- Ligue des champions
- 8e finale aller
- PSG/Chelsea (1-1)
Le PSG domine (presque) Chelsea
Dominateur, le PSG n'a pu arracher mieux qu'un nul face à Chelsea. Menés au score avant la mi-temps, les Parisiens ont toutefois su remonter la pente, grâce à un énorme Matuidi et un Cavani efficace. Stamford Bridge attend.
On annonçait Paris affaibli. On prévoyait un Paris malmené. On s’imaginait un Paris puni et de retour dans l’enfer de la Ligue 1 après ce 8e de finale face à un Chelsea surpuissant. Il n’en fut rien. Car si le PSG a dû effectuer une mue dès le coup d’envoi, le club de la capitale n’a en rien revêtu le costume de victime expiatoire de José Mourinho. Entreprenants, séduisants, les Parisiens ont dominé la grande majorité de la partie, et affiché leurs prédispositions européennes. Mais séchés par un but à la Chelsea, à savoir suite à un coup de pied arrêté, les Parisiens ont dû s’en remettre à Cavani pour arracher un nul, insuffisant compte tenu de leur prestation du soir. Le retour sera difficile, mais l’exploit envisageable.
Une défense marquante
Si certains en doutaient, Laurent Blanc en a dans son slip kangourou blanc. En titularisant David Luiz au milieu de terrain, le coach parisien fait preuve d’audace, là où il se serait contenté d’aligner le tendre Rabiot lors d’une rencontre de Ligue 1. Mais Chelsea n’est pas un adversaire hexagonal. Plutôt une machine de guerre, dont Matić, Fàbregas, Hazard et Costa, tous présents sur la pelouse, sont les têtes de gondole. Pourtant, sous l’égide de la Ligue des champions, Paris ne craint rien. Après dix minutes d’observation, Blaise Matuidi, que l’on annonçait sur une jambe, enclenche la première. Récupération de balle, course vers l’avant, et la tête que le Parc voit déjà victorieuse s’écrase dans les gants de Courtois. Faisant fi de la médisance qui accompagne ses qualités techniques, Matuidi oppose sa conviction, sa rage, et dépose dans la foulée un nouveau centre sur la tête d’Ibra. Courtois, impoli, n’est toutefois pas disposé à laisser le stade exploser et rêver à un destin européen capital. Alors, une fois passées les effusions, Chelsea s’installe. Postés dans le camp parisien, les Blues conservent et tricotent, ne se montrant dangereux que sur une accélération d’Hazard et leurs inévitables coups francs. Sur l’un d’eux, Paris va craquer. Quelques passes, un centre de Terry, dévié par Cahill, une tête propulsée par Ivanović, et le PSG goûte à la puissance offensive des bœufs défensifs alignés par Mourinho (37e). D’autant plus cruel que les prises de balles d’Ibra en contre et la tête décroisée de Cavani sur corner avaient nourri certains espoirs avant que la fatalité ne reprenne ses droits.
Balaise Matuidi
Paris mené, Paris dévasté ? Pas si sûr. Loin d’être impériaux au cours du premier acte, les hommes de Mourinho assistent dès la reprise à une furia parisienne. Le pressing se fait plus haut, les passes plus tranchantes, et contourner le bloc jaune devient une affaire plus aisée. Et forcément, c’est de l’énorme Matuidi que viendra l’étincelle. Décalé par Maxwell côté gauche, Blaise balance un ballon parfait dans l’axe que Cavani décroise sans peine. 6 buts en Ligue des champions, le bilan d’un buteur que l’on annonçait maladroit force le respect. Et c’est armé de l’Uruguayen que le PSG rivalise avec Chelsea et se fait réaliste quand les circonstances l’exigent. À mesure que Verratti humilie techniquement ses adversaires, le Parc se plaît même à rêver d’un retournement de situation, d’un second but qui viendrait couronner une partie plus équilibrée qu’attendu. Moins d’une dizaine de minutes après l’égalisation, Ibrahimović fait trembler les sièges en déposant la défense des Blues. La frappe du gauche appelle le petit filet, mais contacte le pied de Courtois, qui n’aura pas donné matière à débats concernant sa place dans les buts. Courtois, sauveur d’un Chelsea qui n’aura tiré qu’une fois au but après son ouverture du score et acculé par une envie parisienne débordante. Mais Chelsea tient, non sans souffrir, lorsqu’après un double contact, Edinson Cavani vient frôler le poteau droit. Mais Chelsea tient jusqu’au bout. Et si les Blues semblent avoir perdu la bataille du jeu lors de cette confrontation aller, le PSG n’a pas pour autant gagné sur le plan comptable. Cette victoire-là devra attendre Stamford Bridge.
⇒ Résultats et classement de la Ligue des champions
Par Raphael Gaftarnik