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Le Portugal, ce pays qui n’aimait pas les éliminatoires

Par William Pereira et Alexandre Pedro
Le Portugal, ce pays qui n’aimait pas les éliminatoires

Le Portugal débute ce dimanche sa phase de qualification pour l'Euro 2016 face à l'Albanie. Avec 24 équipes qualifiées, il n'y a pas de quoi trembler. Sauf que la Seleção a pris l'habitude de toujours se compliquer la vie quand il s'agit d'éliminatoires.

Éliminatoires Coupe du monde 1998

Après avoir dominé le monde chez les juniors au début des années 90, la génération dorée de Rui Costa et Figo doit enfin confirmer chez « les grands » . Mais un homme va se dresser entre le Portugal et son destin : un certain Marc Batta. Dans un groupe où la qualification se joue entre l’épouvantail allemand et une Ukraine émergente, le Portugal se retrouve contraint de s’imposer à Berlin. Un exploit réalisé par la génération 86 quelques années plus tôt et qui semble se reproduire quand Pedro Barbosa ouvre le score à la 70e minute. Six minutes plus tard, le sélectionneur Artur Jorge décide de faire sortir Rui Costa. Le meneur de la Fiorentina traîne un peu les pieds histoire de gagner quelques secondes. Il n’est pas le premier ni le dernier. Sauf que le très zélé Marc Batta décide de brandir un carton jaune. Et comme Rui Costa était déjà averti, il laisse ses coéquipiers terminer à dix. Quatre minutes plus tard, Kirsten égalise pour l’Allemagne. Le Portugal lâche la 2e place du groupe à l’Ukraine. Le 93 est inconsolable, « Saint-Diniz » ne verra pas la Seleção sur son tout nouveau Stade de France. C’est le dernier rendez-vous manqué par les Portugais avec une phase finale.

Vidéo

Éliminatoires Euro 2008

Dans un ménage à 8 les opposant, entre autres, à la Pologne, la Serbie et la Finlande, les Portugais ont réussi à s’en sortir sans jamais battre ces mêmes concurrents directs. Autrement dit, le Portugal a terminé deuxième du groupe A des éliminatoires de l’Euro 2008 en ne battant que le cinquième, le sixième, le septième et le huitième. Le reste est fait de matchs nuls. Et d’une défaite face à la Pologne, leader à l’issue des phases qualificatives. Mais le match le plus mémorable (ou traumatisant, tout dépend du camp dans lequel on est) est bien un match nul, toujours contre la Pologne. D’un côté Nuno Gomes, capitaine, ainsi que Cristiano Ronaldo, numéro 17, et de l’autre, Robert Lewandowski, 19 ans. Si Ronaldo est le premier à frapper (sur la barre), c’est bien l’inconnu polonais qui ouvre le score. Maçons 0-1 plombiers. Mais ce « Batimentico » avait bien plus à offrir. Comme une égalisation de Maniche suite à un bon travail de Nuno Gomes, un but somptueux de CR17, mais surtout, surtout ça.

Contextualisons la chose. Avant le match, la Pologne avait 17 points et le Portugal 15. À la 86e minute, les hommes de Scolari, alors récents quatrièmes de la Coupe du monde, sont devant avec 18 unités. Mais, quelques secondes plus tard, une frappe lointaine de Krzynówek heurte le poteau avant de ricocher sur le dos de l’extraordinaire Ricardo. 2-2. « Facepalm » général du public de la Luz. La suite ? La Seleção loupe la première place pour un point et entame ainsi sa série toujours en cours de deuxièmes places en phases qualificatives pour les grandes compétitions internationales. Jan Ullrich pour eux.

Éliminatoires Coupe du monde 2010

Luiz Felipe Scolari a laissé sa place à Carlos Queiroz sur le banc, mais le Portugal a gardé ses mauvaises habitudes. Se mettre dans la merde tout seul. Contre le Danemark à Alvalade, les Portugais mènent 2-1 à la 88e minute avant de perdre finalement 3-2. Le ton est donné. Et si les deux 0-0 contre la Suède sont encore excusables, les supporters vivent beaucoup plus mal celui à Braga face à l’Albanie. Même avec son Ballon d’or de CR7 dans ses rangs, la Seleção donne l’impression de pouvoir jouer des heures sans marquer. Le 6 juin 2009 à Tirana, le Portugal est déjà dans l’obligation de s’imposer, mais galère dans les grandes largeurs. Un sauveur sort alors du rang. Cristiano ? Non, Bruno Alves dont le coup de boule garde sa sélection en vie. Un nul miraculeux plus loin face au Danemark (égalisation à la 86e du naturalisé Liedson) et trois victoires (deux sur la Hongrie et une contre Malte) et les hommes de Queiroz arrachent par miracle les barrages. Face à la Bosnie de Džeko, les Portugais font parler l’expérience. Bruno Alves (encore lui) marque le seul but à domicile avant que le tatoué Meireles n’en fasse de même au retour. Peu importe la manière, pourvu qu’il ait le billet d’avion.

Éliminatoires Euro 2012

Foutue Scandinavie. Foutue Chypre. Et foutu Queiroz. Après une Coupe du monde 2010 insipide, certes marquée par une branlée (7-0 contre la Corée du Nord), mais surtout des matchs ennuyeux contre la Côte d’Ivoire, le Brésil et l’Espagne, la Fédération portugaise a tout de même reconduit Carlos Queiroz à la tête de la Seleção das Quinas. Erreur ! Les éliminatoires pour l’Euro 2012 débutent de la pire manière possible, à savoir un nul concédé de manière surréaliste face à Chypre à la 89e minute dans le stade D. Afonso Henriques -premier roi du Portugal- de Guimarães. Score final, 4-4. L’affront est total pour la Lusitanie qui enchaîne sur une défaite en Norvège (1-0), son plus grand fournisseur de morue. Il n’y a plus de respect. La Fédé appuie sur le bouton du siège éjectable de Queiroz et opte pour l’option Paulo Bento après avoir rampé en vain aux pieds de José Mourinho. Les débuts de Bento sont prometteurs, puisque le Portugal remporte cinq matchs d’affilée (sans compter le fameux 4-0 contre l’Espagne en amical) et se donne ainsi le droit de disputer la finale du groupe contre le Danemark. C’est évidemment ce moment-là que choisissent CR7 et compagnie pour se vautrer (défaite 2-1). Foutu Nicklas Bendtner. L’histoire raconte aussi que la Norvège termine avec les mêmes points que la Seleção, mais avec une différence de buts défavorable. Sans doute les éliminatoires les plus foireuses du Portugal depuis 1998. En barrages, les futurs demi-finalistes de l’Euro 2012 ont tenu le coup dans l’enfer de Zenica avant de gifler la hype bosnienne (6-2) dans le vrai enfer, celui de la Luz.

Éliminatoires Coupe du monde 2014

Quand l’Israélien Tomer Hemed (6 pions) termine meilleur buteur d’une poule qui comporte Cristiano Ronaldo (4) en son sein et que ce dernier est également devancé par Hélder Postiga (5) et épaulé par Eden Ben Basat (4 aussi, donc) au classement des buteurs, cela ne peut que traduire une énième campagne douloureuse pour le Portugal. Et la présence de deux joueurs de l’équipe nationale d’Israël si haut dans le tableau des buteurs n’est pas anodine. Pour les Portugais, l’Israël est la Pologne de 2012-2013, sauf qu’à la fin, ce ne sont pas Benayoun & co qui raflent la première place, mais les Russes de Capello. En terre sainte, le Portugal a entrevu l’apocalypse quand, à la 70e minute, Gherson trompe Rui Patrício. Battu pour la troisième fois de la journée, le portier fait la gueule. Son équipe est menée de deux buts et voit déjà la Russie s’envoler. Des buts messianiques de Postiga (74e) et Coentrão (90e) permettent quand même à Paulo Bento et sa clique de ramener un point de ces douloureuses croisades. À l’image de cette folle fin de rencontre, la Lusitanie entame une « reviravolta » qui lui permet de revenir sur les talons de la Russie. À deux journées de la fin, elle reçoit les Israéliens à Alvalade avec l’obligation de gagner pour continuer d’y croire. Si l’histoire commence bien à la faveur d’un but de Ricardo Costa, elle connaît une fin lamentable. La faute à Rui Patrício qui s’est dit que le moment était venu de rendre hommage à Ricardo en délivrant un amour de caviar à Ben Basat à la 85e.

Vidéo

C’est moche pour ceux qui rêvaient d’une qualification sans barrages. Et aussi pour la Suède, qui se serait peut-être envolée vers le Brésil sans ça. Qui sait…

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