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- İstanbul Başakşehir-PSG (0-2)
Le PSG bat İstanbul Başakşehir en Ligue des champions
Sans être brillant dans le jeu, Paris a pu compter sur un doublé de Moise Kean en seconde période pour faire vaciller Başakşehir sur ses terres (0-2). Un succès important pour lancer cette campagne européenne qui ne doit pas occulter la perte de Neymar sur blessure ainsi que les nombreux manques de l'équipe de Thomas Tuchel.
İstanbul Başakşehir 0-2 PSG
Buts : Kean (64e, 79e) pour Paris
Après la déroute face à Manchester United au Parc la semaine passée, le PSG était dans l’obligation de se reprendre pour ne pas mettre sa nouvelle épopée européenne en danger. À Istanbul, face à une équipe de Başakşehir limitée pour la C1, Paris n’a que rarement montré qu’il avait les moyens de se rendre le match facile. Heureusement, il a pu compter sur ses individualités pour repartir de Turquie avec trois points essentiels pour la suite de la compétition. Mais alors que la double confrontation décisive face à Leipzig approche à grands pas, l’équipe de Thomas Tuchel va devoir cravacher car, dans le jeu, les inquiétudes entrevues face aux Red Devils sont toujours bel et bien là.
Paris perd Neymar et ne retrouve pas de certitudes
Au cœur d’un stade Fatih Terim garni de quelques supporters turcs peu bruyants, Paris débarque vêtu de son troisième maillot aux couleurs du Qatar dans un 4-4-2 avec Danilo Pereira en défense centrale et Marquinhos au milieu. Rapidement, le manque d’intensité mis par les Parisiens saute au visage : les transmissions sont lentes, les mouvements peu nombreux, les replis défensifs et l’engagement absent. En face, Başakşehir laisse le ballon au PSG et dresse une muraille avec Enzo Crivelli comme premier chien de garde. Le boulot de l’ancien Bordelais, bien qu’averti dès la deuxième minute, est payant et permet à Edin Višća de faire passer quelques sueurs froides dans les rangs parisiens (16e).
Les coéquipiers de Marquinhos réagissent du tac au tac via une frappe contrée in extremis de Di María, mais vont faire la grimace quand la cuisse gauche de Neymar réclame du repos. Pablo Sarabia vient suppléer le Brésilien, ce qui n’empêche pas l’ancien Lyonnais Rafael de chauffer les gants de Keylor Navas (26e). L’animation offensive parisienne inquiète car, hormis compter sur un exploit de Kylian Mbappé, Paris n’a pas vraiment d’idées. Avant la pause, sur un ultime centre d’Alessandro Florenzi, l’international français reprend sans succès et voilà que Paris a une montagne de questions à élucider en quinze minutes chrono.
Kean, bis repetita
Pourtant, dès le coup d’envoi de cette seconde période, le PSG rate une énorme occasion de sonner les Turcs : à la suite d’une remise parfaite de Mbappé au point de penalty, Sarabia manque inexplicablement d’ouvrir le score en tirant au-dessus (47e). Hormis une banderille bien gérée par Višća, l’équipe d’Okan Buruk commence à tirer la langue et va finir par craquer. Sur un corner botté par Mbappé, Moise Kean se fait oublier et décroise bien sa tête pour faire respirer Paris (0-1, 64e). L’entraîneur turc décide de rajouter un attaquant dans la balance en la personne de Demba Ba et voilà le PSG qui se remet à souffrir. Türüc expédie un coup franc qui fleurte avec la lucarne avant d’obliger, sur l’action suivante, Navas à un véritable exploit sur sa ligne. Le chaos est dans l’air, Danilo tient la baraque derrière, et Paris va réussir à se mettre à l’abri : le centre de Sarabia prolongé par Mbappé profite à Kean qui, dos au but, contrôle et enchaîne une volée du gauche gagnante (0-2, 79e). Comme face à Dijon le week-end passé, l’Italien s’offre un doublé et permet au club de la capitale de fermer la boutique avant de rentrer en France avec ce qu’il était venu chercher. Pour le contenu en revanche, il faudra repasser.
İstanbul Başakşehir (4-3-3) : Günok – Rafael, Škrtel, Epureanu, Bolingoli-Mbombo (Ali Kaldırım, 62e) – Kahveci, Tekdemir, Topal (Ba, 68e) – Višća, Türüc (Aleksić, 81e), Crivelli (Giuliano, 80e). Entraîneur : Okan Buruk.
PSG (4-2-2-2) : Navas – Florenzi (Kehrer, 74e), Danilo, Kimpembe, Kurzawa (Bakker, 87e) – Herrera (Gueye, 87e), Marquinhos – Di María (Rafinha, 74e), Neymar (Sarabia, 26e) – Kean, Mbappé. Entraîneur : Thomas Tuchel.
Par Andrea Chazy