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Le petit coup de mou de Cavani

Eric Maggiori
Le petit coup de mou de Cavani

Probablement considéré comme le meilleur joueur de la Serie A l’an dernier, Edinson Cavani est en train de vivre une période difficile. Occasionnellement buteur, quasiment jamais décisif, l’attaquant du Napoli semble tracassé. Oui, mais par quoi ?

Luis Suarez qui cartonne le Chili à lui-seul. Lavezzi qui s’offre un chef-d’œuvre lors du match contre l’Udinese. Hamsik qui réajuste sa crête et fait vibrer le public napolitain après chaque pion. De belles images. Et pourtant, au beau milieu de tout ça, il y en a un qui fait la tronche. Il s’appelle Edinson Cavani. L’attaquant uruguayen, véritable arme de destruction massive au cours de la saison dernière, est en train de vivre un début de saison compliqué, pour ne pas dire très en-dessous des expectatives. La preuve en chiffres, cela parle toujours. Depuis le début de la saison, Cavani a disputé 15 matches officiels (12 avec le Napoli, 3 avec l’Uruguay). Il a inscrit 7 buts. Un ratio pas désastreux, certes, mais loin de ce à quoi il avait habitué ses admirateurs lors du précédent exercice.

De fait, l’an passé, exactement à la même époque, Cavani en était déjà à 16 pions en 19 rencontres. Et ce n’était que le début, puisqu’à partir du mois de décembre, l’avant-centre aux cheveux longs à commencé à enquiller les doublés (Roma, Cagliari) et les triplés (Utrecht, Juventus, Sampdoria, Lazio). Mais surtout, ce qui inquiète actuellement les observateurs de l’attaquant napolitain, c’est qu’il est beaucoup moins décisif. Cette saison, il ne l’a réellement été qu’à deux reprises : contre le Milan AC (victoire 3-1, il marque les trois buts) et contre Manchester City (1-1). Le reste du temps, ses buts n’ont soit servi à rien (défaite 2-1 contre Catane), soit permis de conforter un résultat (deuxième but lors du 2-0 contre Villarreal). Alors quoi ? Edinson serait passé de « Matador Cavani » à « Mais tu dors Cavani » ? Non, ce n’est pas si simple.

Copa « Amère » …ica

Pour comprendre où débute le petit mal-être de l’attaquant uruguayen, il faut remonter au mois de juillet. Le 9 juillet, très exactement. Une date chère aux Italiens, depuis 2006. L’Uruguay affronte le Chili, lors du deuxième match de poule de la Copa America. Cavani est titulaire, comme lors de la première rencontre contre le Pérou. Mais à la mi-temps, le joueur reste aux vestiaires. Il est remplacé par Alvaro Gonzalez, milieu de terrain. Choix tactique ? Oui et non. Le buteur du Napoli s’est fait mal au genou, et a préféré sortir. Voilà qui, indirectement, fait les affaires du sélectionneur, Oscar Tabarez, qui peut alors ré-aligner sa doublette Suarez-Forlan, sans états d’âme. Cavani regarde ainsi la suite de la compétition du banc, et assiste au parcours quasi-parfait de son équipe, transcendée par les exploits de Suarez.

Il ne réapparait que lors des 25 dernières minutes de la finale contre le Paraguay, que ses coéquipiers, à ce moment-là, ont déjà quasiment remportée. « Je me sens bien, j’ai entièrement récupéré, et j’avais une immense volonté de participer à cette finale » explique-t-il au terme de la rencontre. Pourtant, lors de son retour à Naples, quelques semaines plus tard, un bruit de couloirs circule : Walter Mazzarri ne serait pas du tout satisfait de l’état de santé dans lequel il retrouve son buteur. Celui-ci se soumet à un programme de réhabilitation express pour être prêt pour la première journée de championnat. Finalement, dès la mi-septembre, le joueur semble au top, avec ce triplé face au Milan AC qui laisse penser que le Cavani de la saison passée est de retour. L’arbre qui cache la forêt.

Home-jacking sauce napolitaine

A la fin du mois de septembre, Cavani se blesse à la cheville lors d’un rendez-vous de Ligue des Champions face à Villarreal. Il rate ainsi le match au sommet face à l’Inter, que le Napoli remporte, sans lui, 3-0. Quelques jours plus tard, il s’envole tout de même pour l’Amérique du Sud (contre l’avis des médecins du Napoli), pour y disputer les premiers matches des éliminatoires à la Coupe du Monde 2014. Il marque d’ailleurs contre la Bolivie. Mais dans la nuit du samedi 8 au dimanche 9 octobre, des cambrioleurs profitent de son absence pour dévaliser sa maison à Lucrino, à 20 kilomètres de Naples. Les malfrats emportent des maillots, des bijoux et d’autres effets personnels, pour une valeur totale de 7 000 euros. Le joueur, mis au courant par son agent, est furieux.

Un journaliste italien du Mattino, présent au moment du coup de fil, aurait même raconté que Cavani aurait immédiatement demandé à son agent de lui « trouver une autre maison, le plus loin possible de Naples » . Bonjour l’ambiance. La peur se répand alors chez les tifosi. Alessandro Peluso, président du « Principato di Lucrino » , fan-club dédié à l’attaquant, argumente ses craintes dans la Repubblica. « Nous sommes indignés. J’espère qu’il ne va pas y avoir de conséquences et qu’il va vouloir rester à Lucrino. Edinson a un caractère particulier, il est très sensible. Rappelons-nous qu’il avait décidé de quitter Palerme après une agression subie dans sa voiture » se remémore-t-il. Contrarié, toujours pas au top physiquement, Cavani rentre dans la foulée à Naples. Depuis, il traverse une période totalement opaque (six matches disputés, un seul but, inutile qui plus est) qui dure encore aujourd’hui. Le San Paolo ne reconnaît plus son champion.

Des envies d’ailleurs ?

Analyser est une chose. Trouver des solutions en est une autre. Et ça, c’est à son entourage (famille, coach, coéquipiers) de s’y coller. Alors, son entraîneur, le toujours motivateur Walter Mazzarri, prend le taureau par les cornes et tente de trouver les mots pour le rassurer. Même si son discours semble un brin bancal. « Cavani n’est absolument pas en crise. Je sais quelles sont les consignes, et tout le travail obscur qu’il fait pour l’équipe. Quelques fois, je dois le changer de position, selon l’adversaire » martèle-t-il. Un peu léger, comme argumentation, même si l’intention est là.

Cavani, lui, reste terré dans son silence, et continue de voir son nom accosté dans la presse à Chelsea ou au PSG, deux clubs bouillants pour l’engager l’été prochain. Une autre raison de distraction ? Peut-être. Même si lui a toujours juré vouloir rester. Mardi soir, Cavani devrait jouer face à l’Italie, son « pays d’adoption » , pour un match amical de luxe disputé à Rome. Quatre jours plus tard, il défiera la Lazio, co-leader du classement, en championnat d’Italie. Deux occasions rêvées pour prouver que le Matador n’a pas perdu son habileté. Ni sa maestria à placer l’estocade.

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Eric Maggiori

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