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Le portrait-robot de l’équipe qui fera tomber le PSG
Toujours invaincu et sur une série oppressante de treize victoires en autant de journées, le PSG donne le sentiment d’être invincible en championnat. Aujourd'hui, seuls Toulouse, Bordeaux, Strasbourg, Montpellier, Dijon et Nantes peuvent encore mettre un terme à cette boucherie. Encore faut-il qu’ils en aient les moyens.
Avoir un homme aux cheveux crépus (et bien hydratés)
Le 4 décembre 2017, Nuno Da Costa est collé-serré à Marquinhos dans la surface de réparation parisienne au cœur d’une Meinau prête à s’embraser. S’il n’a pas encore eu le loisir de se frotter à la bouillote de Neymar, l’attaquant cap-verdien du Racing a les yeux rivés sur le ballon que vient de botter Dimitri Liénard. Une attention extrême qu’aucun défenseur parisien n’a en lui au moment où l’attaquant strasbourgeois s’élève, seul au point de penalty, pour battre Areola à l’aide d’une touffe de cheveux hydratée à la perfection. Strasbourg aurait-il pu prendre l’avantage dès la 13e minute, puis faire chuter Paris (2-1) sans une chevelure aussi soyeuse et compacte à la fois ? Non, évidemment.
Avoir un joueur avec une vision parfaite aux deux yeux
Nabil Fekir n’a peut-être pas une maîtrise absolue de la langue de Shakespeare, mais son ophtalmo est formel : il possède une vision parfaite tant à l’œil droit qu’à l’œil gauche. Une bénédiction que le meneur de jeu de l’OL n’a pas oublié de mettre en avant lors de la réception du PSG au Groupama Stadium le 21 janvier dernier. Au bout d’à peine cent vingt secondes de jeu, alors qu’il s’apprête à tirer un coup franc un peu excentré et lointain, Fekir a vu avant tout le monde le positionnement trop avancé d’Areola. Le Lyonnais ne va alors pas se faire prier pour sanctionner le portier parisien : « Au départ, je voulais centrer et après j’ai vu que le gardien était vraiment sur le côté du but alors j’ai tenté ma chance. Ça m’a réussi. » Un plaidoyer humble de l’international français, qui n’avait pas non plus envie d’en rajouter une couche sur ses deux trous que tous les myopes de la Terre lui envient.
Avoir un leader au visage marqué par les années
Les traits sont tirés, les déplacements parfois patauds, mais la flamme est toujours là. À 41 ans, Vitorino Hilton est l’exemple typique de l’ancien qui peut se vanter d’avoir plus d’une fois joué un vilain tour au PSG sous l’ère qatarie. Outre le titre qu’il avait glané au nez et à la barbe des Parisiens en 2012, le doyen des joueurs de l’élite a surtout toujours ou presque regardé dans les yeux l’équipe de la capitale malgré son âge avancé. Avec six nuls et surtout une victoire en quatorze confrontations depuis septembre 2011 en Ligue 1, le bilan d’Hilton parle de lui-même. Chahuter au moins une fois sur deux Paris n’est pas donné à tout le monde et lui le sait mieux que quiconque. Toujours faire confiance aux sages, et ça ne vaut pas uniquement pour Montpellier.
Avoir un collectif dont la taille moyenne est équivalente à 1,79m
Prenez un shaker et mettez-y un zeste de grands Golgoths. Ajoutez ensuite un trait de petits formats techniques, et vous obtenez alors l’alliage ultime qui serait attendu pour voir Paris vaciller. Cette mixture magique mesure cent soixante-dix-neuf centimètres, équivalente à la véritable taille de Florian Thauvin, mais aussi et surtout à la moyenne des dix derniers buteurs des formations ayant battu le PSG en Ligue 1 ces trois dernières saisons. Mathématiquement imparable.
Avoir un buteur dont le pied ne tremble pas à 11 mètres
Lorsque le PSG a un peu douté cette saison à domicile, c’est par deux fois lorsque Tilo Kehrer s’est manqué au point de concéder un penalty. Thomas Mangani et Nicolas Pépé ne se sont pas fait prier pour les transformer, et même si cela n’a pas suffi, c’est souvent par ce biais-là que Paris commence sa chute. Face à Rennes l’an passé au Parc, Paris avait perdu son invincibilité à domicile notamment à cause d’un penalty de Bourigeaud. D’autant que même en Europe, le club de Nasser Al-Khelaïfi a une fâcheuse tendance à concéder la sentence ultime : sur ses treize derniers déplacements, il a concédé par neuf fois un tir au but. Oui, pour battre ce Paris, il faut provoquer et marquer ses penaltys.
Conclusion : Le Clermont Foot 63 est l’équipe idéale pour faire tomber le PSG
Avec dans son effectif un joueur aux cheveux crépus bien hydratés (Vital N’Simba), un homme à la vue irréprochable (Florent Ogier), Ima Andriatsima et ses 34 ans, deux joueurs d’1 mètre 79 dans son effectif et un Florian Ayé à 100% sur les penaltys cette saison, le Clermont Foot 63 a clairement tous les atouts pour être la bête noire qui fera tomber Paris. Rendez-vous donc en 2019-2020 lorsque le club auvergnat sera promu en Ligue 1. Plus que neuf mois à attendre, dans le meilleur des cas, pour voir le PSG se prendre les pieds dans le tapis en Ligue 1.
Par Andrea Chazy