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Le péril jaune

Par Valentin Pauluzzi
Le péril jaune

Pas moins de onze joueurs italiens seront sous la menace d’une suspension lors de ce quart de finale contre l’Allemagne. Un facteur qui pourrait influer sur leur façon de jouer ou alors les décimer en vue d’une possible demi-finale.

Italie 13, Hongrie 12, Pologne et Islande 11, Roumanie 10, Slovaquie 9. Voici le classement disciplinaire après le premier quart de l’Euro. La Nazionale est l’équipe la plus sanctionnée de la compétition, mais de quelle façon ? Face à la Belgique, Chiellini qui tire le maillot d’Hazard, Éder et une splendide faute tactique au milieu de terrain sur Mertens, Bonucci pour une intervention par derrière sur Origi et Thiago Motta, là aussi pour une faute pleine d’expérience sur Hazard. Face à la Suède, De Rossi pour un taquet sur Källström, Buffon pour une perte de temps en fin de rencontre. Contre l’Irlande, Sirigu pour une prise de becs avec Long, Barzagli qui retient McClean par le maillot, enfin Zaza et Insigne pour protestations. Contre l’Espagne, De Sciglio pour un coude trop large sur Fàbregas, Pellé pour une intervention pourtant régulière sur Iniesta et enfin Motta qui règle ses comptes avec Busquets (cf : demi retour de C1 Barça-Inter en 2010). 13 jaunes, 12 joueurs différents, seul le Parisien fait le doublé, ce qui lui vaut d’être suspendu pour le match face à l’Allemagne.

Des jaunes nécessaires et d’autres évitables

À première vue, des statistiques assez logiques, puisqu’on observe que les Italiens sont aussi ceux qui commettent le plus de fautes depuis le début de cet Euro : 17 par match en moyenne, une première place occupée en compagnie de la Roumanie. Rien de surprenant quand on connaît la volonté de Conte de développer un jeu basé sur l’intensité et un pressing asphyxiant. Le sélectionneur italien a décidé de miser beaucoup sur cet aspect et il en paye les conséquences avec une longue liste d’avertis. Nuançons toutefois puisqu’avec un style de jeu en théorie plus soft, la Nazionale de Prandelli avait écopé de 11 biscottes après 4 rencontres et même un total de 16 à la fin de l’Euro 2012, signe d’une sélection souvent à la limite de la rupture ? Concernant cette compétition, beaucoup étaient toutefois évitables, notamment les 4 face à l’Irlande, une rencontre qui n’avait aucun enjeu pour les Italiens et qui s’est d’ailleurs conclue sur une défaite méritée 1-0. Mention spéciale au trio Sirigu, Zaza, Insigne sanctionnés pour des joutes verbales. En revanche, aucun regret pour les fautes intelligentes, notamment face à la Belgique, la réaction de Rio Ferdinand sur Twitter ( « Les Italiens font des fautes auxquelles les Anglais ne pensent même pas, ils prennent un jaune pour stopper chaque contre-attaque » ) fut d’ailleurs surprenante. Peut-être s’est-il rendu compte pourquoi sa sélection ne gagne que dalle depuis un demi-siècle, gagner c’est aussi filouter.

Frein à main ou 6e enclenchée ?

Reste que les Italiens ont beau se féliciter de leur science de la ruse, le casse-tête va être problématique face à l’Allemagne. Déjà, contre l’Espagne, la situation était tendue avec six titulaires au coup d’envoi sous la menace d’une suspension dont toute la défense et De Rossi. Miracle, seul le néo-entrant Motta a été sanctionné, il paraît d’ailleurs que les tifosi azzurri ont exulté trois fois durant ce match, aux buts de Chiellini et Pellé et au jaune du Parisien dont les prestations exaspèrent tout le monde. C’était oublier que De Rossi était sorti sur blessure et avec le regard sombre, on pouvait rapidement en déduire que c’était sérieux et que Conte serait ainsi privé de ses deux plaques tournantes le prochain match. La défense est passée au travers des mailles du filet, mais les compteurs ne se remettent à zéro qu’après les quarts. De fait, sept titulaires joueront totalement conscients de pouvoir manquer une éventuelle demie en cas de jaune. Seuls Sturaro (probable playmaker), Parolo, Florenzi et Giaccherini auront l’esprit libre. On l’a vu contre la Roja, cela n’a pas contraint les Italiens à jouer avec le frein à main, mais face à la Mannschaft, le risque est élevé, et si l’Italie passe ce deuxième gros obstacle, elle pourrait être carrément décimée au moment d’entrer dans le dernier carré. Surtout si les éclopés Candreva et De Rossi ne sont pas remis de leurs petits bobos d’ici là.

Dans cet article :
Non, l'Italie n'est pas la bête noire de l'Allemagne
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