Cinq jours après l’euphorie de Liverpool, le PSG s’est montré moins impressionnant face à l’Olympique de Marseille. Mais c’est largement suffisant pour s’offrir un septième Classique de suite et foncer vers le titre de Ligue 1, alors que les Phocéens marquent le pas.
Paris SG 3-1 Marseille
Buts : Dembélé (17e), Mendes (42e) et Lirola (76e, CSC) pour le PSG // Gouri (52e) pour l’OM
Voilà une semaine qui va compter dans la saison du PSG. Cinq jours après la qualification héroïque à Liverpool, les joueurs de la capitale ont remporté leur septième Classique consécutif en championnat. Dans un Parc des princes vêtu d’un magnifique tifo au coup d’envoi et qui aura joué avec les limites (sans jamais les dépasser) dans les chants entonnés ou les banderoles déployées, les hommes de Luis Enrique n’ont pas toujours tout maîtrisé. Pas bien grave à l’arrivée, puisqu’ils ont pu compter sur leur talent et leurs fulgurances afin de plier les Marseillais à leur volonté malgré quelques turbulences. Les voici à six points du titre, déjà.
Vitesse et exécution
Sous les sifflets de toute la porte d’Auteuil, les Marseillais tentent de montrer quelques velléités dans les premières minutes. Sur un coup franc d’Amine Gouiri, Geoffrey Kondogbia – hors jeu sur le coup – envoie sa tête au-dessus. Pas d’inquiétude côté PSG, tant les soucis d’efficacité semblent réservés à la Ligue des champions : sur le dégagement de Gianluigi Donnarumma, Khvicha Kvaratskhelia dévie de la tête vers Fabián Ruiz, qui peut envoyer Ousmane Dembélé s’amuser de Geronimo Rulli et réchauffer l’ambiance (1-0, 17e). Peut-être émoussés par leur bataille livrée sur les bords de la Mersey, les locaux sont cependant loin des standards d’intensité et de justesse aperçus ces dernières semaines.
Ils traversent même un gros trou d’air autour de la demi-heure de jeu, symbolisé par un autre coup franc de Bilal Nadir dans le mur, puis une tentative contrée de Gouiri. Quelques instants plus tard, Donnarumma se détend pour sortir une frappe de Valentin Rongier. Avant de se jeter pour capter le ballon, tout heureux de voir Amar Dedič foirer son centre à bout portant. Malgré les nombreux ballons perdus ou les corners concédés, le PSG n’oublie pas de faire mal à chaque accélération, et il faut un magnifique sauvetage de Derek Cornelius pour priver Dembélé du doublé après un déboulé de Mendes. Qu’à cela ne tienne, le Portugais s’occupe de doubler la mise lui-même : après un petit par-dessus d’Achraf Hakimi, Ruiz délivre tant bien que mal son deuxième caviar de la soirée pour faire le break (2-0, 42e).
Paris remercie Lirola
L’OM n’avait plus marqué le moindre but face au PSG en Ligue 1 depuis avril 2022, une série jugée bien trop longue par Gouiri : dans la foulée d’une cartouche gâchée par Dembélé, Mendes envoie malencontreusement Adrien Rabiot seul au but, lequel efface Donnarumma avant d’offrir un nouveau but dans la capitale à l’ancien Rennais (2-1, 52e). Et pendant que les ultras parisiens crachent leur venin contre les choix de carrière du passeur décisif, les Phocéens se remettent la tête à l’endroit. Pas pour bien longtemps : Dembélé, d’un bel enroulé sur le poteau, et Warren Zaïre-Emery, d’un piqué en pleine tête de Rulli, remettent Paris dans le sens de l’avancée. Et malgré quelques frissons, la fin de soirée est plutôt maîtrisée par la bande de Lucas Beraldo. Ce dernier et ses partenaires peuvent remercier Pol Lirola pour son magnifique cadeau, un tacle inexplicable dans son propre but sur un centre d’Hakimi (3-1, 76e). Le temps d’un face-à-face foiré par Bradley Barcola, et les supporters parisiens peuvent faire à nouveau la fête. Seule ombre au tableau : ils devront patienter deux semaines avant de vibrer à nouveau devant leur irrésistible équipe, trêve internationale oblige.