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Le profil type du buteur face au PSG
Ils sont deux. Deux à avoir trouvé cette saison la faille dans le système défensif parisien, en cinq journées de Ligue 1 : le Toulousain Max-Alain Gradel et le Messin Emmanuel Rivière (le troisième but encaissé étant un csc de Thiago Silva). Si cela n’a pas exempté leur équipe de se prendre une volée (2-6 pour le TFC, 1-5 pour Metz), ils laissent un passif qui donne des motifs d'espoir aux futurs adversaires de Parisiens encore en rodage à l'arrière. Voici le profil type de ceux qui pourraient à leur tour tromper Alphonse Areola en Ligue 1.
Il faut être issu d’un club hors du top 10 de la promo 2016-2017
Oui, Paris a été intraitable face aux outsiders stéphanois. Oui, il fallait être solide pour ne pas faire tache lors de la première de Neymar face à Guingamp. Effectivement, il fallait assumer son standing face au promu amiénois. Cela semble être écrit à l’entrée de l’attraction tenue par Thiago Silva : il faut avoir fini entre la onzième et la dix-septième place de la saison dernière pour avoir droit à un tour de manège. Toulouse (13e avec 44 points) et Metz (14e avec 43 points) ont validé leur coupe-file et signeraient bien pour attraper le pompon cette saison également. Un motif d’espoir, donc, pour les attaquants de Lille, Angers, Montpellier, Dijon et Caen.
Il faut reprendre un centre venant de la droite
Des tendances ont déjà été érigées pour moins d’occurrences que ça. Débordement du latéral droit Kelvin Adou pour la reprise de Max Gradel : ficelle. Dans le même match, Corentin Jean au corner côté droit pour la tête de Christopher Jullien/Thiago Silva : ficelle bis. Vendredi à Saint-Symphorien, Matthieu Dossevi s’infiltre entre Neymar et Cavani (s’il vous plaît), élimine Meunier avant de servir Manu Rivière oublié par Rabiot, qui n’a plus qu’à mettre le front : ficelle ter. Trois fois sur trois, l’action ayant mené au but a été initiée du même côté droit. Difficile de donner l’entière responsabilité à Layvin Kurzawa (qui laisse partir son vis-à-vis face au TFC) et Yuri Berchiche (étrangement absent sur l’action messine), mais les adversaires ont su appuyer là où le PSG a le moins de garanties. Du petit lait, donc, pour les doublettes Traoré-Mariano (OL), Rony Lopes-Falcao (ASM), Thauvin-Germain (OM), Souquet-Pléa (Nice), Mbenza-Sio (MHSC), Kouakou-Santini (Caen), Iloki-Sala (Nantes) ou encore Hamouma-Diony (ASSE) et Salibur pour Briand (EAG) sur la phase retour.
Il faut ouvrir son compteur-but avec son club
C’est ce qui s’appelle réussir son entrée. Débarqués au mois d’août, Manu Rivière et Max-Alain Gradel ont profité de l’affiche de gala pour se montrer décisifs dès leur première apparition sous leurs nouvelles couleurs. Champagne et cotillons. On peut donc mettre une petite pièce sur Kóstas Mítroglou, dont l’apparition dans le onze marseillais pourrait coïncider avec la réception du PSG, le 22 octobre prochain. Un putain de sens du storytelling.
Il faut avoir joué à Saint-Étienne et Toulouse
Que cela soit Emmanuel Rivière ou Max-Alain Gradel, tous deux ont enfilé les liquettes verte et violette dans leur carrière. Le Martiniquais a terminé sa formation dans le 42 avant de mettre le cap sur la Ville Rose à l’été 2011, le même qui a vu débarquer l’Ivoirien à Geoffroy-Guichard. Ajouter du sarasson forézien dans son cassoulet serait donc la recette des champions pour affronter le PSG. Alors, qui la défense parisienne doit-elle craindre ? À l’heure actuelle, seuls le Stéphanois Cheikh M’Bengue et le Guingampais Franck Tabanou peuvent jouer les épouvantails. Un moindre mal quand on sait qu’il y a quelques années encore sévissaient les redoutables Laurent Battles, Hérita Ilunga et Paulo Machado.
Il faut avoir joué en Premier League
Malgré la mention « meilleur championnat du monde » sur la carte, ils n’ont trouvé en Angleterre que grisaille, flegme et échec à toutes les sauces. Après deux saisons en Premier League chacun, Gradel a décidé de faire un break avec Bournemouth (un but en 26 rencontres) alors que Rivière a tourné la page Newcastle (trois buts en 31 matchs). Comme des rurbains dans le Cantal, ils ont voulu retrouver cet été le goût des choses simples en signant dans un club à taille humaine parce qu’ « il y en a marre de cette vie à 100 à l’heure » . Ils ont prouvé par leur but face au PSG qu’on peut s’épanouir professionnellement loin de toute cette société de consommation. Il y a donc du monde au portillon dans cette catégorie : Papy Djilobodji (prêté à Dijon par Chelsea), Nampalys Mendy (prêté à Nice par Leicester), Yaya Sanogo (arrivé à Toulouse en provenance d’Arsenal), Wahbi Khazri (prêté à Rennes par Sunderland), Dimitri Foulquier (prêté à Strasbourg par Watford) ou Giannelli Imbula (prêté au TFC par Stoke). Sans compter Steve Mandanda qui ne se gênera pas pour monter sur un corner de la dernière chance.
Le suspect numéro 1 est donc…
On récapitule. Pour marquer un but au PSG en Ligue 1 cette saison, il faut :- Jouer à Toulouse, Metz, Lille, Angers, Montpellier, Dijon ou Caen.
– Reprendre un centre de la droite.- Avoir joué à Saint-Étienne et Toulouse.
– Avoir joué en Premier League.- Ne jamais avoir marqué avec son nouveau club.
Aucun joueur de Ligue 1 ne répond actuellement à toutes ses caractéristiques. On misera donc avant tout sur Papy Djilobodji (joue à Dijon, a (presque) joué en Premier League, n’a jamais marqué avec son nouveau club), Yaya Sanogo et Giannelli Imbula (jouent à Toulouse, ont joué en Premier League, n’ont jamais marqué avec leur nouveau club). Comme PSG-Toulouse est déjà passé, retenez-bien la date du 14 octobre pour Dijon-PSG. Go Papy !
Par Mathieu Rollinger