- France
- Ligue 1- 32e journée
- Troyes/PSG (0-1)
Le PSG assure l’essentiel à Troyes
Sur le terrain d'une belle équipe troyenne (mais toujours aussi inefficace), le PSG s'est difficilement imposé grâce à Matuidi (0-1). Fatigué après le match de Barcelone, Paris reprend sa marche en avant.
Troyes – PSG : 0-1But : Matuidi (65e) pour le PSG.
Au moment de l’entrée des joueurs sur la pelouse, c’est le Final Countdown du groupe de heavy metal suédois Europe qui résonne dans le Stade de l’Aube. Le compte à rebours avant le titre de champion pour Paris et la relégation pour l’ESTAC ? Sans doute. Pire que ça, c’est le milieu parisien Blaise Matuidi qui a « trahi » son club formateur. Sur le terrain, le grand écart entre le leader de la Ligue 1 et la lanterne rouge n’a pas été aussi évident. Fidèles à leur réputation, les Troyens ont fait le jeu et dominé la première mi-temps (0-0). Fidèles à leur réputation, ils n’ont pas réussi à concrétiser avant de craquer contre un PSG manquant clairement de fraîcheur. Avec cette nouvelle défaite, l’ESTAC voit ses espoirs de maintien s’envoler un peu plus encore. Quant aux Parisiens, ils comptent maintenant 10 points d’avance sur leur dauphin marseillais. De quoi se rapprocher du titre de champion de France. Si la déception de l’élimination en Ligue des champions n’est pas digérée, la saison peut continuer.
Troyes Barça
Plus tôt dans la semaine, tout le monde s’interrogeait sur la titularisation de Leo Messi au Nou Camp. Cet après-midi, la présence de Benjamin Nivet, le maestro troyen, ne faisait elle aucun doute. Le meneur de l’ESTAC décale d’ailleurs parfaitement Darbion qui frappe le poteau de Sirigu. Une action à l’image de la bonne entame de match des hommes de Jean-Marc Furlan. Les Troyens pressent et jouent haut. Comme souvent, ils apparaissent sans complexes. Après un raté de Van der Wiel dans la surface, Nivet sert Camus qui bute sur Sirigu à bout portant. Un peu plus tôt, c’est un tacle litigieux de Verratti sur N’Sakala qui aurait pu coûter un penalty au PSG. En tribune, François Baroin, le maire de Troyes, apprécie le spectacle. Côté parisien, il faut remonter à la 3e minute de jeu pour trouver la trace d’une véritable occasion. Sur une magnifique ouverture de Verratti, Gameiro se présente absolument seul face au gardien troyen qui remporte son duel. Depuis, plus rien, ou plus grand-chose tout du moins. Quand les visiteurs ne se font pas des politesses aux alentours de la surface troyenne, Lavezzi manque une passe à cinq mètres ou Pastore rate un nouveau dribble. Trop faciles. Et visiblement fatigués. Malgré une équipe presque « type » (Ibra est suspendu), le PSG souffre. Dans les bois, Salvatore Sirigu a déjà touché plus de ballons que mercredi soir. Il faut attendre la demi-heure de jeu pour voir les Parisiens enfin mettre le pied sur le ballon. Sans pour autant se montrer dangereux.
Le « traître » Matuidi
De retour des vestiaires, le PSG présente un tout autre visage. Et comme en première période, les Parisiens manquent d’ouvrir le score. Mis sur orbite par Verratti, Lavezzi bute sur Yohann Thuram-Ulien. Toujours à la baguette, le petit Italien envoie ensuite vers Sakho. Sa remise trouve un Blaise Matuidi qui dévisse sa reprise de volée. Par peur de crucifier son club formateur ? Avec Pastore recentré et Verratti qui donne le tempo, l’embellie parisienne se poursuit, mais Lavezzi n’attrape pas le cadre. Pourtant à court de munitions offensives (Ibra suspendu donc, Ménez blessé tout comme the amazing Chantôme), Carlo Ancelotti sort Gameiro. « C’est toujours la même chose » , l’entend-on pester après avoir shooté dans une bouteille. Don Carlo décale Blaise Matuidi milieu gauche (65e). Sur l’action qui suit, le centre de Van der Wiel passe devant toute la défense troyenne pour arriver jusqu’à… Matuidi (65e). Qui reprend du plat du pied gauche au second poteau (0-1). Pas forcément acculés dans leur camp, on ne reconnaît pas les joueurs de Jean-Marc Furlan. Stéphane Darbion en vient même à tenter la simulation. Si le PSG contrôle la fin de rencontre, l’ESTAC ne semble pas avoir la force de se rebiffer. Salvatore Sirigu a droit à une dernière frayeur avec une frappe de Fabien Camus avant le coup de sifflet final (0-1). Avant le coup d’envoi, les joueurs troyens ont remis à chaque Parisien une bouteille de champagne. En échange, l’ESTAC a longtemps cru se voir offrir un point par un PSG fatigué. Sans doute avaient-ils oublié que Blaise Matuidi était suspendu mercredi…
Par Arnaud Di Stasio