- Copa América 2015
- Groupe C
- J3
- Pérou/Colombie (0-0)
Le Pérou qualifié, la Colombie en attente
Incapable de battre le Pérou (0-0), la Colombie devra attendre le résultat du match entre le Brésil et le Venezuela pour savoir si elle sera des quarts de finale. Les Péruviens, eux, peuvent fièrement fêter la qualification.
Pérou 0-0 Colombie
C’est la caractéristique de cette Copa América : les petits sont des durs à cuire. La Jamaïque et le Paraguay l’ont encore montré samedi face aux deux sélections les plus titrées de la compétition, l’Uruguay et l’Argentine. À Temuco, la Colombie de l’excellent – mais trop seul – James Rodríguez devait battre le Pérou pour s’assurer une place en quart : elle ne l’a pas fait (0-0). La faute à une Blanquirroja solide et maligne, dominée mais assez peu mise en danger par Falcao, Cuadrado & co, nettement en dessous de leur meilleur niveau. Résultat, c’est le Pérou qui valide son ticket. La bande à Pékerman devra donc espérer que le Brésil et le Venezuela ne fassent pas match nul pour faire partie des meilleurs troisièmes. Et rejoindre… l’Argentine en quarts de finale.
La Colombie part à l’abordage
Pour le match de la qualif’, les deux sélectionneurs argentins, Gareca et Pékerman, lancent leurs équipes types – seul Zuñica manque aux Cafeteros – dans un stade German Becker acquis à la cause colombienne. Poussés, les ennemis de Neymar offrent un début de match canon. La circulation de balle est fluide, James joue juste, Armero est intenable dans son couloir gauche et capitán Falcao passe à un réflexe de Gallese d’ouvrir le score. Le portier péruvien voit les coups de pied de coin défiler devant sa cage. La Blanquirroja est étouffée, elle balance des longs ballons vers la paire Guerrero-Pizarro pour trouver de l’air, sans trop de succès. Les quart-de-finalistes du dernier Mondial se voient toutefois coupés dans leur bel élan par un coup du sort : Valencia, pilier à la récupération et homme de la première relance, est lâché par son genou. Il est remplacé illico par Alexander Mejía, le joueur de Monterrey, qui aura donc l’honneur de croiser prochainement la route de Gignac. La bande à Cuadrado tente de passer la seconde, mais contrairement à ses partenaires d’attaque, le gars de Chelsea est brouillon et adepte des mauvais choix. À la pause, le Pérou tient son nul, synonyme de quart de finale.
James aura tout tenté
Au retour des vestiaires, la Colombie, qui se doit d’aller gagner, continue à prendre les choses en main, mais le Pérou croit de plus en plus en ses chances. Et se montre enfin menaçant en contre. Zapata et James perdent un ballon à la con, Cueva fonce tête baissée, puis décale Joel Sánchez, dont le tir est repoussé par Ospina. Pékerman fait la grimace. La tension est à son comble. Gareca lance son joker, Farfán et son numéro 10, à la place du capitaine, Pizarro : l’ancien coach de Vélez et Palmeiras a compris que la vitesse de ses joueurs offensifs incommodent l’arrière-garde colombienne, pas sereine (Murillo mis à part). Le pied gauche de James semble être le seul capable de faire des décalages, de débloquer la situation, de rompre les lignes rouge et blanc. Le jeune Madrilène prend le brassard peu après l’heure de jeu, quand Pékerman décide de sortir Falcao pour lancer Jackson Martínez, le paraît-il nouveau buteur de l’Atlético. Et les Cafeteros vont mieux. James et Teo claquent un une-deux, remontent 50 mètres, mais Gallese tient la baraque. Ça se chauffe. Cuadrado, positionné arrière droit, pas dans son jour, envoie des coups de poing dans le dos de Cueva. James s’offre lui un coup de coude dans la face d’Advíncula. Mais survole les débats. Martínez ne profite pas de son dernier caviar : le Pérou est qualifié, la Colombie s’est sérieusement compliqué la tâche.
Par Léo Ruiz