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Le Portugal a eu très chaud

Par Andrea Chazy
Le Portugal a eu très chaud

Le Portugal s'est fait peur. Devant pendant une bonne partie du match, les Portugais ont subi la furie iranienne en fin de rencontre. L'Iran a égalisé sur penalty (très, très litigieux) et aurait même pu se qualifier dans les arrêts de jeu. Ça passe pour le Portugal, mais pas à la première place.

Iran 1-1 Portugal

Buts : Ansarifard (94e) pour l’Iran // Quaresma (45e) pour le Portugal

Un avenir écrit par un petit écran installé sur le bord du terrain. C’est ce qu’a vécu ce soir le Portugal. Par deux fois, en toute fin de rencontre, l’arbitre, monsieur Cáceres, est allé consulter la VAR. Une première fois pour un présumé coup de coude de Cristiano Ronaldo sur un joueur iranien. Le Portugal tout entier a retenu son souffle, mais CR7 s’en est finalement sorti avec un simple jaune. Quelques minutes plus tard, nouvelle consultation du petit écran, cette fois-ci pour une possible faute de main de Cedric Soares dans la surface. Les ralentis proposés à la télévision semblent clairs : la main n’est pas intentionnelle. Pourtant, contre toute attente, l’arbitre décide de donner un penalty aux Iraniens, changeant ainsi sa décision initiale. Un penalty transformé par Ansarifard qui ne permet pas à l’Iran de se qualifier, mais qui change absolument tout pour le Portugal. De fait, le match nul, cumulé au nul de l’Espagne, envoie la Selecção à la deuxième place du groupe, derrière la Roja. Au lieu d’affronter la Russie, le champion d’Europe devra donc se coltiner l’Uruguay. Ce qui n’est pas franchement la même histoire, comme on a pu le constater cet après-midi à Samara…

Quaresma de soie

Pour partir à l’assaut du fort iranien, Fernando Santos avait choisi de changer d’armes. Exit les décevants Bernardo Silva et Gonçalo Guedes, place à André Silva et Ricardo Quaresma. Doublée au classement par l’Espagne au nombre des cartons jaunes reçus, la formation de Santos n’a pas d’autres choix que de faire mieux pour espérer refiler le gros caillou uruguayen aux Espagnols. Dès le début du match à Saransk, le script pré-écrit par chacun se met en place : le Portugal attaque et garde le ballon, l’Iran défend et procède en contre. Sûrement conscients d’être à quatre-vingt-dix minutes d’un exploit, l’arrière-garde perse est fébrile en début de rencontre.

Beiranvand et Ezatolahi en viennent même à s’engueuler pour un appel manqué du premier (9e), avant que le dernier rempart iranien, pourtant impérial depuis le début de la compète, ne relâche un centre anodin de Quaresma dans les minutes qui suivent. Après ce quart d’heure de pression, plus grand-chose ou presque. Jusqu’à cet éclair de Ricardo Quaresma qui, juste avant la pause, sort son fameux extérieur pied droit pour aller déposer le cuir dans la lucarne iranienne (45e). C’est peu, mais amplement suffisant vu que le Maroc tient en échec l’Espagne dans le même temps.

Ronaldo voit… jaune

Dès le retour des vestiaires, l’Iran n’a plus le temps, même si c’est lui qui ne va pas passer loin de la correctionnelle d’entrée. Percuté par Ezatolahi dans la surface, Cristiano Ronaldo obtient un penalty après une bien longue utilisation de la VAR (encore !). Carlos Queiroz préfère alors rentrer aux vestiaires, et manquera l’arrêt parfait de son gardien Beiranvand (50e). Ce qui aurait dû sonner le glas des Iraniens va produire l’effet inverse. La tension monte, les coups et les cartons pleuvent, mais l’Iran a finalement du mal à produire du danger devant la cage de Rui Patrício.

Il y a bien ce tir trop croisé de Ghoddos (71e), ou cet accrochage un peu litigieux de Carvalho dans sa surface (75e). Queiroz aurait pu rêver de dix minutes de folie en cas de carton de couleur rouge pour Ronaldo, il n’en aura finalement que cinq. Le penalty transformé au début du temps additionnel par Ansarifard (90e+4) redonne de l’espoir aux Iraniens, qui n’ont alors besoin que d’un but pour se qualifier et sortir le Portugal. La balle de qualification arrive à la 95e minute, mais elle est incroyablement manquée par Arimi. Dans le même temps, l’Espagne égalise et reprend donc la première place. Le Portugal passe, mais devra affronter l’Uruguay. C’est écrit : cette équipe doit toujours souffrir.


Iran (4-5-1) : Beiranvand – Ramin, Hosseini, Pouraliganji, Safi – Mehdi, Jahanbakakhsh, Ezatolahi, Omid, Amiri – Sardar. Sélectionneur : Carlos Queiroz.

Portugal (4-4-2): Rui Patrício – Cedric, Pepe, Fonte, Guerreiro – Quaresma, Adrien Silva, William Carvalho, João Mario – Cristiano Ronaldo, André Silva. Sélectionneur : Fernando Santos.

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Par Andrea Chazy

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