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Le PSG doit-il abandonner le 4-4-2 contre Barcelone ?

Par Markus Kaufmann
Le PSG doit-il abandonner le 4-4-2  contre Barcelone ?

Battre ce Barça-là sur ses terres lors d'un match retour de Ligue des Champions. Du jamais vu. Ce que le PSG doit réaliser ce soir à Barcelone, aucune équipe ne l'a encore fait. Oui, Paris a besoin d'un exploit. Et aussi d'un nouveau système, compte tenu de la suspension de Blaise Matuidi.

5-2 à Lyon, 4-0 au Bayern, 1-1 et 2-2 contre Chelsea, 4-0 à Stuttgart, 4-1 et 3-1 à Arsenal, 1-0 à l’Inter, 5-1 au Shakhtar, 1-1 contre Madrid, 7-1 à Leverkusen, et enfin 3-1 et 4-0 au Milan. Sous l’ère Guardiola-Vilanova, le bilan du Barça au Camp Nou en C1 n’est pas mauvais. Il faut remonter à février 2007 pour trouver une défaite à domicile, quand le Liverpool du golfeur Craig Bellamy était venu l’emporter 2-1. Mais c’était seulement l’aller. Pour trouver une défaite à domicile sur un match retour, il faut même revenir dix ans en arrière : le 22 avril 2003, la Juve de Lippi vient s’imposer 1-2 après prolongation sur un but miracle de Zalayeta. Motta jouait aux côtés de Xavi. Dix ans, c’est long. Sauf que cette saison, le Real est venu éliminer les Blaugranas de la Coupe du Roi 1-3 après un nul à l’aller. La forteresse serait-elle devenue prenable ?

Quelle mentalité ?

Dans la logique des choses, le PSG va venir au Camp Nou pour « essayer » . Les Parisiens joueront derrière le ballon, plus ou moins très bas sur le terrain, et auront principalement deux types d’occasions : soit en profitant de la montée d’un arrière latéral ayant abandonné son couloir, soit en réussissant une « passe de la mort » dans le trou séparant le latéral du central. C’est le plan initial. Mais après un but prématuré, une expulsion, une blessure… Le moindre coup du sort bouleverse le plan de jeu.

Si le 0-0 est encore vivant à la mi-temps et que Paris a lâché trop de forces dans la bataille, Carlo pourrait choisir d’attendre les dix dernières minutes pour tenter d’achever le Barça. C’est en tout cas le scénario que le Barça veut à tout prix éviter. Comme toute équipe supérieure à son adversaire sur le papier, elle veut limiter l’imprévisible. Il faut plier le match rapidement. Et ne pas tout jouer sur une dizaine de minutes finales trop influencées par la fatigue et la folie du moment. Le PSG n’a donc pas forcément besoin d’attaquer ce match le couteau entre les dents, et donc pas forcément besoin du 4-4-2.

Faire sans Blaise
Le phénomène Blaise laisse le PSG orphelin d’un infatigable agresseur de ballons. En NBA, Matuidi aurait été un Gary Payton, surnommé The Glove (le gant, en VO) pour sa défense. Au beau milieu d’un Camp Nou où le PSG sera aussi à l’aise qu’en plein désert polaire, quelles seront les solutions d’Ancelotti ? Quand on perd ses gants, que nous reste-t-il pour éviter de mourir de froid ? Il existe deux techniques bien connues. La première, instinctive et pas très classe, est évidemment de glisser ses mains dans son pantalon. « Au chaud » . Le 4-5-1. Pour le PSG, cela reviendrait à coller tout le monde devant la surface. Une sensation de sécurité, de contrôle, mais un problème : dans cette position, on ne peut plus utiliser ses mains. Et Paris ne peut plus marquer. La seconde solution est un poil plus ingénieuse : comme nous l’ont appris nos parents lors de nos premières sorties hivernales, il faut garder les mains en mouvement, les frotter, souffler dessus, bouger les doigts. La seule chance du PSG est de faire bouger le Barça, sortir de son camp, élargir le terrain, casser le rythme. Et choisir le 4-3-3.

Un milieu à trois avec Beckham ?

Ancelotti a déjà évoqué la probable titularisation de Beckham à Barcelone. L’Anglais a réalisé une prestation correcte au Parc, mais le Camp Nou exige une intensité sans faille. D’ailleurs, la performance d’Ambrosini à Barcelone il y a un mois doit encore hanter les nuits d’Allegri. Donc s’il y a milieu à deux, c’est la paire italienne qui devrait être privilégiée. Verratti et Thiago Motta sont d’excellents récupérateurs et, surtout, ont des bijoux à la place des pieds. Mais Verratti a 20 ans, Motta revient de blessure, et on ne peut pas imaginer Ancelotti demander à nouveau à Pastore de défendre sur le même côté que Dani Alves. Tu peux feinter la faucheuse une fois, mais pas deux. Dans un tel schéma, Javier risque une sorte de mort artistique. Et cela ne serait même pas de sa faute.

Non, si Ancelotti veut Beckham, il doit vouloir aussi un milieu à trois. Le problème est que sans Matuidi, le PSG perd un milieu capable d’aller aussi peser dans la surface adverse. Motta, Beckham et Verratti peuvent faire porter le ballon vers l’avant, mais pas leurs jambes. D’où la possible option Chantôme, le seul capable de trancher verticalement les lignes. Le moins technique, mais aussi peut-être le plus apte au sacrifice. Vient ensuite la question de l’assistance de Monsieur Ibrahimovic, où il y a quatre prétendants pour deux places. D’une, la vitesse et la puissance de Lucas sur la course sont trop bien adaptées au Camp Nou pour s’en priver. De deux, une donnée bien trop souvent sous-estimée est le banc à disposition. Les titulaires ne sont pas forcément les onze meilleurs. En anglais, on parle de « starters » , ceux qui débutent. Qui sera le Ginobili d’Ancelotti ce soir ? Lavezzi ayant plus de course et moins de génie que Pastore et Ménez, on voit bien Pocho prendre le couloir gauche en tant que titulaire ce soir.

Et Thiago Silva au milieu ?

Enfin, si Thiago Silva aura été impérial en défenseur meneur d’hommes à l’aller, le match retour aura une physionomie tactique différente qui déplacera le cœur du jeu vers le milieu de terrain, la défense étant de toute façon positionnée très bas. Au milieu, c’est précisément là où Montolivo a échoué, et là où le sang-froid, la précision et la puissance de Thiago Silva pourraient faire la différence. Cela reviendrait à miser sur Alex-Sakho derrière, et à écarter une fois de plus Verratti. Paris jouerait alors très long et défendrait très dur. Une forme d’humilité rationnelle qui pourrait payer.

En 2010, l’Inter avait tenu le 0-0 jusqu’à la 80ème minute. Pour cela, et dû à la blessure de Pandev à l’échauffement et à l’expulsion de Motta, Mourinho avait placé ce qu’il avait par la suite appelé un « Airbus » devant ses cages. Le défi est deux fois plus grand ce soir : le PSG aura non seulement besoin de la même solidité, mais devra aussi trouver le moyen de faire décoller l’avion pour aller lancer quelques missiles de l’autre côté du champ de bataille.

Dans cet article :
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