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Le PSG, bricoler pour régner
Outre Neymar, le PSG pourrait bricoler en défense lors de sa manche retour face au Bayern Munich ce mercredi en Ligue des champions. Un vrai problème, alors que sa saison se joue maintenant.
Aucun fan parisien n’a oublié cette action, filmée au ralenti, qui fut l’un des moments forts de la campagne européenne 2020-2021. Ce moment à Munich où le visage de Marquinhos, caressé par une traînée de flocons, comprend que son appel dans le dos de la défense bavaroise est excellent. Ce moment où le défenseur brésilien comprend que la passe de Neymar est d’une classe inouïe, ce moment où désormais, il n’y a plus qu’à contrôler pied gauche puis battre du droit Manuel Neuer. Trois minutes plus tard, Marqui sortira blessé, mais Paris fera tomber le champion d’Europe en titre dans son antre (3-2) et se qualifie en demies de C1. Un scénario que Paris aimerait revivre, mais depuis deux ans, beaucoup de choses ont changé à trois jours de l’épisode 2 du braquage de Munich.
Des blessures, de l’extra-sportif et des questions
De l’héroïque escouade de 2021, de ce but d’anthologie, il n’y aura pas Neymar, le passeur, qui est d’ores et déjà forfait pour cette deuxième manche. Marquinhos, le buteur, sorti face à Nantes ce samedi en grimaçant car touché aux côtes, devrait pouvoir tenir sa place en serrant les dents selon L’Équipe, mais ce nouveau couac physique confirme que c’est plutôt à l’arrière de la boutique rouge et bleu que les craintes du Paris Saint-Germain sont les plus nombreuses. L’état des lieux fait froid dans le dos : Presnel Kimpembe est out, Marqui est sur une jambe, sans oublier Achraf Hakimi, disponible, mais qui n’a pas joué depuis la défaite face à Monaco (3-1) et qui a été récemment mis en examen pour viol.
Alors, c’est quoi le plan ? Christophe Galtier devrait reconduire son 3-5-2 (ou 5-3-2), travaillé cet été et qui a récemment donné satisfaction comme au Vélodrome face à l’OM en championnat (3-0). Marquinhos, Danilo et Sergio Ramos devraient donc sans surprise former le trio de gargouilles devant Donnarumma, tandis que Nuno Mendes, en grande forme, occupera le couloir gauche sans hésitation possible. À droite, une interrogation subsiste : qui d’Hakimi ou de Nordi Mukiele, performant en l’absence du Marocain, mais lui aussi touché face aux Canaris, enfilera ses plus beaux patins pour glisser sur la patinoire bavaroise ? Réponse mercredi sur les coups de 21h.
La faute aux mercatos
Si c’est relativement normal que toutes les grandes équipes européennes aient de la casse au milieu d’une année Coupe du monde et d’un calendrier surchargé, il est en revanche anormal que le PSG se retrouve dans une telle situation alors que, comme chaque année depuis la prise en mains de QSI, il « joue sa saison » lors de ce mois de mars. On comprend mieux désormais pourquoi Christophe Galtier a fulminé quand il a compris que Milan Skriniar, le solide et expérimenté défenseur slovaque de l’Inter, ne viendrait pas avant l’an prochain dans la capitale.
On comprend mieux aussi l’autocritique du mois de septembre de Luis Campos. L’architecte parisien, au micro de RMC, regrettait de ne pas avoir attiré ce défenseur central supplémentaire qu’il n’a pas non plus réussi à faire venir au mercato hivernal : « C’est un grave problème pour nous. Quand on a trois défenseurs centraux alors qu’on a commencé à jouer avec trois défenseurs centraux, ça nous met en difficulté. Je ne vais pas parler de noms. (…) Finalement, on n’a pas le joueur qui nous manque. S’il nous manque une pièce, le puzzle n’est pas complet. » Désormais, l’heure d’assembler ce maudit puzzle approche, il n’y a plus qu’à espérer pour le PSG et pour le foot français dans sa roue que même avec une pièce manquante, la représentation de son triomphe soit claire comme de l’eau de roche.
Par Andrea Chazy