Pastore (90+2e) pour le PSG. Veloso (86e) pour le Dynamo
Un soir de décembre 2004, le PSG avait lâché sa copine Ligue des champions sans y mettre les formes. Au plus mal, l’équipe de Vahid Halilhodžić avait piteusement terminé son tournoi en s’inclinant contre le CSKA Moscou de Sergueï Semak. Alors pour les retrouvailles, il a mis les formes et s’est appliqué. Volontaires et consciencieux, les joueurs parisiens n’ont pas fait de détail contre le Dynamo Kiev et démarrent idéalement leur campagne européenne. Ménez sert Pastore dans la profondeur qui bute sur Koval, Verratti se met en évidence, il n’en fallait pas tant pour enflammer le Parc. Taiwo touche la balle de la tête, il n’en fallait pas tant pour l’entendre gronder. Passée l’excitation adolescente des premières minutes, le rythme redescend, et l’ambiance retombe. Le PSG domine territorialement, mais sans réussir à enclencher, ni à trouver la profondeur.
Trois buts en 14 minutes
Zlatan joue reculé, au poste de milieu offensif, et Ménez se démène autour de la surface. Au quart d’heure de jeu, il met deux défenseurs ukrainiens dans le vent et se fait faucher. Dans la surface. Zlatan transforme le pénalty, le PSG mène 1-0. Ideye tente, lui, sa chance des 35 mètres. Sa frappe, toute cheap, ne ressemble à rien. Pour être honnête, Kiev, très faible ce soir, ne propose pas grand-chose de pertinent, mais le PSG a le mérite d’avoir entamé ce match avec conviction. Zlatan et Ménez frappent successivement sur Koval, et les joueurs d’Ancelotti confirment que cette rencontre ne peut être que la leur. Sur un corner, un défenseur ukrainien dévie la balle vers son but et Thiago Silva, à bout portant, double la mise avec une frappe au ras du poteau. Sur un corner (bis) de Chantôme, Alex, au milieu de la surface, fusille Koval sur une reprise de demi-volée. Encore. Le PSG mène 3-0 à la demi-heure de jeu. À la mi-temps, le match est déjà plié.
La passe à dix
À la reprise du jeu, le PSG peut désormais gérer son avance et s’appliquer. Verratti s’amuse et joue comme dans son jardin, Taïwo continue de recevoir des messages d’amour à chaque touche de balle. Le supporter parisien n’oublie pas. Paris lance une passe à dix, et Kiev tarde toujours à répondre. Pas la moindre occasion, pas la moindre inspiration, pas un minuscule enchaînement, les Ukrainiens déçoivent et ressemblent davantage à une vulgaire équipe d’Europa League. La seconde période continue sur ce faux rythme. Les Parisiens tentent sans vraiment le vouloir, les Ukrainiens tentent sans vraiment y croire. Une frappe de Pastore chatouille le montant droit du gardien ukrainien, qui passe une drôle de soirée. À la fin du temps réglementaire, Veloso, sur un centre-tir malin qui paraissait anodin, trompe Sirigu et réduit le score. Mais Pastore, servi par Nene sur un contre, l’alourdit quelques minutes plus tard. Victorieux 4-1, le PSG a réussi son entrée. En équipe. Mieux, ses recrues ont été décisives.
Par Antoine Mestres