- France
- Ligue 1
- 11e journée
- PSG/Bordeaux (3-0)
Le PSG bien chaperonné
Dans une rencontre où Tony Chapron a fait le spectacle, le PSG est sorti vainqueur du duel de haut de tableau qui l'opposait à Bordeaux (3-0). Un doublé de Lucas sur penalty, une friandise pour Pocho et le PSG conforte sa deuxième place sur le podium de Ligue 1.
Lucas (45′), Lucas (49′), E. Lavezzi (81′) pour PSG
Il y a quelques années, Tony bandait les muscles sous les caméras de TF1 pour guider les siens au sein d’une forêt hostile. Ce samedi, sous les caméras de Canal, son homonyme a quant à lui été costaud pour diriger une rencontre animée. En choisissant rapidement le camp des rouges, un pour Van der Wiel, l’autre pour Poko, M. Chapron s’est arrogé le rôle de tête d’affiche lors de ce duel de poursuivants. Décisif, son vote pour l’élimination des deux joueurs n’a au moins pas souffert de contestations. Toujours est-il qu’en se montrant intransigeant, l’homme en jaune a contribué à faire de la partie un échange débridé, finalement remporté par le PSG, grâce notamment à deux penaltys. Évidemment, car Tony n’aurait pas supporté qu’on lui subtilise le rôle de star du programme.
« Not sorry for the arbitrage »
Avant qu’il n’entre en scène, Laurent Blanc et Willy Sagnol font pourtant le spectacle. Contraint par les absences conjuguées de Cavani et Ibrahimović, le Président donne sa chance à JC Bahebeck en pointe. L’ancien latéral, lui, préfère laisser Marc Planus au placard et titulariser Cédric Yambéré, connu des amateurs de CFA bordelaise. Aussi calme qu’une nonne sous Tranxène, le début de partie offre aux deux équipes l’occasion de se jauger. Une occasion de Khazri de la tête, l’autre pour Verratti dans la surface (oui, oui), avant que Tony Chapron ne foute le feu. En retard sur Khazri, Van der Wiel attrape par derrière la cheville du Bordelais et se fait sortir sans ménagement (27e). À 10 contre 11, les Parisiens sont d’ailleurs tout proches de mesurer les effets de cette exclusion lorsque Rolan rate l’immanquable posté à 1 mètre des bois de Sirigu. Heureusement, l’arbitre de la rencontre décide de rééquilibrer les débats et attribue la même biscotte à André Poko qui, à la suite d’un contrôle manqué, expédie ses crampons sur le genou de Verratti (36e). Si André et chaussures n’ont de toute façon jamais fait bon ménage, le match prend sa tournure définitive suite à la sortie du milieu girondin. Bordeaux ne s’en remettra pas.
Lavezzi marque son retour
Du fond de ses buts, Cédric Carrasso observe ainsi son équipe se déliter. Numériquement égaux, mais talentueusement en dessous, les hommes de Sagnol souffrent plus que de raison. Sur le coup franc consécutif à la faute de Poko, David Luiz arme d’ailleurs un maître coup franc sur le poteau droit. Le début d’une grosse domination parisienne, qui verra Thiago Silva et le roquet italien louper le coche face aux buts vides, puis Aurier butter sur le portier bordelais. Avec un Pastore profitant allègrement des largesses girondines, Paris va matérialiser sa domination juste avant la mi-temps. Dans la surface, Verratti, encore, s’écroule et réveille le sifflet de M. Chapron. Lucas transforme, facile. Au retour des vestiaires, rien ne bouge, rien ne se transforme. Mieux pour le PSG, le buteur brésilien mène le bis repetita en obtenant une nouvelle opportunité de battre Carrasso à 9,15m. Touché, le ballon trouve finalement les filets et Paris s’envole tranquillement vers son match contre l’OM, dans deux semaines. Amorphes, les Bordelais ne se fendent guère plus d’efforts, étouffés par la maîtrise de leurs adversaires. Une aubaine dont va profiter le revenant Ezequiel Lavezzi à dix minutes du terme, en coupant un bon centre de Matuidi, histoire de se remettre en marche et de donner un peu plus d’ampleur à un succès somme toute facile malgré les évènements. De quoi aller chatouiller la première place de l’Olympique de Marseille, titulaire du totem de l’immunité depuis bien longtemps.
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Par Raphael Gaftarnik