- Copa Am.
- Pérou/Mexique (1-0)
Le Pérou, au bout de l’ennui
Au terme d'un match affligeant, le Pérou a fait l'essentiel en l'emportant (1-0) devant un Mexique trop appauvri pour rivaliser. Mais il a aussi effacé la belle impression laissée face à l'Uruguay.
Pérou-Mexique : 1-0
But : Guerrero pour le Pérou
Entre un Pérou prudent, et un Mexique en manque de repère et de talent, ce match est à ajouter à la colonne ennuyeuse, déjà trop chargée, de la Copa America. Il pourrait même apparaître en leader de cette section, tant les deux équipes se sont livrées à un festival d’approximations. Après l’affiche Chili-Uruguay, c’est une opposition de L2 latino américaine qu’ont subis les rares spectateurs restés dans le stade de Mendoza.
Mis à part quelques tentatives longue distance, le Pérou ne produit rien de tangible lors du premier acte. Bien organisé, mais avec un collectif manquant d’huile, le Mexique ne fait pas mieux, seule une percée de Giovani Dos Santos pouvant être insérée dans la colonne occasion. Pour affronter la Blanquirroja, Luis Fernando Tena avait misé sur le onze aligné face au Chili. On ne change pas une équipe qui perd. Arrivé sur le terrain, avec une adrénaline bien en-dessous du niveau affiché face à l’Uruguay, l’ensemble inca manque, lui, singulièrement d’agressivité pour faire s’effondrer le fragile édifice dessiné par le sélectionneur aztèque.
Pour avoir résisté plus de 80 minutes au Pérou, El Tri a aussi bénéficié du facteur chance, notamment en deuxième période. Ainsi, dès la 50e minute, Guerrero, superbement servi par Vargas, voit sa tête plongeante échapper au cadre. Le milieu florentin, indiscutable meilleur joueur du match, tape ensuite sur le poteau (58e), avant de placer un coup-franc sur la barre. Trop attentiste, le Mexique finit par craquer alors que Michael Guevara temporise dans la surface avant de servir Paolo Guerrero, oublié au deuxième poteau, qui ne manque pas la cible. L’homme-but inca a sans doute envoyé au moment de cette 83e minute son pays en quart de finale, et éliminé le Mexique. Désormais, seules les cendres du volcan Puyehue semblent en mesure de faire prolonger au Tri son séjour argentin.
Thomas Goubin
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