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Le pays de Galles face au syndrome de la Page blanche

Par Quentin Ballue
4 minutes
Le pays de Galles face au syndrome de la Page blanche

Au printemps, le pays de Galles est entré en éruption en voyant son équipe se défaire de l'Autriche puis de l'Ukraine pour accéder à la compétition suprême. Mais Gareth Bale et les siens n'ont rien fait pour réveiller le volcan cet automne. Totalement passés à côté, les Dragons quittent la Coupe du monde par la petite porte. Laissant craindre que la génération dorée n'a peut-être plus le feu sacré.

Soixante-quatre ans que le pays de Galles attendait de retrouver la Coupe du monde. Soixante-quatre ans que le pays trépignait de voir une équipe marcher dans les pas de celle de Jack Kelsey, Ivor Allchurch, Terry Medwin et John Charles, quart-de-finaliste en Suède. Les établissements scolaires ont même interrompu les classes vendredi dernier pour que les écoliers puissent assister à la rencontre contre l’Iran, programmée dans la matinée. « C’est un moment historique pour le pays de Galles, pour nous, d’être à la Coupe du monde, louait Gareth Bale quelques heures avant. Je pense que beaucoup d’écoles diffuseront le match. C’est un mini cours d’histoire ! » En prime de cette leçon de l’histoire, les écoliers ont assisté à une leçon de football. Malheureusement, à leurs dépens.

Arrête Bale

Mangés dans les duels, dépassés par le rythme et la volonté de la Team Melli, les Dragons ont logiquement mordu la poussière dans le temps additionnel (0-2). Une contre-performance qui appelait à une réaction d’orgueil au moment de défier le voisin anglais ce mardi. Il n’en a rien été. Le changement de système opéré par Rob Page, passé du 3-4-3 au 4-3-3, n’a pas eu le résultat escompté face à une équipe supérieure dans tous les domaines. Inexistants en première période et plombés par un gros manque de précision dans les transmissions (65% de passes réussies dans les 45 premières minutes), les Gallois n’ont rien montré. À peine l’ombre d’une réaction, venue du revenant Joe Allen. Mais pas du capitaine Gareth Bale…

Le sélectionneur a sorti sa star dès la pause, officiellement car il ressentait une gêne aux ischios. Quoi qu’il en soit, celui qui était attendu comme le leader de sa formation a failli dans les grandes largeurs. Le joueur du Los Angeles FC est devenu le premier Gallois à marquer en Coupe du monde depuis Terry Medwin, en transformant un penalty qu’il avait lui-même obtenu, avec intelligence, contre les États-Unis. À part ça ? Le néant. S’il n’a pas été particulièrement aidé par ses coéquipiers, l’homme aux 111 sélections a échoué là où on était en droit de l’attendre, dans l’attitude, pour sonner la révolte et secouer ses troupes. Au regard de sa feuille de stats affligeante (sept ballons pour cinq perdus, une seule passe réussie), on se dit néanmoins qu’un aveugle aurait du mal à aider des borgnes.

Défaite nationale

Des trois matchs d’Aaron Ramsey et consorts au Qatar, on retiendra qu’ils n’ont joué qu’une mi-temps, ce qui leur a permis de prendre un point contre les États-Unis. Bien loin de l’équipe qui avait emmené le monde du football avec elle lors du fabuleux été 2016. Le pays de Galles a eu le mérite de revenir dans la cour des grands, et la fierté d’afficher ses couleurs devant des centaines de millions de gens. Les supporters ont suivi jusqu’au bout, et même après ce revers contre les Anglais, offrant encore un intense moment de communion en entonnant le sublime Hen Wlad fy Nhadau avec les joueurs. Sur le terrain, en revanche, la reine des compétitions n’aura pas été celle de l’émotion.

Les Gallois rentrent chez eux en n’ayant cadré que sept tirs en trois matchs, dont un sur penalty. Décisif contre la Belgique et les Pays-Bas au mois de juin, Brennan Johnson aurait pu dynamiser cette équipe, mais n’a eu que des miettes. Le retour de blessure tardif de Joe Allen n’a peut-être pas aidé. La sortie kamikaze de Wayne Hennessey, alors que les Gallois tenaient le nul tant bien que mal contre l’Iran, non plus. Rob Page, dont certains choix étaient déjà discutés, pourrait presque paraphraser André Villas-Boas : « Pour faire de la merde, il faut déjà être là. On est là et on fait de la merde. C’est comme ça. Il faut faire mieux. » En attendant le prochain Mondial, le Tournoi des Six Nations arrive vite. Heureusement pour les écoliers gallois, car à défaut de forcément gagner, le XV du Poireau, lui, aura des choses à montrer.

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