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Le prince Charles

Par Arthur Jeanne
Le prince Charles

Au milieu des dribbles d'Alexis, de la garra Medel ou de la crête de Vidal, il passe plutôt inaperçu. Pourtant Charles Aránguiz est sans doute - avec Valdivia - le meilleur Chilien depuis le début de la Copa América. Et le « Principe » pourrait bien enfin signer en Europe.

Au Chili, on prononce Charles un peu comme les Colombiens disent James, en toutes lettres. Un prénom peu banal sous ces latitudes qui a valu à Aránguiz, un surnom imparable : « Principe » , le Prince. Ce surnom, le milieu relayeur, le justifie à chaque match sous la vareuse de la Roja. Entré discrètement dans la compétition face à l’Équateur, le joueur de l’Internacional de Porto Alegre est ensuite monté en puissance. Son regain de forme a d’ailleurs coïncidé avec la baisse de régime d’Arturo Vidal, avec lequel il partage certaines caractéristiques. Le natif de Puente Alto est un vrai joueur box to box, capable d’aller gratter des ballons dans sa propre surface, mais aussi d’apporter de vraies solutions offensives, en accompagnant systématiquement les débordements de Sánchez, et en apportant un soutien permanent à Valdivia.

Son mentor Jorge Sampaoli

Lors du quart de finale face à l’Uruguay, Charles a été le meilleur Chilien sur le pré. Contre le Pérou, sa performance XXL est passée au second rang, éclipsée par le doublé de Vargas. Pourtant, les chiffres s’expriment pour Aránguiz. Il a été le Chilien qui a subi le plus de fautes, et notamment celle provoquant l’expulsion de Zambrano, celui qui a récupéré le plus de ballons (6), celui qui a raté le moins de passes.
 Des statistiques qui parlent de la polyvalence et de la justesse technique du joueur. Sans compter une autre qualité évoquée par Ivan Zamorano : « Charles est un joueur très intelligent tactiquement. Il se démarque aussi en matière de courage et d’engagement. Désormais, c’est l’un des leaders de ce groupe. » Un groupe que l’homme né en 1989 a intégré récemment en comparaison avec la plupart de ses coéquipiers de la même génération. Alors que Medel, Sánchez, Vidal ou Isla ont été formés et pétris par Marcelo Bielsa, la trajectoire d’Aránguiz a été plus sinueuse.

Né dans une poblacion de la commune de Puente Alto, une banlieue de Santiago, Aránguiz doit partir au nord pour se faire connaître. C’est à Cobreloa, le grand club mineur, que Charles se fait remarquer. Son entraîneur de l’époque, Marcelo Trobbiani, ose même la comparaison avec la légende de l’Independiente Bochini. 
Logiquement, Aránguiz quitte le désert d’Atacama et rejoint Colo-Colo à l’âge de 20 ans. Pourtant, il ne parvient pas à s’imposer chez le Cacique, pas plus qu’à Quilmes en Argentine où il va ensuite s’essayer. Malgré le faux départ de « Sir Charles » , un homme a remarqué toutes les qualités du joueur : Jorge Sampaoli. L’actuel sélectionneur, alors à la tête de la U de Chile, exige la venue d’Aránguiz. Bonne pioche puisqu’entre 2011 et 2012, guidée par l’homme à la casquette, la U remportera 3 championnats et une coupe Sudamericana (la première de l’histoire du club). Le tout en développant un jeu offensif et séduisant tout en toque. À l’époque, les hommes de base de Sampaoli s’appellent Edu Vargas, Marcelo Diaz, Eugenio Mena, et donc Aránguiz. Sous les ordres de son mentor, Aránguiz devient une pièce maîtresse de la U et intègre la sélection.

Marseille prêt à lui faire découvrir l’Europe ?

Quand Sampaoli débarque sur le banc de la Roja, il installe logiquement son poulain dans l’équipe type. Une décision qu’il ne va pas regretter. Cette confiance, Aránguiz la justifie à chaque match, par sa justesse et sa garra. C’est lors du match face à l’Espagne, pendant le Mondial brésilien, que le milieu relayeur s’installe définitivement dans le cœur des Chiliens. Ce jour-là, Charles livre une prestation de patron et inscrit le second but des Sud-Américains. Étrangement, jusqu’à maintenant, les qualités d’Aránguiz n’ont pas convaincu l’Europe. Les recruteurs craignent sans doute que son gabarit (1m72 sous la toise) soit trop frêle pour les exigences physiques des championnats européens. Pourtant, l’homme en a sous le capot. Après la U de Chile, il a continué sa progression au Brésil, à l’Internacional de Porto Alegre. En terre gaucho, il a immédiatement fait l’unanimité, au point d’être élu meilleur joueur du championnat local. Alors que l’Amérique du Sud semble trop petite pour lui, l’Europe est enfin prête à accueillir Charles. On dit Marseille et le Bayer Leverkusen intéressés. La rumeur veut aussi qu’Arsenal le suive de très près. Londres serait en tout cas une destination logique pour le prince Charles.

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