- Ligue 1
- J14
- Lorient – PSG (1-2)
Le PSG décolle au classement
Efficace en quelques minutes, le PSG l'a une nouvelle fois emporté en Ligue 1, malgré les bonnes intentions lorientaises et les absents. Au classement, l'écart se creuse...
FC Lorient 1-2 Paris Saint-Germain
Buts : Moukandjo (82e) pour Lorient // Ongenda (26e), Matuidi (32e) pour le PSG
Plus d’une semaine après les attentats qui ont secoué la capitale, les hommages se bousculent encore. En cette fin d’après-midi au Moustoir, sans doute était-il l’un des plus importants à suivre. Car pour son retour à la compétition après la trêve et surtout, le drame, le PSG se déplaçait en Bretagne pour conjurer le sort et sacraliser le retour du jeu, du spectacle. Alors, après une Marseillaise magnifiquement entonnée, une minute de silence scrupuleusement respectée, c’est une colombe qui s’est envolée dans la grisaille bretonne. Un vrai symbole de paix, et d’espoir. Pourtant, d’espoir, les Lorientais ne se sont pas excessivement nourris lors de cette 14e journée, séchés par un PSG qui, sans son onze type, a su être aussi serein qu’efficace. Preuve que finalement, la vie doit continuer sur les bases qui précédaient l’horreur.
Deux punitions
Pourtant, certaines données se veulent rassurantes avant l’entame de la rencontre. Lorient reste une très belle série à domicile tandis que Paris s’avance sans certains cadres, à l’instar de David Luiz, Verratti, Di María ou encore Cavani. Résultats, les jeunes Kimpembé et Ongenda débutent, avec l’envie de bien faire et, surtout, de prouver à Laurent Blanc que son turn-over pré-Ligue des champions a de l’avenir. Au bout du premier quart d’heure, le constat n’est pourtant pas celui espéré. Pressés très haut, les Parisiens subissent quelque peu, et concèdent les premières occasions du match. Mais ni Moukandjo, incapable de s’emmener le ballon ou d’appuyer sa frappe, ni Guerreiro, trop excentré, n’arrivent à mettre en échec Kevin Trapp.
Pire, les quelques avertissements lorientais ont le tort de réveiller les avants du PSG. Intercalé au milieu, Matuidi initie un beau mouvement relayé par Ibra. Le centre de Van der Wiel est parfait, et Ongenda vient placer de la semelle son ballon entre les jambes du malheureux Lecomte. Et la punition numéro 1 en appelle une autre. Sur un nouveau contre, c’est cette fois-ci Ibra qui est décalé et adresse un centre que Matuidi n’a plus qu’à pousser au fond. 2-0, circulez, Paris vient de faire le boulot.
Lorient, un réveil tardif
Forcément, l’affaire est quelque peu frustrante pour le FCL. Joueur, mais pris à son propre jeu, l’effectif de Sylvain Ripoll s’agace, à l’image d’Ndong, et subit comme tant d’autres la loi de l’implacable machine parisienne. Au fond, seul le synthétique est à même de faire chuter le PSG, comme Matuidi en fait la démonstration grâce à une glissade artistique. Mais Lorient a des principes. Jouer, quoi qu’il arrive, tenter, quoi qu’il se passe. Dès lors, comme en première mi-temps, le FCL allume, souvent de loin, presse, encore très haut, mais ne déstabilise finalement qu’assez peu une charnière dans laquelle Marquinhos a remplacé Kimpembé.
Lecomte sauve même la baraque sur sa ligne, après que Gassama a tenté de le tromper d’une tête mal ajustée. La rencontre s’achemine dès lors vers une litanie de passes parisiennes, jusqu’à ce qu’une pépite décide de briller. Benjamin Moukandjo surgit de la boîte à dix minutes du terme et vient claquer une tête rageuse dans les bois de Trapp. Lorient y croit, encore et toujours, bien aidé par le bon coaching de Ripoll (Jouffre, Philippoteaux, Mulumba), d’autant que Lecomte permet aux Merlus de rester en course et de préserver le titre de meilleur buteur de Ligue 1 de Moukandjo en s’interposant devant Ibra. Trop tard malheureusement. Si l’espoir était là, c’est bien Paris qui s’envole au classement, avec un provisoire +13 sur son premier poursuivant.
Par Raphael Gaftarnik